Thierry Ardisson : débuts dans la pub, télé, émissions cultes, argent et fortune... Biographie courte
Thierry Ardisson, né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (France), est un animateur et producteur de télévision.
Biographie courte de Thierry Ardisson - Thierry Ardisson, né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (France), est un animateur et producteur de télévision. Après des études de lettres et une licence d’anglais, il exerce, dès 1972, le métier de concepteur-rédacteur en agence de publicité. Avant d’abandonner le métier en 1987, il fonde l’agence Business. Dans la publicité, il serait notamment à l'origine des slogans "Vas-y Wasa", "Quand c'est trop, c'est Tropico", "Lapeyre, y en n'a pas deux" ou encore "Ovomaltine, c'est de la dynamite".
Mais rapidement, Thierry Ardisson se laisse tenter par la télévision et anime Scoop à la une (1985), puis Bains de minuit (1987) et Lunettes noires pour nuits blanches (1988), émissions qu’il présente depuis une boîte de nuit. Ardisson fait fructifier son sens de la formule et sa capacité à étonner le public, tel qu'il l'a appris dans le monde de la pub. Il cultive déjà son impertinence et se fond dans un décor qui lui correspond.
L'homme en noir à la tête de plusieurs émissions cultes
Dès lors, il se présente comme l’homme en noir du PAF. Provocatrices et insolentes, ses interviews dans Télé Zèbre (1989), Double Jeu (1990) et Tout le monde en parle (1998) fondent sa marque de fabrique. Il pousse ses invités au plus profond de leurs retranchements et n’hésite pas à poser les questions qui fâchent, indécentes ou inappropriées. De nombreux invités, tels Mila Jovovitch ou Karen Mulder, n’hésitent pas à quitter le plateau ou à lui jeter un verre d’eau à la figure sous la pression.
Thierry Ardisson est également un homme d’affaires au flair redoutable. Créateur de ses propres entreprises (dont Ardisson et Lumières), produisant ses propres programmes, il est aussi à l’origine du magazine choc Entrevue, qu’il fonde en 1991, et de J’économise, en 1995. En outre, avec Catherine Barma, il se lance dans la production de contenus pour les médias. En plus des émissions qu’il présente, il produit ainsi A la folie pas du tout (1986) sur TF1, Frou Frou (1992) et On a tout essayé (2000) sur France 2, et Graines de Star (1996) sur M6.
Thierry Ardisson est un homme sans concession. Fidèle en amitié, il contribue à lancer la carrière de Laurent Baffie et du couple Yvan le Bolloc’h et Bruno Solo. On lui compte aussi nombre d'ennemis, comme Marc-Olivier Fogiel, qu’il avoue publiquement détester et Patrick de Carolis, l'ancien patron de France Télévisions, qui le 13 mai 2006 lui annonce la non-reconduction de son contrat. Assurant (par provocation ?) être royaliste, il fera aussi partie des plus critiques contre Emmanuel Macron et sa politique.
Vie et mort de Salut les Terriens, sa dernière émission régulière
En juin 2007, Thierry Ardisson annonce l'arrêt de 93, Faubourg Saint Honoré, émission culte sur Paris Première, où il recevait ses invités autour d'une table dans son propre appartement. A la rentrée 2007, est aux commandes de Salut les Terriens sur Canal+ où, avec ses chroniqueurs et ses invités, il décrypte et réagit sur l’actualité. L'émission va plusieurs fois changer de format mais aussi de chaîne en 2016, en passant sur C8. Mais celle-ci sera arrêtée brutalement en 2019 à l'initiative du groupe Canal, dirigé par Vincent Bolloré. Une rupture de contrat qui donnera lieu à un procès.
Plus tard, il tentera de lancer d'autres concepts audacieux, comme Hôtel du temps pour France 3, émission dans laquelle il interviewe une célébrité disparue à l'aide de l'IA et du deepfake. Mais celles-ci rencontrerons des fortunes diverses.
A combien s'élève la fortune amassée par Thierry Ardisson ?
La fortune personnelle de Thierry Ardisson est un mystère, même s'il a plusieurs fois évoqué son rapport à l'argent et son train de vie confortable, allant jusqu'à se décrire comme "vénal". A Télé Loisirs en 2023, il se confiera sur les salaires mirobolants de ses débuts dans la publicité. "On était payé des fortunes. J'avais 25 ans et je gagnais 30 000 francs de l'époque par mois", a-t-il assuré.
Dans le JDD en 2018, il déclarera notamment gagner "entre 15 000 et 20 000 euros par mois", sans compter ses participations dans ses sociétés de production. Mais cet épicurien assumé, consommateur de drogues (il sera contrôlé avec du cannabis en 2018) et amoureux des nuits parisiennes a aussi indiqué être très dépensier. Dans d'autres entretiens, il en effet assuré qu'il dépensait aussi 20 000 euros par mois, comme dans Libération en 2022, où il reconnaitra cependant avoir "de quoi tenir jusqu'à 106 ans".
Christiane, Béatrice, Audrey Crespo-Mara... Les femmes de Thierry Ardisson
Une première fois marié à Christiane Bergognon en 1970, Thierry Ardisson aurait tenté de se suicider la même année en s'ouvrant les veines dans une baignoire, après avoir découvert un adultère. C'est avec Béatrice Loustalan, spécialiste en conception sonore qu'il épouse en 1988, qu'il va fonder une famille et devenir père de trois enfants : deux filles, nées en 1989 et 1991, et un garçon en 1996. Béatrice Ardisson annoncera en 2010 le divorce.
C'est que depuis quelques mois, fin 2009, Thierry Ardisson est en couple avec Audrey Crespo-Mara, journaliste de LCI devenue depuis présentatrice de JT sur TF1. Le mariage de ce duo ultra-médiatique a lieu le 21 juin 2014, mais Thierry Ardisson indiquera ne pas vivre au quotidien avec sa compagne. Sur C8 dans les "Terriens", il n'hésitera cependant pas à passer quelques messages personnels, comme par exemple fin 2018 : "Audrey si tu me regardes maintenant, c'est que tu ne t'es pas couchée à 22 heures. Et je te le dis Audrey : il faut que tu te couches, parce que demain à 8h15, tu es sur Europe 1 et ensuite sur LCI. Donc couche-toi bébé. Couche-toi, je t'aime".
Jouant régulièrement les libertins tout au long de sa carrière, Thierry Ardisson assurera notamment lors de ses nombreuses sorties médiatiques avoir eu une relation avec la deuxième femme du shah d'Iran, Sorayah. L'animateur emblématique s’est confessé sur sa vie dans une autobiographie, Confessions d’un Baby-boomer, parue en 2005.