Les meilleures chansons de Claude Nougaro : la playlist
PLAYLIST. "Toulouse", "Nougayork", "Tu verras"... Claude Nougaro est une figure incontournable de la chanson française. Son œuvre se distingue, entre autres, par la qualité de ses textes et paroles, ainsi que par des rythmiques soignées. Retour sur ses titres les plus marquants.
Originaire de Toulouse, en Haute-Garonne, Claude Nougaro concilie dès ses premières années de carrière la poésie à la chanson. Tout d'abord parolier, il travaille pour Jacqueline François ou encore Marcel Amont. Le succès survient au cours des années 1960 avec des chansons telles que e jazz et la java, Cécile ma fille, A bout de souffle, sans oublier Bidonville. Auteur, compositeur et interprète, il est également reconnu pour ses talents d'écrivain, de peintre et de poète. Passionné par le jazz, il collabore avec des noms prestigieux, comme Louis Armstrong, Charles Mingus et Wayne Shorter. Né en 1929, Claude Nougaro décède en 2004, à l'âge de 74 ans.
Quelles sont les meilleures chansons de Claude Nougaro ?
Voici une sélection de 3 chansons incontournables de Claude Nougaro qui font désormais partie du patrimoine musical francophone :
- Toulouse
- Armstrong
- Nougayork
La playlist best-of de Claude Nougaro
Le classement des chansons de Nougaro
Ce top 10 de Claude Nougaro reprend des chansons emblématiques de l’artiste toulousain, tant par leurs paroles que par leur mélodie ou leur rythmique :
- Toulouse
- Armstrong
- Nougayork
- Tu verras
- Bidonville
- Le jazz et la java
- Chanson de pirates
- A bout de souffle
- Paris mai
- Quatre boules de cuir
Toulouse
Sortie en avril 1967 en 45 tours, la chanson Toulouse s’avance comme l’hommage de Claude Nougaro à sa ville natale. Il écrit à Paris un premier jet qui s'attarde sur les difficultés de son enfance. Sur les conseils de sa femme, il reprend le texte afin de mettre en valeur le patrimoine de celle qu’on surnomme la Ville rose. Il y évoque, entre autres, le canal du Midi, le Capitole et l’église Saint-Sernin. Le succès n’est pas immédiat et survient au cours des années 1970. La notoriété de la chanson est telle que Toulouse se l’approprie à titre symbolique en tant qu’hymne.
Paroles : Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin / Parfois au fond de moi se ranime / L'eau verte du canal du Midi / Et la brique rouge des Minimes / Ô mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse / Je reprends l'avenue vers l'école / Mon cartable est bourré de coups de poings / Ici, si tu cognes, tu gagnes / Ici, même les mémés aiment la castagne / Ô mon païs, ô Toulouse.
Armstrong
Interprétée et écrite par Claude Nougaro, Armstrong sort en 1965 en super 45 tours, puis sur l’album Bidonville, l’année suivante. Le chanteur reprend le thème musical de Go Down Moses, titre emblématique du répertoire de Louis Armstrong. C’est d’ailleurs à ce dernier qu’Armstrong rend hommage. Les paroles prônent la tolérance et tournent en dérision les préjugés raciaux. Par la suite, le titre est repris par les groupes Tryo et Ousanousava, respectivement en 2006 et 2012.
Paroles : Armstrong, je ne suis pas noir / Je suis blanc de peau / Quand on veut chanter l'espoir / Quel manque de pot / Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau / Rien, rien, rien ne luit là-haut / Les anges zéro / Je suis blanc de peau / Armstrong, tu te fends la poire / On voit toutes tes dents / Moi, je broie plutôt du noir / Du noir en dedans / Chante pour moi, Louis, oh oui / Chante, chante, chante, ça tient chaud / J'ai froid, oh moi / Qui suis blanc de peau.
