Alicia Keys : chansons, succès... Biographie de la chanteuse
Sa voix a accompagné le début du siècle au cœur de l’explosion de la vague R&B qui a déferlé sur le monde entier. Son timbre cristallin, ses envolées au piano et ses tubes aux accents soul lui ont valu de remporter quinze Grammy Awards au cours de deux décennies de carrière. Avec Fallin’, If I Ain’t Got You ou encore Girl on Fire, elle a su trouver les cœurs de tous les mélomanes un peu romantiques et s’imposer comme l’une des plus grandes divas de sa génération.
La vie d’Alicia Keys est semblable à un conte de fées, pour celle qui a connu un succès fulgurant à peine sortie de l’adolescence tout en concrétisant l’essai derrière. Plus de 30 millions d’albums vendus et une pluie de récompenses plus tard, Alicia Keys est devenue une artiste complète, une businesswoman aguerrie et une star planétaire qui a également su conquérir les mélomanes français.
Biographie courte d'Alicia Keys
Alicia Augello Cook naît le 25 août 1981 dans le quartier new-yorkais de Hell’s Kitchen. Fille de Craig Cook, agent de bord d’aviation jamaïcain, elle découvre rapidement le monde du show-business par sa mère, Terri Augello, actrice occasionnelle. En 1985, alors qu’elle n’a que quatre ans, elle fait ses débuts comme actrice le temps d’un épisode de la sitcom ultra populaire The Cosby Show. La jeune Alicia fait ses classes au sein de prestigieuses institutions musicales de Manhattan : la Professional Performing Arts School, puis l’université Columbia. C’est à cette époque qu’elle tape dans l’œil du légendaire producteur Clive Davis, manager historique de Whitney Houston entre autres, qui la signe à l’âge de seize ans sur les labels Columbia Records puis J Records. Elle signe alors ses premières chansons, principalement sur les bandes originales de films hollywoodiens : Dah Dee Dah pour Men in Black en 1997, puis Rock wit U pour Shaft trois ans plus tard, et Rear View Mirror pour Docteur Dolittle 2 en 2001.
C’est en travaillant sur le remake de Shaft qu’elle fait la rencontre du musicien soul Isaac Hayes, qui la prend sous son aile. Il coordonne la musique et l’arrangement de son premier album studio, Songs in A Minor, qui sort à l’été 2001. Le succès est immédiat : porté par le single Fallin’, l’album s’écoule à plus de 50 000 exemplaires en une seule journée et à 12 millions d’exemplaires dans le monde. Couronnée par une pluie de récompenses dont cinq Grammy Awards, Alicia Keys devient une star planétaire à seulement vingt ans. Ce succès se confirmera au cours de la décennie suivante avec les albums The Diary of Alicia Keys (2003), As I Am (2007) ou Girl on Fire (2012). En parallèle, la chanteuse relance sa carrière d’actrice à la fin des années 2000 le temps de quelques films comme Mise à prix, Le journal d’une baby-sitter ou Le secret de Lily Owens. Au total, Alicia Keys a écoulé plus de 30 millions d’albums depuis le début de sa carrière.
Alicia Keys en 5 chansons
- Fallin’ : difficile d’imaginer meilleur départ dans une carrière que celui connu par Alicia Keys avec Fallin’. Premier single de son premier album Songs in A Minor, la chanson est notamment restée célèbre pour son intro gospel mettant en lumière l’amplitude vocale de la chanteuse. Composée pour la jeune fille de douze ans qu’elle avait été pour la pousser à se relever de ses échecs, Fallin’ a permis à Alicia Keys de faire une entrée fracassante dans le monde de la musique. Récompensée du Grammy Award de la meilleure chanson en 2001, Fallin’ a notamment été classée par le magazine Rolling Stone parmi les 100 plus grandes chansons de la décennie 2000.
- If I Ain’t Got You : trois ans après la sortie triomphale de Songs in A Minor, la pression était forte autour du deuxième album d’Alicia Keys, qui se devait de répondre aux attentes colossales qui l’entouraient. Si le premier single de cet album, You Don’t Know my Name, connaît un succès certain, ce sera surtout le second qui restera dans les mémoires. Archétype de la ballade R&B langoureuse qui a fait le succès de la chanteuse, If I Ain’t Got You l’entraîne sur des sonorités plus jazzy, ce qui lui a valu des comparaisons à l’époque avec Whitney Houston, autre protégée de Clive Davis. Le morceau atteint la quatrième place du prestigieux Billboard 100 à sa sortie, et restera plus d’un an dans le classement des meilleures ventes de singles R&B et hip-hop, un exploit jusqu’ici jamais accompli par une artiste féminine.
