Indiana Jones 5 : séances, avis, casting, streaming, bande-annonce...

Les premiers fans de la franchise Indiana Jones ont déjà pu découvrir le cinquième épisode au cinéma. Indiana Jones et le cadran de la destinée est sorti en salles obscures ce mercredi 28 juin 2023. Cet opus réalisé par James Mangold introduit Phoebe Waller-Bridge et Mads Mikkelsen dans la franchise, mais signe surtout le dernier tour de piste d'Harrison Ford en pilleur de tombes vieillissant et désabusé.

L'acteur de 80 ans l'a confirmé lors de la promotion du film, c'est la dernière fois qu'il incarne Indiana Jones au cinéma. Au micro de Total Film, le 1er mai dernier, le héros d'Indiana Jones et le cadran de la destinée a en effet avoué qu'il s'agit du "dernier film de la franchise et c'est la dernière fois que je joue ce personnage." Quand à la possibilité que la franchise revienne sans lui, Harrison Ford est formel : "Je suis Indiana Jones. Quand je suis parti, il est parti."

Le comédien avait déjà fait ses adieux à Han Solo et Rick Deckard par le passé. Harrison Ford l'a admis lui-même en conférence de presse au début du mois, ces adieux à Indiana Jones avaient une saveur toute particulière par rapport aux autres : "Cela a été une expérience unique qui, d'une manière ou d'une autre, ne se classe pas dans la même catégorie que les autres films".

Si l'acteur a confirmé qu'il n'avait pas spécialement ressenti une émotion différente à l'idée de dire au revoir à Indiana Jones, il a tout de même avoué que ces adieux "font du bien, parce que je sens que nous avons fait un film vraiment satisfaisant pour le public. Nous avons pris en compte notre préoccupation, notre intérêt pour le personnage, et avons essayé de façonner une histoire qui ramènerait ce personnage dans leur vie avec une histoire intéressante [...] C'est un adieu splendide."

Notre critique d'Indiana Jones 5

Après un dernier tour à bord du Faucon Millénium et une apparition aux milieux de Réplicants, Harrison Ford continue de faire ses adieux à ses personnages mythiques. Au tour d'Indy de rempiler pour un dernier baroud d'honneur après le décrié Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, puisque l'acteur a explicitement indiqué qu'il en avait désormais fini avec le personnage.  Indiana Jones et le cadran de la destinée, cinquième volet de la saga initiée par Steven Spielberg en 1981, est sorti au cinéma ce mercredi 28 juin 2023. Pour cet ultime tour de piste, c'est James Mangold, réalisateur de Logan, Le Mans 66 ou Walk the Line, qui prend la relève pour opérer le lien entre aventures passées et horizons futurs, en osmose avec le sujet de ce cinquième film. 

En résulte une oeuvre hybride, tiraillée par des enjeux qui s'opposent, comme deux films en un. Pourtant, dans son propos et les thématiques explorées, Indiana Jones 5 est implacable : notre héros est vieux, hanté par le passage du temps, nostalgique de ses aventures passées, errant dans un monde qui l'a laissé sur la touche. A travers Indy, Mangold questionne notre propre rapport nostalgique à ces sagas de l'enfance que l'on n'arrive pas à abandonner, comme pour mieux nous tourner vers l'avenir (ici, l'anti-héroïne moderne parfaitement campée par Phoebe Waller-Bridge). Avec seulement un regard, un mot, une posture, un bougonnement ou une supplique, Harrison Ford est bouleversant en héros vieillissant, dépassé, accablé et prisonnier de son passé, refusant de regarder vers le futur. Comme si l'acteur en profiter pour faire ses propres adieux aux spectateurs.

Malheureusement, ces moments de grâce sont trop fugaces, noyées dans un festival de courses poursuites vaines, de scènes d'action répétitives, de clin d'œil nostalgiques, d'une foule de personnages et de longueurs inutiles. Le cahier des charges est lourd à respecter, l'équilibre précaire du film s'en retrouve rompu. Un comble, Harrison Ford semble parfois en retrait, éclipsé de son propre film par une myriade de seconds rôles. Ce n'est que lorsque James Mangold s'autorise à s'affranchir de l'héritage des films passés et qu'il filme son héros de 80 ans, aujourd'hui et maintenant, que le film retrouve paradoxalement son essence. C'est dans ces instants fugaces qu'on se dit qu'Indy va sacrément nous manquer.

Synopsis - Indiana Jones est de retour pour de nouvelles aventures, cette fois aux côtés d'Helena, sa filleule. L'archéologue le plus populaire du septième art retrouve son chapeau et son fouet pour, une nouvelle fois, affronter ses plus grands ennemis, les nazis.

Voir la bande-annonce d'Indiana Jones 5

Dans la bande-annonce d'Indiana Jones 5, on peut découvrir notre héros évoluer à la fin des années 60 mais aussi dans les années 40 dans une séquence où Harrison Ford a été rajeuni. On y découvre également le personnage de Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) qui joue la filleule de l'aventurier.

Pourquoi Steven Spielberg ne réalise pas Indiana Jones 5 ?

Steven Spielberg n'a pas réalisé le cinquième film de la saga qui met en scène l'archéologue. En 2020, le magazine américain Variety expliquait que, selon un proche de Spielberg, la décision revenait entièrement au cinéaste. Steven Spielberg souhaitait en effet passer le flambeau à une génération de réalisateurs plus jeunes afin qu'ils tentent d'apporter leur propre vision du personnage et de cette licence âgée de 40 ans. Steven Spielberg est toutefois resté producteur de cet Indiana Jones 5 mais n'est pas directement derrière la caméra, ce qui est donc une première depuis le début de la saga de l'archéologue au fouet en 1981.

C'est le réalisateur américain James Mangold qui a signé avec Disney et Lucasfilm pour tourner Indiana Jones 5. Mangold, à qui l'on doit notamment Walk The Line et Le Mans 66 (récompensé de deux Oscars en février 2020), s'est déjà prêté à l'exercice de la suite à une licence forte. Il a en effet réalisé Wolverine Le Combat de l'immortel et surtout Logan, film de super-héros crépusculaire très apprécié par la critique et le public lors de sa sortie en 2017.

Lors d'une conférence de presse internationale d'Indiana Jones et le cadran de la destinée, le réalisateur James Mangold s'est confié sur la principale difficulté à relever sur ce film. Si les questions techniques et de logistiques ont évidemment été évoquées par le réalisateur, ce dernier rappelle que "le plus grand défi, c'est de m'assurer que le film ait de l'âme et que les acteurs aient la possibilité d'apporté de l'humanité dans un blockbuster.