Robert Schumann : œuvre, musiques, mort... Biographie du compositeur
SCHUMANN. Compositeur et pianiste allemand né en 1810 et mort en 1856, Robert Schumann marque de son empreinte l'Histoire de la musique classique et du romantisme.
Illustre compositeur du XIXe siècle, Robert Schumann participe aux belles heures du romantisme. Issu d’une famille plongée dans l’univers artistique, le natif de Zwickau dans le Royaume de Saxe (Allemagne) se passionne très tôt pour la musique. Le piano devient son instrument de prédilection. Confronté à des drames familiaux, Robert Schumann conserve sa foi en la musique et décide d’y consacrer toute sa vie.
Compositeur de la Symphonie du printemps au lendemain de son mariage avec Clara Wieck et de la naissance de sa première fille, Robert Schumann s’inspire des évènements de sa vie personnelle et affective pour laisser libre cours à son imagination. À l’apogée de son art à la fin des années 1840, Robert Schumann sombre peu à peu dans la démence. Interné dans un asile dès 1854, il y décède deux ans plus tard, en 1856.
Biographie courte de Robert Schumann
Robert Schumann naît le 8 juin 1810 à Zwickau, en Allemagne. Fils d’August Schumann, écrivain, éditeur et libraire, il est rapidement invité à se plonger dans le monde de la littérature. Passionné par la musique, il s’initie ensuite au piano, d’abord en autodidacte. Au lendemain de la mort de son père et de sa sœur en 1826, le jeune Allemand entreprend des études de droit. L’attrait du piano est toutefois beaucoup plus fort, et Robert Schumann choisit de se lancer dans une carrière musicale. En 1830, il rencontre Friedrich Wieck, illustre professeur de piano et père de Clara Wieck, virtuose du piano. À 20 ans et sous l’égide de son mentor, Robert Schumann livre ses premières compositions musicales. Très vite, les premiers symptômes d’une maladie mentale viennent toutefois entraver son parcours musical.
Contraint de composer avec la disparition des membres de sa famille et avec les symptômes de la maladie, Robert Schumann concentre toute sa vie sur la création musicale, et sur son idylle, longtemps repoussée, avec Clara Wieck. Pour la jeune femme, il livre des œuvres passionnées telles que Fantaisie, op. 17 et les Phantasiestücke op. 12, suivies de la Symphonie du printemps, inspirée par les joies de la paternité. Au fil des années, Robert Schumann enchaîne les compositions et les représentations aux quatre coins de l’Europe. Fragilisé par la maladie, il alterne ensuite les périodes créatrices et les crises de démence. En 1854, après un énième acte de folie, Robert Schumann est interné au sein de l’asile d’Endenich à proximité de Bonn. C’est là qu’il passe les deux dernières années de son existence en proie à la folie. Mourant, Robert Schumann décède le 29 juillet 1856.
Robert Schumann en 5 musiques
- Carnaval : composée en 1834-1835 à Leipzig, Carnaval est l’une des œuvres les plus emblématiques de Robert Schumann. Initialement pensée pour son premier amour Ernestine von Fricken, l’œuvre sera finalement dédiée au violoniste Karol Lipiński.
- Rêverie : il s’agit de l’une des treize pièces qui composent l’œuvre Scènes d’enfants (ou Kinderszenen, op. 15), écrite en 1838 et œuvre phare de la période romantique.
- Concerto pour piano : au cours de sa carrière, Robert Schumann ne sera parvenu à achever qu’un seul concerto pour piano, en 1845, le célèbre Concerto pour piano en la mineur, op, 54.
- Concerto pour violoncelle, op. 129 : en 1850, Robert Schumann ouvre la voie aux concertos pour violoncelle après ceux de l’Autrichien Haydn. Malheureusement, le compositeur décèdera avant d’en avoir vu une interprétation publique.
- Manfred : l’ouverture Manfred, op. 115 constitue l’une des œuvres les plus jouées de Robert Schumann. Beaucoup n’hésitent pas à la situer au niveau des grandes ouvertures imaginées par d’autres illustres compositeurs, parmi lesquels Beethoven.
De quoi est mort Robert Schumann ?
Robert Schumann meurt le 29 juillet 1856 des suites d’une cachexie (un affaiblissement général de l’organisme causé par une dénutrition). Il s’agit, en réalité, d’une conséquence de l’état de santé dans lequel se trouve le compositeur allemand, sujet à des crises de démence et ayant sombré petit à petit dans la folie. Dès son plus jeune âge, Robert Schumann présente en effet des troubles de la personnalité, une peur exacerbée de la mort, et tout un tas d’autres symptômes d’une maladie mentale.
En 1833, il tente une première fois de se défenestrer. Vingt ans plus tard, les troubles s’intensifient et provoquent des hallucinations et des troubles de la parole. Dans un ultime espoir de mettre fin à sa folie, Robert Schumann se jette dans le Rhin en février 1854. Sauvé de la noyade, il est interné dans un asile où il passe les deux dernières années de sa vie.