Keith Richards : biographie du guitariste mythique des Rolling Stones
BIOGRAPHIE DE KEITH RICHARDS. Keith Richards est né le 18 décembre 1943 à Dartford, dans le Kent, en Angleterre. Musicien, auteur-compositeur, guitariste britannique de légende, il a cofondé en 1962, avec Mick Jagger, Brian Jones et Ian Stewart, les mythiques Rolling Stones.
Il est l'une des légendes vivantes du rock et de la guitare : Keith Richards. Né le 18 décembre 1943 dans la ville anglaise de Dartford, il est évidement célèbre mondialement pour avoir cofondé, avec Mick Jagger, Brian Jones et Ian Stewart, le groupe The Rolling Stones en 1962. Connu autant pour son talent que pour ses excès, Keith Richards est considéré comme le quatrième meilleur guitariste de tous les temps par le célèbre magazine américain Rolling Stone.
Biographie courte de Keith Richards. Pour la future légende de la musique, tout commence pendant la Seconde Guerre Mondiale. Keith Richards naît au Livingstone Hospital de Dartford, en Angleterre, le 18 décembre 1943. Fils de parents ouvriers, il est très proche de son grand-père, Augustus Theodore Dupree, surnommé "Gus", musicien de jazz qui aura une grande influence sur lui dès son plus jeune âge. Keith Richards commence à étudier à l'école artistique du Sidcup Art College, à Londres. C'est à cette époque qu'il renoue avec Mick Jagger et se produit pour la première fois sur scène avec lui en 1961, pour devenir des habitués du Ealing Club, un club de musique à Broadway. C'est le début de l'aventure Rolling Stones. Mais la carrière de Keith Richards ne se résume pas au groupe à la bouche rouge, puisque l'artiste a également sorti trois albums en solo et même fait une apparition au cinéma, dans le troisième volet de la saga Pirates des Caraïbes, où il incarne le père de Jack Sparrow, incarné par Johnny Depp.
Les Rolling Stones, de Londres à la légende
C'est dans ce fameux Ealing Club que les Stones sont nés. Les deux acolytes Mick Jagger et Keith Richards y font la connaissance de Brian Jones, un musicien fan de blues qui projetait alors de créer un groupe avec Ian Stewart, pianiste. Tous les quatre fondent, en 1962, ce qui deviendra l'un des plus célèbres groupes de tous les temps : The Rolling Stones. Bill Wyman et Charlie Watts rejoignent ensuite le groupe, venant compléter la formation respectivement à la basse et à la batterie. Ian Stewart lui, sera écarté dès 1963. Mais au fait, pourquoi ce nom de groupe ? "Il y avait la pochette d'un disque de Muddy Waters étalée par terre, dont le premier titre était Rollin' Stone Blues. Cela a été une concertation collective dans l'instant. Tout en tenant le combiné, on s'est dit : 'Les Rolling Stones ? Oui, ça sonne bien.' Ce n'est pas Brian Jones qui, dans son coin, a eu une grande réflexion pour la postérité", contrairement à ce qu'il était alors assuré, explique Keith Richards dans les colonnes de Paris Match en 2010.
En près de soixante ans de carrière, The Rolling Stones se sont hissé tout en haut des classements musicaux, des ventes d'albums et resteront confortablement installés parmi les plus grands groupes de l'histoire de la musique. Les chiffres parlent d'eux même : 23 albums studio au Royaume-Uni (25 aux États-Unis), 32 compilations, 8 albums en concert (9 aux États-Unis), 400 millions de ventes de disques dans le monde... The Rolling Stones est le deuxième groupe à avoir eu le plus de succès dans le Billboard Hot 100, classement de référence aux Etats-Unis. La formation menée par Keith Richards et Mick Jagger est classée à la quatrième position dans la liste des 100 plus grands artistes de tous les temps du célèbre magazine Rolling Stone.
Keith Richard et Mick Jagger, une relation conflictuelle
S'ils sont nés dans le même hôpital, sont allés dans le même collège, ceux que l'on appellera plus tard les "Glimmer Twins" ("les jumeaux étincelants") ne se retrouvent qu'à l'adolescence, par hasard, sur le quai d'une gare à Dartford dans la matinée du 17 octobre 1961. Mick Jagger a alors avec lui plusieurs disques, dont Rockin' at the Hops de Chuck Berry et le Best of Muddy Waters, ce qui poussera Keith Richards à engager la conversation. Depuis les années 60, les deux artistes ont toujours entretenu des rapports passant de l'amour à la haine, faisant les choux gras des tabloïds du monde entier. "Je pense à nos différences comme à une querelle de famille. Si je lui crie dessus, c'est parce que personne n'a le courage de le faire, ou sinon ils sont payés pour ne pas le faire. En même temps, j'espère que Mick réalise que je ne suis qu'un ami qui essaie de le mettre dans le droit chemin et qu'il fasse ce qu'il doit faire", expliquait Keith Richards en 1998 au New York Times.
