Grève RATP : menace de perturbations jusqu'en septembre 2024
GREVE RATP. Si un préavis de grève a été déposé par la CGT-RATP du 5 février au lundi 9 septembre 2024, cela ne signifie pas qu'une mobilisation de 7 mois soit enclenchée. Explications.
[Mis à jour le 5 février 2024 à 9h00] Lundi 29 janvier, la CGT-RATP, premier syndicat à la Régie Autonome des Transports Parisiens, avait déposé via une lettre publiée sur Facebook un préavis de grève du lundi 5 février 2024 à 19 heures au lundi 9 septembre 2024 à 8 heures concernant "l'ensemble du personnel, de chaque catégorie et de chaque service". Concrètement, est-ce que cela signifie qu'une grève a commencé à la RATP et durera 7 mois ? La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, interrogée par nos confrères de Libération le 30 janvier, a rassuré les usagers des transports parisiens : "Ça ne veut pas dire que pendant sept mois, à la RATP, il va y avoir des grèves".
En effet, ce préavis de grève ne couvre pas à proprement parler une période de 7 mois en continu. Comme l'explique le quotidien national, le code du travail et la convention collective nationale des réseaux de transports publics urbains de voyageurs imposent "une période de cinq jours francs précédant le déclenchement de la grève" afin de "poursuivre le dialogue et la négociation". Ce préavis de sept mois peut donc permettre les syndicats de se mettre en grève "du jour au lendemain" jusqu'au 9 septembre, comme le précise Sophie Binet.
Le syndicat déplore "des mesures salariales 2024 insuffisantes". En effet, la direction prévoit une augmentation de seulement 0,9% qui "ne répond pas aux attentes des agents de l'entreprise", notamment "dans une période de forte inflation et à la veille d'un défi planétaire, qui est celui d'organiser les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024", est-il indiqué sur la lettre. "Quand on dépose un préavis de grève, c'est pour faire pression, mais il ne faut pas se laisser impressionner par la durée de ce préavis" avait réagi Jean Castex dans la soirée de la dépose du préavis, suite à un conseil d'administration exceptionnel de l'autorité organisatrice Île-de-France Mobilités (IDFM). Reste que des journées noires pourraient attendre les usagers du métro parisien qui transporte 7 millions de personnes par jour... Les perturbations seront annoncées 24 heures à l'avance si c'est le cas.