Les meilleures chansons de Michel Sardou : la playlist
PLAYLIST. Avec près de 50 ans de carrière, Michel Sardou et ses nombreux tubes continuent d'enflammer un public resté fidèle à cet auteur, compositeur et interprète comptant parmi les plus populaires de sa génération.
Cette playlist puise dans les titres les plus emblématiques de la longue carrière de Michel Sardou, qui a mis un terme à son parcours de chanteur sur la scène de Boulogne-Billancourt le 12 avril 2018. En effet, ce fils, petit-fils et arrière-petit-fils de chansonniers est aussi comédien, notamment au théâtre. Michel Sardou a souvent déclenché la polémique à travers ses chansons, moins d'ailleurs en raison de ses positions idéologiques qu'en raison de son goût prononcé pour la provocation. Reste le palmarès, aussi foisonnant qu'éclectique de cette voix d'exception ! Depuis Les Ricains en 1967, Sardou a créé de nombreuses pépites, parmi lesquelles Les Lacs du Connemara, La maladie d'amour ou encore Je vais t'aimer. Mais quelles sont ses meilleures chansons ? Voici notre playlist :
Quelles sont les meilleures chansons de Michel Sardou ?
- Les Lacs du Connemara
- Je vole
- Je vais t'aimer
La playlist best-of de Michel Sardou
Le classement des chansons de Michel Sardou
- Les Lacs du Connemara
- Je vole
- Je vais t'aimer
- La maladie d’amour
- Dix ans plus tôt
- Le France
- Musulmanes
- Vladimir Ilitch
- En chantant
- Les vieux mariés
- Être une femme
- J'accuse
- La rivière de notre enfance
- Les Ricains
- Marie-Jeanne
- Le temps des colonies
- Une fille aux yeux clairs
- La java de Broadway
- Le successeur
- Les bals populaires
Je vole
Je vole est le 7e disque de Michel Sardou et aussi le nom du premier titre de cet album vendu à plus de 1,05 millions d'exemplaires à sa sortie en 1978. Signée Michel Sardou, la chanson évoque la lettre d’adieu d’un jeune homme à ses parents, décidant de s’en aller voler de ses propres ailes aux États-Unis. Ou bien, selon un témoignage ultérieur de son auteur, la lettre d’adieu d’un jeune homme à ses parents, avant son suicide. Quelle que soit l’interprétation que l’on en fait, génération après génération, Je vole obtient un succès constant auprès de la jeunesse. 35 ans après sa création, le titre est repris par la chanteuse et comédienne Louane Emera pour le film La Famille Bélier réécrit par Victoria Bedos.
Les paroles : "C'est jeudi. Il est cinq heures cinq, J'ai bouclé une petite valise, Et je traverse doucement L'appartement endormi. J'ouvre la porte d'entrée En retenant mon souffle, Et je marche sur la pointe des pieds, Comme les soirs où je rentrais après minuit. Mes chers parents, je pars, Je vous aime, mais je pars, Vous n'aurez plus d'enfant, ce soir. Je n'm'enfuis pas. Je vole, Comprenez bien, je vole, Sans fumée, sans alcool, Je vole. Je vole."
Je vais t'aimer
Je vais t’aimer crée la controverse dès sa parution, en single, puis sur l’album La Vieille, en 1976. En cause, la connotation phallocrate de cette allégorie sensuelle qui, sur fond de musique transcendante, fait référence à "Sade", aux "putains de la rave" tout en faisant "dresser tes seins et tous les Saints". Qu’importe, les fans de Sardou adhèrent. Avec plus 600 000 exemplaires vendus, la chanson reste numéro 1 au hit-parade pendant 5 semaines consécutives. Des décennies plus tard, le chanteur continue de l’inscrire à ses tours de chants. Je vais t’aimer a été écrite par Gilles Thibaut et composée par Jacques Revaux et Michel Sardou.
Les paroles : "A faire pâlir tous les Marquis de Sade, A faire rougir les putains de la rade, A faire crier grâce à tous les échos, A faire trembler les murs de Jéricho, Je vais t'aimer. A faire flamber des enfers dans tes yeux, A faire jurer tous les tonnerres de Dieu, A faire dresser tes seins et tous les Saints, A faire prier et supplier nos mains, Je vais t'aimer. Je vais t'aimer Comme on ne t'a jamais aimée. Je vais t'aimer Plus loin que tes rêves ont imaginé. Je vais t'aimer. Je vais t'aimer. Je vais t'aimer Comme personne n'a osé t'aimer. Je vais t'aimer Comme j'aurai tellement aimé être aimé. Je vais t'aimer. Je vais t'aimer."
