Bob Marley : carrière, succès, mort... Biographie de la légende du reggae
BIOGRAPHIE BOB MARLEY. Auteur, compositeur, interprète, musicien... Bob Marley reste toujours aujourd'hui surnommé "Le roi du reggae". Retour sur l'incroyable vie du Jamaïcain mort à 36 ans.
Biographie de Bob Marley. Il reste, encore aujourd'hui, la légende du reggae. La musique de Bob Marley, de son vrai nom Robert Nesta Marley, a traversé les époques, malgré sa mort très jeune, à 36 ans, le 11 mai 1981. Surnommé "The King of reggae", il est toujours considéré comme le plus grand auteur, compositeur et interprète de tous les temps de ce style musical, et le plus connu. Fort de ses quelque 200 millions d'albums vendus à travers le monde, Bob Marley a aussi permis à la musique jamaïcaine de s'exporter bien au-delà des frontières de son pays d'origine.
Né en 1945 en Jamaïque, Bob Marley a une enfance difficile, entre pauvreté et l'absence d'un père. À l'adolescence, il s'installe à Kingston, la capitale, et enregistre avec d'autres jeunes des reprises ska qui n'ont aucun succès. Il fonde en 1963 The Wailers avec qui il réalise plusieurs tubes dont "Simmer down" qui se classe numéro 1 en Jamaïque, mais le groupe finit par se séparer. En 1966, après plusieurs voyages aux États-Unis et son mariage avec Rita, Bob Marley revient en Jamaïque et rejoint le mouvement rastafari. Il crée aussi son propre label, sur lequel il sort différents titres dont "Bend down low", mais le succès n'est pas au rendez-vous, malgré une collaboration avec Johnny Nash qui le conduit en 1971 en Suède puis en Angleterre et lui permet d'enregistrer "Reggae on Broadway" en 1972.
Persévérant, Bob Marley finit par signer un contrat avec Island Records, qui donne naissance aux albums "Catch a fire" et "Burnin'" tous deux sortis en 1973 et qui le font connaître en Europe. Le vent commence alors à tourner pour Bob Marley. En 1974, Eric Clapton reprend son titre "I shot the sheriff", mais surtout, il enregistre "No Woman No Cry" qui sort en 1975 sur l'album "Live!" enregistré à Londres. La carrière internationale de Bob Marley est définitivement lancée en 1976 avec "Rastaman vibration".
Bob Marley vaincu par un cancer
Par sa musique reggae engagée et sa culture rastafari, Bob Marley devient une sorte d'emblème, ce qui ne plaît pas à tout le monde, et il est victime avec son groupe d'une fusillade à Kingston fin 1976. Blessé par plusieurs balles, il monte néanmoins sur scène deux jours plus tard, avant de s'exiler à Londres en 1977 où il enregistre l'album "Exodus". Dans le même temps, Bob Marley se voit diagnostiquer un mélanome, mais refuse l'amputation qui lui est ordonnée. S'ensuivent alors les albums "Kaya", "Babylon by bus" et "Survival", et de nombreux concerts à travers le monde.
En 1980, son cancer s'est généralisé, mais il continue la scène sans rien dire avant de se faire hospitaliser en septembre. Bob Marley décède le 11 mai 1981 durant son sommeil à l'hôpital de Miami. Il sera enterré chez lui à St Ann en Jamaïque le 21 mai, après des funérailles nationales. Il laisse derrière lui onze enfants de sept relations différentes, dont certains font aujourd'hui de la musique. Lui succèdent des disques posthumes et des compilations reprenant les quelque 350 morceaux qu'il avait enregistrés entre 1963 et 1972.
Bob Marley et One Love
Le titre "One Love", connu sous ce simple nom, s'appelle en fait "One Love/People Get Ready". Sorti en 1977, ce morceau de Bob Marley & The Wailers est certainement le titre le plus célèbre du chanteur jamaïcain. À l'origine, c'est dans une version ska qu'il avait été enregistré, en 1966, pour la première compilation du groupe, "The Wailing Wailers", avant d'être retravaillé pour devenir le morceau que la planète connaît, extrait de l'album "Exodus", sorti lui en 1977.
Si Bob Marley a été intronisé au panthéon de la musique, le Rock and Roll Hall of Fame en 1994, ce disque de 1977 a lui été nommé meilleur album du siècle par le Time Magazine et son single "One Love", chanson du millénaire par la célèbre radio BBC.
No Woman No Cry, un autre tube de Bob Marley
Si "One Love" compte parmi les chansons les plus connues de Bob Marley et du reggae en général, l'autre tube du Jamaïcain reste certainement "No Woman No Cry". Sortie en 1974, cette chanson devenue un tube planétaire figure sur l'album "Natty Dread". C'est aussi autour de ce titre que plusieurs mystères demeurent : qui a écrit "No Woman No Cry" ? S'il s'agit peut-être de Bob Marley, c'est bien un certain Vincent Ford qui en est crédité comme auteur. Selon certaines rumeurs, Bob Marley aurait donné le mérite de son titre à son ami pour l'aider financièrement. Les deux étant décédés (Vincent Ford est mort en 2009 ndlr), il y a de fortes chances que l'on ne connaisse jamais la vérité sur ce tube. Après tout, c'est aussi grâce aux parts de mystère que naissent les légendes.
