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Attendre au tournant
Sens : Se venger de quelqu'un à un moment propice, attendre qu'il fasse un faux pas.
Origine : Si au départ, le terme « tournant » désignait les courbes du corps ou celles d'une route, de nos jours il correspond aussi au « tournant » d'un immeuble, derrière lequel il est facile de se cacher pour surprendre quelqu'un lors de son passage.
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Inventaire tournant
Sens : Technique périodique d'inventaire.
Origine : Utilisé en gestion des stocks, ce type d'inventaire est appelé "tournant", car il consiste à compter une nouvelle partie des références du stock de façon périodique, dans l'objectif d'avoir compté l'ensemble du stock dans un délai d'un an.
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Tourner autour du pot
Sens : Hésiter à dire les choses.
Origine : Le "pot" désigne ici la "marmite" où on servait les repas et dans laquelle on n'hésitait pas à se servir en période de disette. On ne "tournait" donc pas "autour du pot".
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Faire tourner en bourrique
Sens : Faire devenir fou.
Origine : Dans cette expression, la forme "faire tourner en" a le sens de "faire devenir". La "bourrique" est un animal réputé pour ne pas être extrêmement intelligent dans la mesure où elle n'est utilisée que pour accomplir des tâches trop pénibles pour l'homme. "Faire tourner en bourrique" signifie que l'on cherche à déstabiliser une personne, tant et si bien qu'elle fini par devenir "folle".
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Tourner de l'oeil
Sens : S'évanouir.
Origine : Tourner de l'oeil a tout d'abord eu le sens de "mourir". Déjà vers 1800 on disait "tortiller de l'oeil", qui avait la même signification. Depuis, l'expression signifie simplement "s'évanouir".
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Se tourner les pouces
Sens : Ne rien faire.
Origine : Dès le XVIIe siècle, l'expression "les poulces à la ceinture" servait à qualifier une personne inactive. Par la suite, on a dit en 1834 "tourner ses pouces", pour arriver à la forme actuelle "se tourner les pouces" vers la fin du XIXe siècle. Il faut dire qu'à cette époque, la langue populaire associait les pouces à l'oisiveté. "Se tourner les pouces" signifie que l'on reste à ne rien faire.
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Tourner le dos à quelqu'un
Sens : Ne pas vouloir avoir affaire à quelqu'un.
Origine : Le premier sens de cette expression en tant que "fuir" est apparu dans la Chanson de Roland. Par la suite, on a dit "faire tourner le dos de quelqu'un", qui signifiait "le faire fuir" ou "se détourner de lui". C'est depuis le XVIIe siècle que l'on utilise l'expression "tourner le dos à quelque chose ou à quelqu'un". Elle peut, selon le cas, sous-entendre que l'on ne souhaite pas avoir affaire à quelqu'un ou encore que l'on se dirige du côté opposé.
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Tourner en eau de boudin
Sens : Echouer.
Origine : Les origines de cette expression attestée dès la fin du XVIIe siècle sont assez largement controversées. La première hypothèse consiste à dire que l'eau de boudin serait celle dans laquelle on nettoie les boyaux avant la fabrication des boudins. Il s'agirait donc d'une eau sale, donc inutilisable et par extension à laquelle on pourrait assimiler une situation vouée à l'échec. La seconde origine proposée est une déformation de "s'en aller en aunes de boudins", où l'aune est une unité de longueur. Ici, on comparerait un contexte peu favorable à la mort du porc sacrifié pour le transformer en charcuterie. Par la suite, d'autres ont prétendu qu'il pourrait s'agir d'une déformation de "s'en aller en os de boudin". Le boudin n'ayant pas d'os, l'expression signifierait que l'on va vers quelque chose qui n'existe pas ou qui va échouer. L'explication la plus probable tient plus certainement au sens qu'avait le mot "eau" au XVIe siècle, à savoir, "excrétions liquides". Quant au "boudin", il désignait le sexe masculin, et son radical "bod" servait à qualifier le ventre, le nombril... L'expression serait alors "partir en eau de ventre"... autrement dit en colique, concordant ainsi avec son sens de "échouer, être dans une situation peu ragoutante et peu favorable..."