James Brown : chansons, mort… Biographie d'un artiste de légende
JAMES BROWN. Musicien, chanteur et danseur américain interprète de chansons comme I Feel Good, James Brown a marqué de son empreinte l'histoire de la musique.
Figure emblématique du funk, de la soul music, du jazz et du rhythm and blues, James Brown fait partie de ces artistes dont la popularité traverse toutes les générations. Souvent surnommé "The Godfather of Soul", l’Américain doit autant sa notoriété à ses talents d’interprète qu’à ses capacités de danseur. Tout au long de sa carrière, celui qui inspirera d’autres grands noms de la musique comme Michael Jackson ou Prince habitue ses fans à des performances scéniques remarquables.
Alors que beaucoup d’éléments le destinent à un parcours compliqué, James Brown trouve dans la musique le chemin idéal pour mener une vie, un temps, plus sereine. Dans les années 60, la sortie de quelques titres comme l’incontournable I Feel Good lui permettent de prendre la lumière. Infatigable sur scène comme en studio, James Brown initie le funk. Il s’engage aussi dans le soutien de la communauté afro-américaine. Disparu en 2006, jamais il ne cessera de se produire, bien que rattrapé par ses vieux démons.
Biographie courte de James Brown
James Brown naît en 1933 en Caroline du Sud, aux États-Unis. Abandonné par sa mère, il est élevé par sa tante au sein d’une famille confrontée à la grande pauvreté. Enfant, James Brown est invité à travailler pour subvenir à ses besoins. A l’aube de l’adolescence, l’Américain tombe dans la délinquance et effectue un séjour en prison. Libéré en 1952, James Brown s’appuie sur son amitié avec le chanteur Bobby Byrd pour se lancer dans la musique. Il crée son groupe de gospel et débute les premières représentations. Inscrits dans le genre musical du rhythm and blues, James Brown et ses acolytes obtiennent leurs premiers succès. Dans les années 60, des titres comme Night train, Papa’s Got A Brand New Bag ou encore I Feel Good assoient leur notoriété internationale.
A la veille des années 70, James Brown prend un virage musical et devient l’initiateur d’un nouveau genre, le funk. S’ensuit plus d’une décennie de nouveaux succès au cours de laquelle James Brown s’affiche comme une véritable source d’inspiration pour d’autres artistes. L’Américain n’hésite pas, parfois, à prendre position sur des sujets politiques et utilise ses talents d’interprète pour porter la lutte contre les discriminations raciales. Après avoir une nouvelle fois modifié son style musical dans les années 80 pour se rapprocher du grand public, James Brown connaît une fin de carrière plus mouvementée. Le chanteur alterne les apparitions publiques sur scène et les démêlés avec la justice. Diagnostiqué d’une pneumonie en 2006, James Brown décède le 25 décembre de la même année, à l’âge de 73 ans. Son enterrement se déroule beaucoup plus tard, en mars 2007, retardé dans son exécution par la bataille judiciaire qui anime sa disparition.
James Brown en 5 chansons cultes
- I Feel Good : avec pour titre complet I Got You (I Feel Good), il s’agit de la chanson la plus connue de James Brown. Enregistrée en 1964, elle ne cesse depuis d’être utilisée à la télévision et au cinéma.
- Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine : chanson funk par excellence, Sex Machine (son titre plus court) est la première enregistrée par James Brown avec son groupe The JB’s au printemps 1970.
- It’s a Man’s Man’s Man’s World : avec ses premières notes caractéristiques et ses premières paroles, ce titre de James Brown est l’une des chansons les plus faciles à retrouver dans les blind-tests musicaux.
- Living in America : enregistrée en 1985, la chanson accompagne la sortie du film Rocky IV. Elle vaudra à son interprète le Grammy Award de la meilleure performance vocale R&B masculine en 1987.
- Please, Please, Please : inscrite dans un univers plus gospel, cette chanson sortie en 1956 raconte l’histoire d’un homme désespéré à l’idée de voir sa compagne le quitter. Elle s’écoule à plus d’un million d’exemplaires.
La mort de James Brown
A quelques heures de célébrer les festivités de Noël 2006, James Brown se rend chez son dentiste pour la pose d’un implant dentaire. L’état de santé de l’Américain, faible et confus, empêche l’intervention et le dentiste invite alors James Brown à consulter en urgence un médecin. Le lendemain, James Brown est admis à l’hôpital. Le diagnostic tombe : le chanteur est atteint d’une pneumonie. Le 25 décembre 2006, James Brown décède d’une défaillance cardiaque en complication de sa pneumonie.
Quelques jours plus tard, des milliers d’anonymes et quelques célébrités se réunissent pour rendre hommage au "Parrain de la soul". La mort de James Brown marque le début d’une bataille judiciaire entre ses héritiers, tous ne figurent pas sur le testament du chanteur. Les différentes parties, femmes et enfants, s’opposent pendant des années jusqu’à ce que la Cour suprême des Etats-Unis livre son ultime décision en 2020. Une partie de l’héritage de James Brown est alors reversée à l’éducation de jeunes enfants défavorisés vivant dans les Etats américains de Caroline et de Géorgie.
James Brown en film
Comme c’est souvent le cas pour les grands artistes, James Brown inspire après sa disparition les professionnels du 7e art. En 2014, le réalisateur américain Tate Taylor dévoile sur grand écran le film Get on Up retraçant la vie du chanteur, volant la primeur de ce biopic sur James Brown à son compatriote Spike Lee. Wesley Snipes puis Eddie Murphy sont tour à tour évoqués pour jouer le rôle-titre. Mais c’est finalement l’acteur Chadwick Boseman qui enfile le costume de James Brown, aux côtés de Nelsan Ellis, Jill Scott ou encore Viola Davis. Assez naturellement, le film Get on Up sur la vie de James Brown est porté par une bande originale qui reprend les plus grands titres du chanteur.
La version française de la BO comporte quelques exclusivités : trois reprises par des artistes français. Yseult Onguenet reprend ainsi It’s A Man’s Man’s Man’s World, Mat Bastard du groupe Skip the Use le I Got You (I Feel Good), et Ben l’Oncle Soul la chanson Please, Please, Please. Sans grand succès au box-office, le film permet tout juste aux équipes de production de rembourser le budget alloué à sa réalisation, environ 30 millions de dollars.