Les Lacs du Connemara
Les Lacs du Connemara, qui sort en septembre 1981, est le nom du dixième album de Michel Sardou, et de son premier titre. Son interprète ne misait guerre sur cette chanson de 7min 40. L’album se vend pourtant à plus de 1,3 millions exemplaires, devenant le plus gros succès de Sardou. L’histoire des Lacs du Connemara n’est pas banale non plus : lorsqu’en 1981, les auteurs compositeurs Jacques Revaux et Pierre Delanoë se retrouvent chez Michel Sardou pour créer un nouvel album, l’un des synthétiseurs produit malencontreusement un son de cornemuse. Sardou réagit, c’est ce son qu’il veut. On cherche un décor associable : en Irlande, les Lacs du Connemara recueillent tous les suffrages. Reste à écrire et à composer…
Les paroles : "Terre brûlée au vent, Des landes de pierre, Autour des lacs, C'est pour les vivants, Un peu d'enfer. Le Connemara, Des nuages noirs, Qui viennent du nord, Colorent la terre, Les lacs, les rivières, C'est le décor, Du Connemara, Au printemps suivant, Le ciel irlandais était en paix, Maureen a plongé. Nue dans un lac du Connemara, Sean Kelly s'est dit, Je suis catholique, Maureen aussi, L'église en granit de Limerick, Maureen a dit oui."
En chantant
En chantant est l’un des titres de l’album Je vole, qui sort en 1978. Avec cet opus, Michel Sardou compte mettre un frein aux polémiques générées par plusieurs chansons réputées sulfureuses (Je vais t’aimer, Je suis pour, J’accuse) de son précédent album, La Vieille, sorti en 1976. Coécrite avec Pierre Delanoë et composée par le chanteur italien Toto Cutugno, En chantant possède toutes les caractéristiques de la chanson unificatrice, tendre et simple à assimiler. Avec ses thématiques enfantines, le titre rend aussi hommage au père du chanteur, Fernand Sardou, alors disparu : "Quand j'irai revoir mon père qui m'attend les bras ouverts en chantant". En chantant rencontre un franc succès en France.
Les paroles : "Quand j'étais petit garçon, Je repassais mes leçons, En chantant, Et bien des années plus tard, Je chassais mes idées noires, En chantant. C'est beaucoup moins inquiétant, De parler du mauvais temps, En chantant, Et c'est tellement plus mignon, De se faire traiter de con, En chanson. La vie, c'est plus marrant, C'est moins désespérant, En chantant."
Le temps des colonies
Le Temps des colonies sort en 1976 au sein de l’album La Vieille. À l’instar d’autres titres de cet opus, comme J’accuse, Je suis pour, ou Je vais t’aimer, la chanson crée immédiatement la polémique. Malgré l’immense succès de l’album, soit plus d'un million d’exemplaires vendus, les critiques fusent : la chanson ferait l’apologie d’un colonialisme basique. France Inter ne la passe qu’une seule fois. Libération fustige violemment le chanteur, qui assure n’avoir cherché qu’à dessiner une caricature. Rien n’y fait. Acculé, Sardou retire des ventes le format 45-tours de cette chanson coécrite avec ses fidèles compères, Pierre Delanoë pour le texte, et Jacques Revaux pour la musique.
Les paroles : "Moi monsieur j'ai fait la colo, Dakar, Conakry, Bamako. Moi monsieur j'ai eu la belle vie, Au temps béni des colonies. Les guerriers m'appelaient Grand Chef, Au temps glorieux de l'A.O.F., J'avais des ficelles au képi, Au temps béni des colonies. On pense encore à toi oh Bwana, Dis-nous ce que t'as pas, on en a. Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence En France mais des idées ça nous on en a. On pense, On pense encore à toi oh Bwana, Dis-nous ce que t'as pas, on en a."
La Maladie d'amour
Lorsque La Maladie d’amour paraît le 3 juillet 1973 en 45-tours, puis sur l’album éponyme, personne n’imagine l’incroyable écho que la chanson trouvera auprès de toutes les générations. En France cet été là, tout le monde fredonne La Maladie d’amour, depuis les camps de vacances jusque dans les maisons de retraite. Vendu à plus d'un million d’exemplaires, le titre arrive en 4e position des chansons les plus vendues de Michel Sardou, après Les Lacs du Connemara (1981), En chantant (1978) et Dix ans plus tôt (1977). Le texte est de Michel Sardou et la mélodie de Jacques Revaux, d’après la ligne harmonique d’un canon du compositeur allemand Johann Pachelbel (1653-1706).
Les paroles : "Elle court, elle court, la maladie d'amour, Dans le cœur des enfants de 7 à 77 ans. Elle chante, elle chante, la rivière insolente, Qui unit dans son lit, Les cheveux blonds, les cheveux gris. Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde. Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie. Elle fait pleurer les femmes, elle fait crier dans l'ombre. Mais le plus douloureux, c'est quand on en guérit."