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Marquer d'une pierre blanche
Sens : Se souvenir d'un événement important pendant longtemps.
Origine : En France, sous l'Empire, la participation au service militaire pouvait être volontaire ou tirée au sort. Ainsi, le futur soldat plongeait la main dans un sac rempli de cailloux noirs et blancs. Si la pierre retirée était noire, il devait alors partir au combat, ou bien payer un autre homme moins riche que lui pour qu'il le remplace. Si à l'inverse la pierre était blanche, alors il était exempté de service militaire. Il pouvait donc se souvenir longtemps de ce jour heureux où le caillou blanc lui avait évité la mort. Depuis, on utilise cette expression lorsque l'on souhaite figurer que l'on se souviendra longtemps d'un événement important à nos yeux.
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Marquer à la culotte
Sens : Surveiller quelqu'un de très près.
Origine : Cette expression date du XXe siècle, elle est issue du milieu sportif. Lorsque l'on marque un joueur en sport d'équipe, on le surveille, on l'empêche d'agir. Pour cela, il faut le suivre de très près au point d'avoir les yeux collés à la culotte, ici le short.
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Marquer un cap
Sens : Symboliser une avancée.
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Marquer la différence
Sens : Se différencier.
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Marquer une escalade
Sens : Symboliser une augmentation, une aggravation.
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Marquer sa réprobation
Sens : Montrer sa désapprobation.
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Marquer mal
Sens : Avoir une mauvaise apparence.
Origine : Il s'agit d'une expression familière et vieillie, plutôt en vogue dans les années 50. Elle est attestée dans le vocabulaire à partir de la fin du XIXe siècle et viendrait de l'occitan. Elle est surtout utilisée en Provence.
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Marquer un jour d'une pierre blanche ou noire
Sens : Se souvenir d'un jour pendant longtemps pour une raison heureuse ou malheureuse.
Origine : Sous l'Empire, en France, le service militaire se faisait par tirage au sort. L'homme qui tirait une pierre blanche était exempté de service tandis qu'une pierre noire l'envoyait à la guerre.
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Marquer les esprits
Sens : Frapper les esprits, laisser une impression qui dure, en général chez plusieurs personnes.
Origine : Origine inconnue pour cette expression
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Etre marqué au fer rouge
Sens : Etre traumatisé.
Origine : Dans l'Antiquité Romaine, les condamnés étaient marqués sur le front avec un fer rougi pour qu'ils gardent la trace de leur crime à vie et que celle-ci soit visible de tous. Ensuite, ils furent marqués sur les jambes ou les mains. Sous l'Ancien Régime, la trace représentait une fleur de lys, qui fut ensuite remplacée par des lettres. Ainsi, on utilisait le V pour "voleurs", GAL pour "galérien", TP pour "travaux forcés à vie", T pour les condamnés dans un temps limité et le F pour les faussaires. Sous l'Empire, le marquage était effectué en public, offrant un véritable "spectacle" à la foule. Ce type de peine fut aboli en 1791, pour être rétabli sous l'Empire en 1806 et enfin être aboli définitivement en 1832. Les animaux eux aussi connaissaient le fer rouge, avant qu'il ne soit remplacé par un système d'étiquette percée sur leurs oreilles. C'est en référence à la souffrance endurée lors du marquage et des séquelles psychologiques que celui-ci laissait que l'on utilise aujourd'hui l'expression "être marqué au fer rouge", qui signifie que l'on est traumatisé par un événement.