Nougayork
Figurant sur l’album au titre éponyme, Nougayork paraît en 1987. Cette chanson de Claude Nougaro s’éloigne des standards de la variété française pour privilégier des tonalités funk, synthpop et pop rock. L’artiste trouve l’inspiration après son déménagement de Paris pour New York City où il découvre les origines du jazz. Il se rend également chez la veuve de Charles Mingus. Les paroles sont écrites en une dizaine de minutes, tandis que les mélodies de Philippe Saisse s’inspirent des sonorités qu’il a entendues dans le métro new-yorkais.
Paroles : Gare, gare, gare / Là, c'est du mastoc / C'est pas du Ronsard / C'est de l'amerloc / Sera-ce la bagarre / OK, j'suis ad hoc / J'aurai le gros cigare / En or, les pare-chocs / Dès l'aérogare / J'ai senti le choc / Faut rentrer dare-dare / Dans la ligne de coke / Un nouveau départ / Solide comme un roc / Une pluie de dollars / Ici Nougayork.
Tu verras
Paru sur l’album éponyme en 1978, Tu verras est une réinterprétation libre de la chanson O Que Será ? du chanteur brésilien Chico Buarque. Contrairement au texte original qui se veut sombre et pessimiste, notamment avec la thématique de l’alcoolisme, Claude Nougaro modifie les paroles pour en faire un texte plein d’allant. Il met en avant la relation amoureuse au sein d’un couple et le bonheur d’être en compagnie de l’être aimé. D’autres chanteurs ont proposé leur propre version de la chanson de Claude Nougaro, dont Pauline Croze, Yuri Buenaventura et le groupe Ousanousava.
Paroles : Ah, tu verras, tu verras, tout recommencera, tu verras, tu verras / L'amour, c'est fait pour ça, tu verras, tu verras / Je ferai plus le con, j'apprendrai ma leçon/ Sur le bout de tes doigts, tu verras, tu verras / Tu auras ta maison avec des tuiles bleues / Des croisées d'hortensias, des palmiers plein les cieux / Des hivers crépitants près du chat angora / Et je m'endormirai, tu verras, tu verras / Le devoir accompli, couché tout contre toi.
Bidonville
Bidonville sort en 1966. Il s’agit également du titre du premier album studio de Claude Nougaro. La chanson évoque les baraquements de fortune, les conditions de logements insalubres au sein d’un environnement à l’extrême pauvreté. Le terme "Berimbau" accolé au titre de la chanson fait référence à un instrument traditionnel brésilien. Baden Powell et Vinícius de Moraes réalisent l’accompagnement musical.
Paroles : Regarde-la, ma ville. / Elle s'appelle Bidon, / Bidon, Bidon, Bidonville. / Vivre là-dedans, c'est coton. / Les filles qui ont la peau douce / La vendent pour manger. / Dans les chambres, l'herbe pousse. / Pour y dormir, faut se pousser. / Les gosses jouent, mais le ballon / C'est une boîte de sardines, Bidon. / Donne-moi ta main, camarade, / Toi qui viens d'un pays / Où les hommes sont beaux. / Donne-moi ta main, camarade. / J'ai cinq doigts, moi aussi.
Le jazz et la java
Le jazz et la java est une chanson de 1962 qui figure sur le 33 tours Le cinéma. Si Claude Nougaro entame sa carrière à la fin des années 1950, ce titre marque son premier véritable succès. Il permet au chanteur d’exprimer sa passion pour le jazz avec des rythmiques inspirées du travail de Dave Brubeck. Avant Claude Nougaro, Le jazz et la java a été interprétée par Marcel Amont et Yves Montand. A partir des années 2000, la chanson a fait l’objet de reprises par Florent Pagny, Maurane et Tomuya.
Paroles : Quand le jazz est / Quand le jazz est là / La java s'en / La java s'en va / Il y a de l'orage dans l'air / Il y a de l'eau dans le gaz / Entre le jazz et la java / Chaque jour un peu plus / Y a le jazz qui s'installe / Alors, la rage au cœur / La java fait la malle / Ses petites fesses en bataille / Sous sa jupe fendue / Elle écrase sa Gauloise / Et s'en va dans la rue.