Et de développer dans les colonnes de Paris Match en 2010 : "Mick a commencé à devenir un jet-setteur fou, ce que je n'aimais pas. Comme lorsqu'il voulait un mariage discret avec Bianca et a choisi Saint-Tropez en plein été… Mais, pour être honnête, j'ai senti, dès la fin des années 70, qu'un clash allait survenir. Une fois devenu clean, j'ai très vite compris que Mick n'aimait pas du tout que je m'investisse davantage dans les affaires du groupe. Moi, naïf, j'avais une attitude plutôt sympa : merci, mon vieux, d'avoir assuré toutes ces années pendant que j'étais à l'ouest, maintenant je vais te soulager un peu. Or, Mick adore tout contrôler. C'est son côté Hitler. Ou Napoléon, si vous préférez, puisque vous êtes français. Plus d'une fois, au cours de réunions d'avant tournée, il me disait : 'Oh ! tais-toi, Keith, c'est idiot ce que tu dis.' Vous imaginez comme ça me plaisait…"
Une vie de sexe, drogue et rock'n'roll
A l'instar de Mick Jagger, la vie de Keith Richards aura elle aussi été fidèle à l'adage "Sexe, drogue & rock'n'roll". Les excès du guitariste des Stones ont eux aussi souvent fait les Unes des tabloïds à travers le monde. Dans les années 70, il met sa santé en danger et plonge dans la consommation de drogues. Pendant plus d'une décennie, Keith Richards traversera une période troublée, notamment pas la mort prématurée de son fils Tara.
"J'ai commencé à me droguer pour tenir le coup !", soulignait le musicien dans les colonnes de Paris Match, évoquant le rythme effréné de la vie d'artiste. "Je prenais de la coke pour tenir plus longtemps et, quand je voyais que j'atteignais la cote d'alerte, je compensais avec de l'héro pour ralentir, et ainsi de suite. Mais j'ai passé la plupart de ce temps à composer. Une partie du matériel d'Exile on Main Street vient de là. Je ne le faisais pas pour faire la fête, même si, soyons honnête, j'ai abondamment donné aussi… C'était surtout pour travailler, écrire, enregistrer, recommencer, etc. Et, dans cet état, on ne voit pas le temps passer", ajoute-t-il.
Parmi les frasques de Keith Richards, comment ne pas évoquer la polémique engendrée par son interview en avril 2007, au magazine britannique NME. Le musicien lâchait : "La chose la plus bizarre que j'aie essayé de sniffer ? Mon père. J'ai sniffé mon père. Il avait été incinéré et je n'ai pas pu résister à l'idée de le moudre avec un peu de dope (...) Ça n'aurait pas dérangé mon père, il s'en foutait. C'est bien passé et je suis encore en vie". Face au tollé provoqué par cette révélation, Keith Richards avait fini par démentir, évoquant une blague.
Qui sont les femmes de la vie de Keith Richards ?
Contrairement à son acolyte Mick Jagger, la vie privée de Keith Richards est moins fournie (ou moins publique). Après une relation avec la mannequin britannique Linda Keith, le guitariste rencontre Anita Pallenberg en 1967 (elle n'est autre à l'époque que la compagne de son comparse, Brian Jones). Le couple a trois enfants : deux fils baptisés Marlon, né en 1969 et Tara en 1976 et une fille, Dandelion, née en 1972 (elle a changé de prénom et s'appelle désormais Angela). Keith Richards et Anita Pallenberg se séparent en 1980. Keith Richards aura ensuite une relation avec une autre mannequin, Patti Hansen, avec qui il se marie en 1983 et aura deux filles, Theodora et Alexandra.
Keith Richards et le drame de la mort de son bébé
Dans ses mémoires, Life, publiées en 2010, Keith Richards aborde plusieurs sujets douloureux de sa vie. Et notamment le décès brutal de son fils, Tara, né en 1976 et décédé peu après sa naissance, en Suisse. "Je ne pensais pas en parler dans ce livre, mais c'est le principe d'une autobiographie, je crois. On revient malgré soi sur les épisodes les plus douloureux de sa vie. L'écrire m'a obligé à me remémorer les bons moments avec des amis disparus, et à raviver le souvenir de Tara. Il aurait plus de 30 ans aujourd'hui, et j'y pense chaque semaine", confie à ce propos l'artiste à Paris Match.
Keith Richards explique ne pas savoir où est enterré son fils. "Ce qui s'est passé avec Tara est entre Anita et moi. Jamais je ne me pardonnerai d'avoir ainsi laissé un nouveau-né… Dire adieu à un bébé, ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses. Lorsque c'est arrivé, il ne m'apparaissait pas concevable de l'enterrer avec une pierre tombale sur laquelle on serait allés le voir de temps en temps. Mais je le retrouverai un jour, quelque part."