Jean Gabin : biographie courte, dates, citations
BIOGRAPHIE DE JEAN GABIN - Acteur français, Jean Gabin est né le 18 mai 1904. Il est mort le 1 janvier 1976. Il joua dans La Grande Illusion et le Quai des brumes.
Biographie courte de Jean Gabin - De son vrai nom Jean Alexis Moncorgé, Jean Gabin naît dans une famille d'artistes d'opérette. Son père est tenancier de café et chante sous le nom de scène "Joseph Gabin". Loin de l'agitation des nuits parisiennes, l'enfant est élevé par sa soeur aînée à la campagne dans la commune de Mériel. Il en gardera une profonde affection pour la nature et n'aura de cesse toute sa vie de se tenir éloigné des villes. Elève dissipé, il commence à travailler à l'âge de quinze ans et enchaîne les petits métiers. Mais son père le force à rencontrer l'administrateur des Folies-Bergère où il est engagé comme figurant en 1922. En 1925, il épouse l'actrice Gaby Basset, puis devient un véritable artiste de music-hall grâce à Mistinguett qui l'impose au Moulin-Rouge et aux Bouffes-Parisiens.
Star du cinéma parlant
Après quelques sketchs muets pour le grand écran, Jean Gabin est happé par le septième art en 1930. C'est l'avénement du parlant et les comédiens de théâtre sont alors très recherchés. Sans véritable passion au départ, Jean Gabin se laisse porter par son succès grandissant et enchaîne les petits rôles (Méphisto, 1930; Coeur de lilas, 1932), avant d'être repéré par des réalisateurs comme Maurice Tourneur (Tout ça ne vaut pas l'amour, 1931) ou Marc Allégret (Zouzou, 1934). Mais c'est en 1936 qu'il est révélé au grand public grâce à Julien Duvivier qui lui offre les personnages principaux de La Belle équipe et Pépé le Moko. Doté d'un charisme exceptionnel et d'une solide carrure, Jean Gabin n'est pas une gravure de mode mais séduit les spectatrices en incarnant à merveille les héros tragiques et romantiques d'origine populaire. Il devient une véritable star et tourne dans les années trente les meilleurs films de sa carrière. Ses collaborations avec Jean Renoir et Marcel Carné sont particulièrement fructueuses et lui permettent d'aligner des longs métrages comme La Grande illusion (1937), Quai des brumes (1938), La Bête humaine (1938) et Le Jour se lève (1939). La guerre interrompt brutalement son ascension spectaculaire et son idylle avec Michelle Morgan. Il décide de s'exiler aux Etats-Unis où il a une liaison avec Marlene Dietrich mais peine à s'intéger à Hollywood. Il y tourne deux films qui ne passeront pas à la postérité.
Guerre et paix
En 1943, Jean Gabin s'engage dans les Forces françaises libres et participe à la victoire des alliés. Mais l'après-guerre est rude pour la star : il essuie plusieurs échecs succesifs dont celui de Martin Roumagnac (1946) avec Marlène Dietrich. Plus vraiment jeune premier et pas encore homme d'âge mûr, le comédien peine à retrouver sa place au sein du cinéma français comme de nombreux autres artistes de retour d'exil. Il se marie avec le mannequin Christiane Founier en 1949 et décide d'investir son argent dans l'élevage en 1952. Il renoue cependant avec le succès grâce à Touchez pas au grisbi (1954) de Jacques Becker et French Cancan de Jean Renoir (1955). Il se fait ensuite une spécialité d'un cinéma un peu conventionnel qui semble déjà passé de mode mais qui lui offre des rôles sur-mesure sous la direction de réalisateurs tels que Gilles Grangier avec qui il tourne une douzaine de films (Archimède le clochard, 1959 ; Le Cave se rebiffe, 1961) ou encore Jean Delannoy (Le Baron de l'écluse, 1960), Henri Decoin (Razzia sur la Chnouf, 1955) et Jean-Paul Le Chanois (Monsieur, 1964). Parmi la quantité de longs métrages où il figure alors, quelques oeuvres se détachent comme Voici le temps des assassins de Julien Duvivier (1956), ainsi que La Traversée de Paris (1956) et En cas de malheur (1958) de Claude Autant-Lara.
Une fin de carrière sous le signe du polar
Tour à tour paysan, ouvrier, homme du monde ou gangster, Jean Gabin règne sur le cinéma français comme un monstre sacré. Les cheveux blancs et la silouhette alourdie par l'âge, Jean Gabin gagne encore en présence et interprète à la perfection les mentors de jeunes premiers comme Alain Delon (Mélodie en sous-sol, 1963 ; Le Clan des Siciliens, 1969) ou Jean-Paul Belmondo (Un Singe en hiver, 1962) dans des films d'Henri Verneuil. Il se laisse rarement tenter par la comédie (Le Tatoué, 1968) et enchaîne les polars efficaces de Georges Lautner (Le Pacha, 1968), Denys de la Pattelière (Du rififi à Paname, ) et Pierre Granier-Deferre (La Horse, 1970). Il meurt à 72 ans d'une crise cardiaque le 15 novembre 1976 à Neuilly-sur-Seine. Ses cendres sont dispersés dans la mer.