- No One : troisième album, et troisième hit planétaire pour une Alicia Keys qui a définitivement trouvé la recette du succès. Pourtant, No One diffère quelque peu des sonorités de ses deux albums précédents : nettement plus orienté R&B, le titre lorgne même vers le reggae dans sa rythmique. Deuxième single de la chanteuse à atteindre la première place des ventes de singles après Fallin’, No One est encore aujourd’hui son plus gros succès commercial avec 5,6 millions d’exemplaires vendus. Sixième plus gros succès de la décennie 2000 dans le classement Billboard, il est aussi le titre le plus joué en radio aux Etats-Unis en 2008 avec 3,08 milliards d’écoutes sur les ondes. C’est comme si chaque citoyen américain avait écouté la chanson dix fois sur une année !
- Girl on Fire : en 2006, Alicia Keys est frappée par la mort de sa grand-mère paternelle, son modèle. Epuisée par le succès, elle décide de mettre sa carrière de chanteuse en pause quelques mois, le temps de renouer avec ses premières amours : sa carrière d’actrice. Après le succès en demi-teinte de l’album de son comeback The Element of Freedom en 2009, la chanteuse retrouve le chemin du succès avec Girl on Fire, un titre pop résolument orienté girl power, collant à l’image féministe que la star a su développer au fil de sa carrière. Inspiré par son mariage avec le producteur et DJ Swizz Beatz et la naissance de leur fils Egypt, Girl on Fire s’est vendu à 6 millions d’exemplaires outre-Atlantique, notamment grâce à l’enregistrement d’une deuxième version dite Inferno, en duo avec Nicki Minaj.
- Empire State of Mind : native de Hell’s Kitchen, Alicia Keys est toujours restée attachée à sa New York natale, au point d’en enregistrer l’hymne moderne en duo avec le rappeur Jay-Z en 2009. Empire State of Mind, dont le titre rend hommage à deux autres grands classiques de légendes new-yorkaises, Billy Joel (New York State of Mind) et Nas (N.Y. State of Mind), est une célébration XXL de la Grosse Pomme, à l’image de son clip où défilent l’Empire State Building, le Yankee Stadium, mais aussi le site de Ground Zero. Cependant, le succès d’Empire State of Mind aurait pu ne pas être celui d’Alicia Keys puisque, avant d’être choisie, Mary J. Blige avait également été envisagée pour accompagner Jay-Z.
Quelle est la fortune d'Alicia Keys ?
Non contente d’être une artiste accomplie, Alicia Keys a su aussi au cours des années diversifier ses activités, notamment en devenant une businesswoman à succès. Suite à son hiatus artistique à la fin des années 2000, elle fonde en 2009 sa propre entreprise, AK Worldwide. Elle lance à l’époque de multiples partenariats notamment dans l’industrie de la beauté, des cosmétiques et du bien-être. Et pour cause, la chanteuse s’est depuis longtemps fait remarquer par des prises de position fermement féministes, n’hésitant pas par exemple à apparaître régulièrement sans maquillage dans des représentations publiques. En 2020, elle s’associe avec la NFL, la ligue de football américain professionnelle, à travers un fonds d’un milliard de dollars à destination des entreprises créées par des dirigeants afro-américains. Entre ces différentes activités et les gains engendrés par sa carrière artistique, la fortune d’Alicia Keys était évaluée début 2022 à environ 150 millions de dollars.
Alicia Keys dans Taratata
Sa voix cristalline s’étendant sur trois octaves et son talent au piano ont fait d’Alicia Keys la nouvelle diva soul et R&B de sa génération. Nombre de ses ballades intimistes et sensuelles sont encore aujourd’hui des classiques des playlists des grands romantiques. Et s’il en est bien un sur qui la musique d’Alicia Keys a fait tout son effet, c’est bien Nagui. L’animateur de Taratata avait en effet reçu la chanteuse sur son plateau en novembre 2012 au moment de la sortie de son album Girl on Fire.
Et sur le plateau de l’émission de France 2, c’est à un vrai numéro d’envoûtement que s’est livrée l’artiste au moment de s’installer au piano pour interpréter les premières notes de son titre Fallin’. Comme hypnotisé, l’animateur ne savait plus trouver ses mots face à la performance vocale de son invitée. Ce soir-là, Alicia Keys avait également interprété d’autres classiques de son répertoire, comme If I Ain’t Got You, Empire State of Mind ou encore New Day. Ce moment de complicité télévisuelle entre la star américaine et l’animateur français est resté avec le temps une séquence culte de la longue histoire de Taratata.