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Faire la manche
Sens : Faire la manche est une expression familière exprimant le fait de mendier. Une personne qui fait la manche fait appel à la générosité des autres pour lui faire l'aumône d'argent ou de toute autre forme d'aide (financière, sociale, alimentaire).
Origine : A la Renaissance, le mot "manche" signifiait "cadeau". Ce sens daterait du Moyen Age où, durant les tournois, les femmes donnaient une manche de leur habit au chevalier qui se battait pour elles. "Faire la manche" est apparu au XVIIIe dans le langage des saltimbanques et a pris le sens de "quête". On l'emploie toujours aujourd'hui pour parler de chanteurs de rues, de comédiens ou encore des musiciens dans les transports en commun.
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Avoir quelqu'un dans sa manche
Sens : Avoir une personne à son service.
Origine : Autrefois, on avait l'habitude de se servir des manches de ses vêtements comme d'une poche. On les utilisait ainsi pour transporter des objets peu encombrants, tels que sa bourse par exemple. "Avoir quelqu'un dans sa manche", ("en sa manche", au XVe siècle) sous-entendait donc que l'on avait quelqu'un "sous la main", prêt à nous rendre service. Cette expression évoque un comportement opportuniste et manipulateur qui consiste à demander les services d'une personne sans rien lui donner en retour et en abusant de sa gentillesse.
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Taper la manche
Sens : Faire la quête.
Origine : A la Renaissance, le mot "manche" signifiait "cadeau". Ce sens daterait du Moyen Age où, durant les tournois, les femmes donnaient une manche de leur habit au chevalier qui se battait pour elles. "Faire la manche" est apparu au XVIIIe dans le langage des saltimbanques et a pris le sens de "quête". On l'emploie toujours aujourd'hui pour parler de chanteurs de rues, de comédiens ou encore des musiciens dans les transports en commun.
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Branler dans le manche
Sens : Avoir une faible stabilité, être peu solide.
Origine : Au XVIIe siècle, l'expression commence à apparaître dans le domaine des outils. Le verbe "branler" désigne quelque chose qui bouge un peu, peu stable et qui s'agite. De ce fait, si l'on fait le rapprochement avec les outils, ceux-ci sont composés d'un embout métallique, qui sera utilisé grâce à son manche. Pendant son utilisation, l'outil va s'user et le manche va commencer se décrocher. Avant que les deux éléments se séparent, le manche va bouger, s'agiter et dans ce cas "branler". De plus, au sens figuré, l'expression fait allusion à quelqu'un qui est dans une situation précaire, peu stable.
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Jeter le manche après la cognée
Sens : Renoncer à quelque chose par dépit.
Origine : Cette expression date du XVe siècle. Il s'agit de l'histoire d'un bûcheron, en abattant un arbre, sa cognée (hache) s'est séparée de son manche et est tombée malheureusement dans une eau profonde l'empêchant de la récupérer. Par dépit, il y jeta également le manche.
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Comme un manche
Sens : Agir avec une grande maladresse.
Origine : "Cette expression, qui remonte à la première moitié du XXème siècle, signifie ""être maladroit"". Le terme ""manche"" ayant plusieurs significations en fonction des époques. En effet, s'il désigne péjorativement le sexe de l'homme (XVIème siècle), il est également un diminutif de ""manchot"" (XVIIème siècle) et de ""emmanché"" (XIXème siècle)."
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Être du côté du manche
Sens : Etre du côté du plus fort.
Origine : Expression utilisée dès la fin du XIXe siècle, l'objet devient métaphorique. Le manche est en effet la partie qui donne une impulsion, une dynamique. Il est donc préférable d'être de son côté. Au sens figuré, le manche représente le pouvoir, le plus puissant. Il vaut donc mieux être du côté du pouvoir que du côté de celui qui le subit.
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Frotter la manche
Sens : Faire du zèle auprès de personnes plus haut placées.
Origine : Il est très rare d'entendre cette expression en France. Elle est principalement employée en Belgique dans le langage familier. Il s'agit de faire du zèle, le plus souvent auprès de ses supérieurs hiérarchiques.
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Une autre paire de manches
Sens : Une toute autre affaire.
Origine : Au XVIe siècle, les femmes amoureuses pouvaient donner à un chevalier une des manches de leurs habits, car celles-ci n'étaient pas cousues définitivement. Ce geste symbolisait la fidélité. "Une autre paire de manche" aurait donc pu signifier que l'un ou l'autre avait été infidèle et avait commencé une nouvelle histoire d'amour, donc quelque chose de très différent. A la même époque, on pouvait changer les manches de ses vêtements en fonction des activités que l'on allait exercer. Passer d'une paire de manches à une autre signifiait donc que l'on allait faire des choses tout à fait différentes. Cette expression est restée pour signifier que l'on passe d'un sujet ou d'une occupation à une autre qui n'ont aucun lien.
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Se retrousser les manches
Sens : Se mettre au travail.
Origine : L'expression nous vient de ceux qui n'hésitaient pas à retrousser leurs manches en préparation d'un travail pénible, afin de ne pas être handicapés par leurs habits qui pourraient se prendre dans les outils. C'est donc se préparer à une tâche.