Madame de Sévigné : biographie de la marquise, son oeuvre, ses lettres
BIOGRAPHIE DE MADAME DE SÉVIGNÉ - La volumineuse correspondance, qui contient plus de sept cents lettres envoyées à sa fille, a rendue célèbre la Marquise de Sévigné, plus souvent appelée Madame de Sévigné.
Biographie courte de Madame de Sévigné - Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, est une femme de lettres française née le 5 février 1626, surtout célèbre pour son abondante correspondance avec sa fille. Devenue orpheline à l'âge de sept ans, la future marquise grandit avec ses grands-parents maternels à Paris dans le Marais, entourée de livres. À dix-huit ans, elle épouse le marquis Henri de Sévigné. Deux enfants naissent de ce mariage. Alors qu'elle n'a que vingt-cinq ans, son mari meurt lors d'un combat en duel, et elle se retrouve veuve. Le 6 février 1671, alors âgée de quarante-cinq ans, la marquise commence à écrire à sa fille Françoise-Marguerite, comtesse de Grignan, qui vient de partir rejoindre son mari en Provence. Il s'agit de la première lettre d'une très longue série.
Les lettres de Madame de Sévigné, épistolière prolifique
La correspondance de Madame de Sévigné avec sa fille dure près de vingt-cinq ans. La marquise de Sévigné cherche à distraire sa fille qui s'ennuie à Aix-en-Provence parmi la société provençale. Dans ses lettres, la célèbre épistolière lui parle de la vie à Paris et à Versailles. Elle évoque aussi ses sentiments et son amour maternel, alternant selon les jours, joie, tristesse, mélancolie, exaltation et inquiétude. Atteinte de la petite vérole, elle s'éteint le 17 avril 1696 au château de Grignan. À travers les lettres de la marquise de Sévigné, il est possible de s'immerger dans la société de son époque et d'avoir une image un peu plus précise de la cour de Louis XIV. Une partie de cette œuvre épistolaire est publiée clandestinement en 1725 ; elle comporte 28 lettres ou fragments de lettres. Un an plus tard, la petite-fille de Madame de Sévigné décide de confier deux autres publications à un éditeur d'Aix-en-Provence. 772 lettres sont alors publiées entre 1734 et 1754.
Madame de Sévigné : dates clés
- 5 février 1626 : Naissance de Marie de Rabutin-Chantal
- Marie de Rabutin-Chantal, qui devient plus tard la Marquise de Sévigné, appelée également Madame de Sévigné, nait en 1626. Rapidement orpheline, elle est élevée à Paris par ses grands-parents maternels. Elle grandit entourée de livres, qui ont très certainement influé sur l'éclosion de son don pour les écrits épistolaires.
- 10 octobre 1646 : Naissance de Françoise-Marguerite de Sévigné
- Le 10 octobre 1646 naît Françoise-Marguerite de Sévigné, qui brille surtout par le fait d'être éloignée de sa mère, autant par le caractère que par la distance. Par le caractère, car il se dit qu'elle ne possède pas les atouts de la marquise de Sévigné. Par la distance, car sa mère, épistolière de renom, prend l'habitude de lui écrire plusieurs lettres par semaine, qui finissent par être publiées par l'une des filles de Françoise-Marguerite.
- 23 avril 1671 : Le maître d'hôtel Vatel se suicide
- La mort tragique de Vatel, maître d'hôtel du Grand Condé, est passée à la postérité par deux lettres de la marquise de Sévigné envoyées à sa fille. À un dîner que le prince de Condé offre au roi Louis XIV au château de Chantilly (Oise), le poisson n'est pas livré à temps. Vatel se croit déshonoré, et se transperce de son épée. Madame de Sévigné rapporte que "ce n'est qu'au 3ème coup qu'il tombe mort".
- 17 avril 1696 : Décès de Madame de Sévigné.
- Née Marie de Rabutin-Chantal, la marquise de Sévigné, célèbre épistolière française, s'éteint en 1696, à l'âge de 70 ans. Mère de deux enfants, Charles et Françoise-Margueritte de Sévigné, comtesse de Grignan, elle noue une relation très forte avec sa fille. C'est avec cette dernière que la marquise de Sévigné entretient une correspondance régulière (trois ou quatre lettres par semaine) pendant une vingtaine d'années. Quelques-unes sont publiées clandestinement à partir de 1725. Sa petite-fille publie officiellement 614 lettres en 1734. Puis, après avoir ôté celles contenant des informations trop intimes ou dont le style est jugé médiocre, elle publie 772 lettres issues de cette correspondance en 1754.