Jean-Jacques Beineix : ses plus grands films
Né le 8 octobre 1946 et décédé le 13 janvier 2022, Jean-Jacques Beineix était un réalisateur français connu pour ses films 37°2 le matin et Diva.
Biographie de Jean-Jacques Beineix - Né le 8 octobre 1946 à Paris et décédé le 13 janvier 2022, Jean-Jacques Beineix est un réalisateur et écrivain français. Après avoir obtenu son baccalauréat, il abandonne ses études de médecine pour tenter le concours de l'école de cinéma IDHEC, sans succès. Sa carrière dans le septième art français débute en 1969 : il travaille alors comme assistant-réalisateur de Jean Becker sur Les Saintes Chéries (1970 et 1971).
Jean-Jacques Beineix signe son premier long-métrage en 1980, Diva. Son esthétique particulière du look lui valent d'être remarqué par la critique. Cela lui permet de réaliser La Lune dans le caniveau deux ans plus tard. Après avoir créé sa propre société de production, Cargo Films, il sort 37°2 le matin en 1986. Cette romance sulfureuse avec Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle est un véritable succès. Par la suite, il réalise Roselyne et les Lions (1989), IP5 (1992) et Mortel Transfert (2001), son dernier film.
Après le cinéma, Jean-Jacques Beineix se lance dans le documentaire télévisé et l'écriture de ses mémoires. Il tentera plusieurs adaptations, comme Le Nom de la rose, Evita ou Au revoir là-haut, mais aucune ne débouchera sur une collaboration pour le cinéaste. Il met en scène en 2015 la pièce de théâtre Kiki de Montparnasse, qui sera son dernier projet de mise en scène. Son premier roman, Toboggan, est publié en 2020.
Son premier film, Diva
Bien que 37°2 le matin est probablement le film qui le fait entrer dans la postérité, ce n'est pas celui qui lui vaut les louanges de ses pairs mais bien Diva. Sorti en 1981, Diva est le premier long-métrage de Jean-Jacques Beineix. On y suit un facteur qui veut enregistrer le concert d'une diva sans son accord. Suite à un concours de circonstances désastreux, il devient ensuite la cible d'une chasse à l'homme impitoyable. Diva est par la suite récompensé aux César 1982 de quatre statuettes, celle de la première œuvre, de la meilleure musique (le film utilise régulièrement l'air de La Wally d'Alfredo Catalini), de la meilleure photographie et du meilleur son.
La Lune dans le caniveau, son deuxième film
En 1983, Jean-Jacques Beineix signe son deuxième long-métrage, La Lune dans le caniveau. Suite au suicide de sa sœur après qu'elle a été violée, son frère Gérard jure de la venger. Avec Gérard Depardieu dans le rôle titre, ce deuxième film est sélectionné en compétition au Festival de Cannes et bénéficie des faveurs de la critique mais le public ne sera cette fois pas au rendez-vous. Il faut attendre son troisième film, 37°2 le matin pour qu'il renoue avec le succès commercial.
37°2 le matin et la postérité pour Jean-Jacques Beineix
En 1986, Jean-Jacques Beineix met en scène Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade dans 37°2 le matin, sans doute le film le plus connu de sa carrière. Le long-métrage marque les téléspectateurs par sa bande originale au piano mais aussi pour les scènes sulfureuses entre les deux acteurs principaux qu'il propulse au rang de stars du cinéma français. 37°2 le matin obtient ensuite une véritable renommée à l'internationale, figurant parmi les nommés aux Oscars mais aussi aux Golden Globes. En France, il est récompensé du César de la meilleure affiche malgré plusieurs nominations. Le public est aussi au rendez-vous : plus de 3,6 millions d'entrées sont enregistrées malgré son interdiction aux moins de 16 ans !
L'œuvre documentaire de Jean-Jacques Beineix
A partir des années 1990, Jean-Jacques Beineix se consacre à une production documentaire. Il enchaîne les projets du genre tout au long de la décennie et en signera près d'une dizaine dans sa carrière. Il s'intéresse à des sujets assez divers, de Otaku : fils de l'empire du virtuel (1993) dédié aux collectionneurs passionnés au Japon à Place Clichy sans complexe (1994) qu'il filme durant le chantier de réfection du cinéma Pathé Wépler sur la place de Clichy à Paris. Il réalise un documentaire nommé Les Enfants de Roumanie (1992) au sujet de l'ouverture de la Roumanie après la révolution. En 1997, il dévoile son documentaire intitulé Assigné à résidence, où il suit Jean-Dominique Bauby alors qu'il achève la rédaction de son livre Le Scaphandre et le Papillon après être sorti d'un long coma suite auquel il ne peut plus s'exprimer qu'en clignant de la paupière gauche.
- Les Enfants de Roumanie (1992)
- Otaku : fils de l'empire du virtuel (1993)
- Place Clichy sans complexe (1994)
- Making-of des Ailes du courage de Jean-Jacques Annaux (1994)
- Assigné à résidence (1997)
- Loft Paradoxe (2002)
- Les Gaulois au-delà du mythe (2012)
Jean-Jacques Beineix, auteur de deux livres
Après une carrière au cinéma, Jean-Jacques Beineix se consacre à l'écriture. Il sort en 2006 son autobiographie intitulée "Les chantiers de la gloire : mémoires" aux éditions Fayard. Ce tome de plus de 800 pages lui permet de revenir sur le tournage de ses trois premiers films : Diva, La Lune dans le caniveau et 37°2 le matin. Près de quinze ans plus tard, en 2020, il publie un roman intitulé "Toboggan" chez Michel Lafon.
Jean-Jacques Beineix était-il malade ?
C'est le 14 janvier 2022 dans l'après-midi que nous avons appris le décès du réalisateur Jean-Jacques Beineix. Ayant reçu l'information de sources familiales, l'Agence France Presse a confirmé la mort du cinéaste à l'âge de 75 ans dans la soirée du jeudi 13 janvier 2022. Peu de choses sont connues en ce qui concerne les circonstances de la mort de Jean-Jacques Beineix mais franceinfo explique qu'il est décédé "des suites d'une longue maladie". Le Parisien, quant à lui, précise que Jean-Jacques Beineix serait "mort d'une leucémie" à Paris "entouré de sa femme Agnès et de sa fille Frida".
Où et quand est mort Jean-Jacques Beineix ?
Le réalisateur Jean-Jacques Beineix est mort le soir du 13 janvier 2022 à Paris. D’après les informations du Parisien, le cinéaste aurait succombé à une leucémie. Jean-Jacques Beineix était «entouré de sa femme Agnès et de sa fille Frida» précise le quotidien francilien.
Filmographie de Jean-Jacques Beineix
- Diva (1980)
- La Lune dans le caniveau (1983)
- 37°2 le matin (1986)
- Roselyne et les Lions (1989)
- IP5 : L'île aux pachydermes (1992)
- Mortel transfert (2001)