L'expression repose sur le terme "pilule", du latin "pilula", diminutif de "pila", "petite balle", désignant littéralement "petite boule". En pharmacie, une "pilule" est une "petite boule", un "comprimé", une "gélule", qui quoique destinée à rendre la santé, est d'une saveur souvent désagréable, amère, qui ne se dissout pas aisément, que l'on ingère donc à contrecoeur. Par extension, "pilule" est entendu comme un fait, une information, difficile à digérer, à accepter moralement, à faire passer. Chez Molière au XVIIe siècle, une "pilule" est une "chose désagréable dont il faut s'accommoder" (L'école des Femmes, 1662). Aujourd'hui, "faire passer la pilule" est une expression familière signifiant "faire accepter de force, faire digérer une information désagréable, qui nous touche personnellement, dont il faut pourtant s'accommoder".
|