Mademoiselle Ferrier fait de la télé
Mademoiselle, c'est le nouveau format court de France 2 d'avant 20 heures. Ce programme original met en scène l'humoriste Julie Ferrier. Adaptés d'un programme allemand et écrits par des auteurs québécois, ces sketches sont diffusés dès lundi 7 avril à 19h50.
Interview Julie Ferrier
Que retenez-vous du tournage de vos sketches pour Mademoiselle sur France 2 ?
J'ai eu une grande liberté car j'ai pu jouer avec des gens que j'aime artistiquement et humainement. Beaucoup de figurants sont de ma famille. J'ai aussi pu réaliser un rêve, jouer avec des acteurs, et c'est génial. On m'a proposé cette série qui a cartonné en Allemagne, et c'est une belle opportunité de passer juste avant le JT.
Qui sont vos personnages ?
J'ai repris 4 personnages de mon spectacle comme Martha et Juliette, et j'en ai créé 7 : la cagole, la bourgeoise, la vieille fille, les 2 hippies, la romantique Sandrine...
Comment se présente Mademoiselle ?
Un épisode sera diffusé chaque jour à 19h50. Il y aura 2 ou 3 pastilles présentant des personnages hauts en couleurs mais en Noir et Blanc avec un sketch solo puis un sketch couleur avec des comédiens. Cette alternance crée une sorte d'effet kiss cool. C'est un peu mon nouveau spectacle !
Qu'est-ce qui était le plus difficile pour vous lors des tournages ?
Le travail sur le casting a été énorme. Le plus dur était d'obtenir tous les acteurs avec qui je voulais travailler ! L'écriture aussi était prenante, ainsi que la création du générique avec mon cousin. Je suis impliquée partout. Mais c'est agréable et émouvant d'avoir de la famille sur le plateau. Ma mère actrice apparaît, ma petite-cousine...Ce n'est que du bonheur.
Vous avez dû adapter votre emploi du temps...
Déjà, j'arrête le spectacle. Si on continue la série, je ne fais qu'un seul film cette année. Je mets beaucoup de temps à déléguer alors le tournage, la promo etc en même temps que le tournage, c'est trop pour moi. Mais je suis contente que France 2 m'ait fait confiance, y compris pour le titre Mademoiselle.
Mais qui est cette demoiselle ?
Au départ, j'étais partie sur l'idée du caméléon car je change de personnage. Mais Mademoiselle s'est imposée comme une évidence. Cela vient de l'anglais "mad" qui veut dire fou puis demoiselle. Cette femme est maquillée, elle présente bien, c'est la situation qui devient absurde autour d'elle. Elle est moderne, émancipée, indépendante. Elle me ressemble ! Les 10 autres sont des compositions, éloignées de moi.
Comment travaillez-vous vos personnages ?
C'est le même travail devant la caméra que pour la scène. Je fais attention à ne pas créer deux personnages avec les mêmes expressions, les mêmes mimiques. Martha sourit différemment de Sandrine. Les intonations de voix, les gestes, c'est un travail pointu et j'y fais très attention. Je suis mon propre instrument, comme de la pâte à modeler ! Le sculpteur devient modèle.
Cette nouvelle exposition médiatique va-t-elle jouer en votre faveur ?
Je ne me rends pas compte si cela va faire l'effet d'un tremplin. J'y aurais pensé, je ne l'aurais peut-être pas fait. Avant, on ne voyait pas mon visage, même pas sur l'affiche de mon spectacle, donc j'étais pénard ! Aujourd'hui, je suis contente d'être exposée grâce à mes sketches, mais ça me fait un peu peur. Je n'ai pas fait ce métier pour être connue, mais je suis contente que mon art soit reconnu.
Thierry Lhermitte, Bruno Salomone... Les guests sont nombreux. Ce sont eux qui ont souhaité participer ?
Tous les guests, je suis allée les chercher. Y compris François Morel :j'avais envie de rire sur le tournage. C'est une chance de pouvoir jouer avec les acteurs que je voulais. Je ne crois pas que j'aurais accepté ce projet sans ces guests stars. C'est lorsque l'on ma donné carte blanche que j'ai dit oui.
Quel est votre personnage préféré ?
C'est Martha, la prof d'arts plastiques avec l'accent allemand. Elle représente la liberté, ce qu'il y a de plus précieux sur terre. Elle assume complètement ce qu'elle est.