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Se faire l'avocat du diable
Sens : Défendre une opinion contraire à celle de la majorité.
Origine : Dans le droit religieux, on appelait "avocat du diable" le clerc qui était chargé de trouver des arguments contre la canonisation d'une personne décédée, de discuter les mérites de celle-ci. Aujourd'hui, "se faire l'avocat du diable", c'est défendre une opinion que la majorité pense mauvaise. En général, il s'agit d'une technique malicieuse consistant à proposer des arguments contraires à la thèse que l'on soutient soi-même, de façon à enrichir le débat et à en ressortir le plus neutre possible.
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Etre l'avocat du diable
Sens : Personne qui défend une cause horrible.
Origine : Cette expression date du XVIIIe siècle. Elle fait référence à une personne d'église qui avait pour mission au cours d'une étude, de rechercher au sujet d'une personne, tous les éléments défavorables à sa canonisation. Depuis 1983, cette fonction n'existe plus.
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Au diable l'avarice !
Sens : Ne pas regarder à la dépense lors d'un achat.
Origine : L'avarice fait partie des sept péchés capitaux ; le fait de l'envoyer au diable est un moyen de se donner bonne conscience tout en cédant à l'envie ou à la gourmandise, qui sont d'autres péchés capitaux considérés comme bien moins graves.
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Au diable vauvert
Sens : Un lieu très éloigné.
Origine : Le terme « vauvert » désigne au départ une simple « vallée verdoyante ». L'origine de l'expression n'est pas certaine, mais il semble qu'il s'agisse d'un sanctuaire situé dans le Gard, dédié à Notre-Dame de la Vallée verte, où les pèlerins en partance pour Saint-Jacques-de-Compostelle pouvaient séjourner pendant leur trajet.
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Avoir le diable dans sa bourse
Sens : Être démuni(e), à court d'argent.
Origine : Autrefois, les pièces de monnaie, que l'on gardait précieusement dans sa bourse tout près de soi, avaient une croix sur le côté face. La superstition religieuse stipulait qu'il fallait avoir au moins une pièce dans sa bourse (une croix) pour empêcher le diable d'y rentrer.
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à la diable
Sens : Agir de manière désordonnée.
Origine : Si l'expression désigne aussi une recette de cuisine épicée à l'aide d'une sauce piquante, "à la diable" témoigne surtout d'une manière d'agir désordonnée, sans but ni rationalité, comme si le diable en personne guidait nos choix.
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Le diable est dans les détails
Sens : Les détails peuvent causer des ennuis importants.
Origine : L'expression a été inventée par Nietzsche du XIXe siècle, philosophe allemand. S'il n'est pas directement fait référence à la religion, l'image renvoie à un être maléfique qui viendrait semer la zizanie de manière discrète, en agissant sur les détails.
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Avoir le diable au corps
Sens : Surhumain, énergique, érotique.
Origine : Expression française datant du XIVe siècle qui prend racine dans les croyances populaires dans le sens où le diable dispose de pouvoirs extraordinaires : si une personne réalisait quelque chose de surhumain, le diable habitait son corps. Dans les années 1920, cette expression a pris une tournure plus érotique.
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Beauté du diable
Sens : Une beauté dangereuse, la beauté de la jeunesse.
Origine : Le proverbe dit le diable était beau quand il était jeune. L'expression fait référence à une beauté dangereuse, parce que trompeuse et éphémère. Plus généralement, elle désigne l'éclat éphémère de la jeunesse, pouvant masquer une personne malfaisante ou peu gracieuse.
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C'est le diable
Sens : C'est le problème.
Origine : Employée surtout dans le langage soutenu et notamment dans la littérature, l'expression c'est le diable est utilisée pour désigner quelque chose ou quelqu'un qui pose problème, qui est contrariant, cette chose ou cette personne étant assimilée à un diable.