-
Châtiment public
Sens : Punition donnée devant la population.
-
Réclamer un châtiment
Sens : Demander une punition.
-
Appeler un chat un chat
Sens : Ne pas avoir peur d'appeler les choses par leur nom, de dire les choses telles qu'elles sont, en toute franchise.
Origine : Au XVIIIe siècle, on nommait « chat » le sexe féminin en argot, plus précisément la toison pubienne, en jouant sur l'ambiguïté du terme qui désigne l'animal de compagnie. Ce fut le poète Nicolas Boileau qui utilisa le premier l'expression dans une satire dénonçant l'hypocrisie de la société.
-
Il n'y a pas de quoi fouetter un chat
Sens : Ce n'est pas grave.
Origine : Cette expression semble dater du XVIIe siècle. Le verbe "fouetter" ne serait pas à entendre dans le sens de "battre".
-
Donner sa langue au chat
Sens : Abandonner une réflexion.
Origine : Autrefois, on disait "jeter sa langue au chien". Cette expression avait un sens dévalorisant car à l'époque, on ne "jetait" aux chiens que les restes de nourriture. "Jeter sa langue aux chiens" signifiait alors ne plus avoir envie de chercher la réponse à une question. Petit à petit, l'expression s'est transformée pour devenir "donner sa langue au chat", au XIXe siècle. En effet, à cette époque, le chat était considéré comme un gardien de secrets. Sa parole serait donc de valeur considérable, et il pourrait s'agir en "donnant sa langue au chat", de lui prêter la parole pour qu'il nous donne la réponse à une devinette.
-
Avoir d'autres chats à fouetter
Sens : Avoir des préoccupations plus importantes.
Origine : Au XVIIe siècle, lorsque l'on voulait figurer que quelque chose n'était pas grave, on disait "qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat". C'est de cette expression que provient "avoir d'autres chats à fouetter" qui signifie que l'on a des préoccupations beaucoup plus importantes.
-
Avoir un chat dans la gorge
Sens : Etre enroué.
Origine : A la fin du XIe siècle, le mot "maton" désignait le lait caillé. Il fut ensuite utilisé pour tous types d'amas ou de grumeaux, mais également pour dire "chat". L'expression d'origine aurait donc été "avoir un maton dans la gorge", jeu de mots sur les deux sens de "maton". Peu à peu, le "chat" a remplacé le "maton", mais l'expression signifie toujours que l'on est enroué.
-
Jouer au chat et à la souris
Sens : Laisser des espoirs à une personne que l'on a vaincu d'avance.
Origine : Si l'expression dans son sens actuel est relativement récente, il faut savoir qu'on disait déjà au XVIIIe siècle "guetter quelqu'un comme le chat fait la souris". Ces félins sont réputés pour chasser très hardiment les souris, mais également pour jouer avec elles avant la mise à mort. "Jouer au chat et à la souris" s'emploie dans le même sens. Il s'agit en effet de décrire une relation dans laquelle une personne en domine une autre ou finira par la vaincre, mais ou elle lui laisse croire qu'elle peut s'en sortir, par simple jeu, et pour mieux la mettre au pied du mur par la suite.
-
Être comme chien et chat
Sens : Ne pas s entendre, se chamailler tout le temps.
Origine : Dans la croyance populaire, les chiens et les chats sont des animaux qui ne peuvent se supporter les uns les autres. Et cette conviction ne date pas d hier. On disait en effet dès le XVIe siècle "être amis comme le chien et le chat". La forme actuelle "être comme chien et chat" date du XVIIe siècle et signifie que deux personnes ne peuvent s entendre.
-
A bon chat bon rat
Sens : Les adversaires sont de force égale.
Origine : On emploie cette expression depuis le XVIe siècle. Ici le chat représente le chasseur futé, face auquel le rat devra s'adapter pour ne pas se laisser attraper. Il deviendra ainsi lui aussi très habile. Autrement dit, "l'élève égalera le maître". On employait également au tout début du XVIIe siècle "à bon assailleur bon défendeur". L'expression signifie qu'un combat est juste dans la mesure où les adversaires sont de force égale.