Les plus belles citations de Bob Marley
Si Bob Marley a offert de nombreuses chansons immortelles au reggae mondial, il est aussi à l'origine de plusieurs citations devenues cultes. Voici une sélection des plus populaires :
- Pourquoi prendre la vie au sérieux puisque de toute façon, on en sortira pas vivant ?
- La musique peut rendre les hommes libres.
- Combat le diable avec cette chose que l'on appelle l'amour.
- La plus belle courbe sur le corps d'une femme est son sourire.
- Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme car la sagesse vaut mieux que l'or et l'argent.
- Ne vis pas pour que ta présence se remarque, mais pour que ton absence se ressente.
- Dieu a créé les gens en technicolor. Dieu n'a jamais fait de différence entre un noir, un blanc, un bleu, un vert ou un rose.
- Tu ne sais pas à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort devient la seule option.
- Le jour où tu arrêteras de courir, c'est le jour où tu gagneras la course.
Bob Marley l'immortel
Si Bob Marley reste, toujours aujourd'hui, une icône du reggae, nombreux sont les artistes à lui avoir rendu hommage depuis sa mort. La plupart de ses onze enfants ont repris le flambeau et se placent en dignes héritiers de leur père. Nombreux sont les artistes à reprendre les tubes de Bob Marley, qui a par ailleurs donné son nom à plusieurs lieux, rues ou musées. Tiken Jah Fakoly, Rihanna... Encore aujourd'hui des artistes s'inspirent de la légende du reggae. Même le grand Serge Gainsbourg avait fait appel à ses choristes, les I Threes, sur l'enregistrement de son album "Aux armes et cætera" en Jamaïque.
En France, tout récemment, c'est l'artiste français Dadju, frère du chanteur Gims, qui lui a consacré un titre, "Bob Marley", sorti en 2018 et extrait de son disque Gentleman 2.0. "Elle veut qu'on s'en aille vivre au pays d'Bob Marley. Vivre une vie de star un peu comme Bob Marley. J'lui ai dit 'ralentis, je suis pas Bob Marley'", chante-t-il notamment dans ce titre qui totalise quelque 156 millions de vues sur YouTube en un an.
L'héritage culturel de Bob Marley
40 ans et une image de légende intacte. Le 11 mai 1981 mourrait Bob Marley, icone incontournable du reggae dans le monde entier, dont l'héritage, autant culturel, musical, religieux ou financier est immense. Des chansons, comme No Woman, No Cry ou Is This Love, un style, avec ses inoubliables dreadlocks, mais aussi l'intégralité de sa carrière, débutée dans la pauvreté et achevée brutalement au sommet de sa gloire... La mémoire de Bob Marley est toujours aussi présente.
Robert Nesta Marley, alias Bob Marley, incarne à lui tout seul le "peace and love". Chanteur, musicien, mais aussi passionné de football, il reste aujourd'hui le visage d'un mouvement révolutionnaire, celui qui aura popularisé le reggae à travers le monde, avant d'être fauché par un cancer, à seulement 36 ans.
Bob Marley, un héritage financier
Compte tenu de sa carrière et de sa popularité mondiale, Bob Marley a laissé derrière lui un héritage culturel immense certes, mais également financier. La légende raconte qu'avant son décès en 1981, le chanteur aurait rédigé un testament qui divisait ses biens entre son groupe, The Wailers et sa famille, expliquait son guitariste, Al Anderson. Sa fortune, regroupant plusieurs propriétés immobilières et les droits d'auteur de l'artiste, était alors estimée à 30 millions de dollars. Mais le document serait resté introuvable et Rita Marley, l'épouse du chanteur, se voit léguer la totalité de la fortune de son époux, grâce à un testament. Testament qui, en 1986, sera annulé, car contrefait par Rita Marley et ses avocats.
Depuis 1991, c'est le producteur Chris Blackwell qui gère le patrimoine artistique de Bob Marley, en association avec sa famille (il avait 11 enfants), après dix ans de procédure. La fortune du chanteur, décédé en 1981, était estimée l'an dernier par le magazine Forbes à 14 millions de dollars, le plaçant à la huitième place des célébrités décédées ayant le plus gros héritage (le premier étant Michael Jackson). Bob Marley est l'un des rares artistes à avoir gagné plus d'argent après sa mort que durant son vivant. Depuis sa disparition, les produits dérivés de l'artiste (des platines, des écouteurs, des t-shirts ou autres briquets) ont ajouté plus de 3 millions de dollars à sa fortune.