Sparte, république de la Grèce Antique et premier Etat du pays, était une puissance militaire et politique incontestable, mais également une ville d’arts et de lettres. Pour devenir ce qu’il était, l’Etat devait donc avoir des citoyens éduqués du mieux possible. Alors, quand un bébé naissait, ses parents devaient le présenter aux 28 membres du sénat de Sparte, qui décidaient si le nourrisson devait vivre ou non. Ils sélectionnaient les enfants en fonction de leur santé et de leur carrure. Si un bébé paraissait trop petit ou fragile, il était jeté dans les Apothètes, un immense ravin. Sinon, il restait chez ses parents jusqu’à ses sept ans. Ensuite, il était pris en main par l’Etat qui lui inculquait une éducation militaire très forte. Les enfants étaient répartis en sortes de régiments, dans lesquels ils devaient apprendre à jouer et à travailler en groupe. Mais surtout, il s’agissait de leur apprendre à obéir. On déclenchait souvent entre eux des bagarres pour leur apprendre à se battre et à survivre. Le but de cette éducation était donc de les habituer aux conditions les plus rudes afin qu’ils sachent d’eux-mêmes subvenir à leurs besoins. C’est donc de là que provient l’expression "élever à la spartiate" que l’on utilise pour qualifier une éducation très sévère.
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