-
A la Saint Glin Glin
Sens : Jamais.
Origine : La "Saint Glinglin" semble être née vers 1897 suite à la déformation du mot "seing" (signal). En ancien français, ce nom issu du latin "signum" était utilisé pour désigner un bruit de cloche, et plus tard la cloche elle-même. Le terme "Glinglin" proviendrait quant à lui des verbes "glinguer" et "ginglier" (dialecte de l'est de la France) signifiant "sonner" ou "résonner". Il se serait donc agit à l'époque de jouer sur les mots et promettre une chose pour la Seing Glinglin (moment où la cloche sonnera) et non à une date du calendrier où l'on aurait fêté le Saint Glinglin.
-
Par l'opération du Saint Esprit
Sens : De façon inexplicable. De manière mystérieuse.
Origine : Cette expression datant du XVIe siècle, souvent employée de façon ironique, est une référence directe à la Bible. Celle-ci conte l'histoire de Marie, qui aurait porté Jésus, fils de Dieu, sans qu'il n'y ait eu fécondation. Ce serait tout simplement Dieu qui aurait mis cet enfant en elle. Aujourd'hui, on dit que quelque chose s'est effectué "par l'opération du Saint Esprit" lorsqu'il est arrivé de façon inexplicable, voir miraculeuse. On emploie en général cette expression de manière ironique ou bien pour marquer son scepticisme.
-
A la Saint-Glinglin
Sens : A une date incertaine, très éloigné dans le temps voire jamais.
Origine : Le Saint Glinglin ne figure pas parmi les Saints, c'est une pure création. Il découle de la déformation du mot "seing" qui renvoyait à la sonnerie d'une cloche. "Glinglin" quant à lui signifiait résonner, sonner. Ainsi, proposer de rembourser à la Saint-Glinglin, c'est quelque part abuser d'un ignorant qui ne connaît pas le calendrier et qui ne sait pas que Glinglin n'est pas un Saint. Ce qui peut engendrer une très longue attente...
-
La danse de Saint-Guy
Sens : Désigne un enfant turbulent.
Origine : Cette expression française est d'origine médicale. Vitus équivalent de Saint-Guy en latin, était le patron des épileptiques. Son nom a été utilisé pour désigner une maladie nerveuse qui se manifeste chez les enfants qui bougent beaucoup avec des mouvements incontrôlés.
-
Guerre sainte
Sens : Guerre que mènent des prélats de religions opposées.
Origine : Cette expression semble attestée depuis la première moitié du XIXe siècle. Elle fait référence aux guerres menées au nom de Dieu, d'où l'utilisation du terme "Sainte".
-
Coiffer Sainte-Catherine
Sens : Locution utilisée lorsqu une jeune femme atteint l âge de 25 ans sans être mariée.
Origine : Cette expression trouve sa source dans une tradition datant du Moyen Âge et qui voudrait qu à la date du 25 novembre, les jeunes femmes vierges de 25 ans arborent un couvre-chef de couleur jaune et verte. Sainte-Catherine était une jeune femme vierge, symbole de pureté et sainte patronne des jeunes filles.
-
Sainte-nitouche
Sens : Personne qui affecte un air innocent et prude.
Origine : Cette expression est issue d'une déformation phonétique. En effet, une sainte est une personne qui a suivi les préceptes de la Bible et ainsi, qui a respecté son voeu de chasteté avant le mariage : "on n'y touche pas" soit, par déformation, "on nitouche pas". Rapidement, le sens ironique se révèle et, dès le XVIe, Rabelais popularise cette expression.
-
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit
Sens : Référence chrétienne à la Trinité.
Origine : Cette expression, issue du monde religieux, fait référence à la Trinité, selon laquelle il y aurait le Père (Dieu), le Fils (Jésus) et le Saint-Esprit. Une doctrine qui a été révélée par Saint-Matthieu, dans son Évangile.
-
Bénédiction du saint sacrement
Sens : Ensemble de trois chants catholiques entonnés le dimanche soir à l'Eglise.
Origine : Appelée également Salut du saint sacrement, la bénédiction du saint sacrement a commencé sous une forme minimale au Moyen Age. Elle s'est enrichie pour prendre sa forme actuelle de trois chants au XVIIe siècle.
-
Chevalier bienfaisant de la Cité sainte
Sens : Grade du Rite écossais rectifié, pratiqué au sein de la franc-maçonnerie.
Origine : C'est à Dresde (Allemagne) en 1732 que le baron Carl Gotthelf von Hund fonde une maçonnerie chevaleresque vouée à la restauration de l'Ordre religieux du Temple, issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Age. En 1778, un franc-maçon lyonnais, Jean-Baptiste Willermoz décide de réformer l'ordre maçonnique et crée avec Jean de Turckeim le Régime écossais rectifié et le titre de Chevalier bienfaisant de la Cité sainte.