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L'âne frotte l'âne
Sens : Désigne deux personnes qui se complimentent de façon démesurée.
Origine : Cette expression fait référence aux ânes, animaux connus pour être idiots, qui se frottent souvent entre eux pour apaiser leurs démangeaisons. Cette locution se moque donc des personnes bêtes qui se complimentent entre elles de façon démesurée, on dit également, qui se ressemble s'assemble.
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Passer du coq à l'âne
Sens : Passer d'un sujet à un autre.
Origine : Cette expression serait un dérivé de celle datant du XIVe siècle : "saillir du coq à l'asne". Au XIIIe siècle, le mot "asne" désignait une cane. "Saillir" quant à lui n'a pas changé de sens, il signifie toujours "s'accoupler". Or, il semble que les coqs essaient parfois de se reproduire avec des canes. "Saillir du coq à l'asne" serait donc devenu "passer du coq à l'âne" par déformation du mot "ane" sans accent. Cette expression signifie que l'on parle d'un sujet puis d'un autre alors que ceux-ci n'ont pas de liens directs.
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Être comme l'âne de Buridan
Sens : Tergiverser pendant longtemps.
Origine : L'expression "être comme l'âne de Buridan" remonterait au XVII ème siècle. A cette période, l'exemple de l'âne a été pris pour illustrer le fait que celui-ci est incapable de choisir entre deux nourritures différentes.
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Faire l'âne pour avoir du son
Sens : Faire l'imbécile pour obtenir ce que l'on souhaite.
Origine : Cette expression fut employée pour la première fois par Rabelais au XVIe siècle. Il faisait référence à cet animal très entêté capable de braire aussi fort et aussi longtemps que possible jusqu'à l'obtention de sa pitance : le son, une céréale.
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Le coup de pied de l'âne
Sens : Le coup du faible contre le fort qui n'est plus en mesure de se défendre.
Origine : Dans la fable de Jean de La Fontaine « Le lion devenu vieux », l'âne ne s'approche du lion, autrefois tellement redouté, que lorsque celui-ci est agonisant, afin de lui donner le coup de grâce final.
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Pour un point, Martin perdit son âne
Sens : Perdre quelque chose par négligence.
Origine : Cette expression date du XVIe siècle. Martin était l'abbé de la ville d'Asello, nom qui signifie « petit âne ». Il inscrivit une phrase sur la porte de l'abbaye, mais le graveur plaça le point au mauvais endroit, ce qui en changea le sens et fit perdre l'abbaye à l'abbé Martin.
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Bonnet d'âne
Sens : Le bonnet d'âne désigne, en milieu scolaire, une punition destinée à humilier un élève cancre ou turbulent en lui apposant sur la tête un couvre-chef doté de deux appendices censés représenter les oreilles d'un âne.
Origine : Selon diverses légendes datant du XVIIIe siècle, le bonnet d'âne était utilisé à l'époque pour conférer à l'élève qui le portait la sagesse et l'intelligence de l'animal.
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Bander comme un âne
Sens : Fait pour un homme d'avoir une très forte érection, c'est-à-dire de voir son sexe se raidir sous l'effet d'un afflux sanguin.
Origine : Datant de l'antiquité grecque ou romaine, l'expression fait ici référence à la capacité de l'âne à avoir d'importantes érections grâce à son imposant pénis.
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Monté comme un âne
Sens : Fait pour un homme d'être équipé d'un pénis particulièrement imposant.
Origine : La métaphore de l'âne, connue depuis l'antiquité, est ici particulièrement appropriée puisque le rapport de proportion entre le pénis et le corps joue clairement en faveur de l'animal, ce qui a de quoi rendre bon nombre d'hommes admiratifs, voire jaloux...
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Pont aux ânes
Sens : Quelque chose de facile à faire ou un obstacle simple à franchir, mais que seule la bêtise (ou le manque de concentration) rend infranchissable.
Origine : L'expression date du XVIIe siècle et provient d'un pont enjambant la Seine à Paris, entre le Quai de Montebello et la Place du Parvis-Notre-Dame, et qu'on désignait par le terme de Pont-au-Double. Le fameux pont fut couramment appelé Pont-aux-Anes parce que des ânes le franchissaient fréquemment pour aller paitre de l'autre côté. Ce pont avait pour caractéristique d'être un pont à arche sans tablier, or l'âne, traditionnellement considéré comme un animal manquant de perspicacité est censé se trouver face à un dilemme devant un tel édifice, puisque ne sachant pas ce qui se trouve derrière le point culminant de l'arche. La métaphore de l'âne restant figé face à ce dilemme fait référence au sot ne parvenant pas à comprendre quelque chose de particulièrement simple.