Henri Barbusse : biographie de l'écrivain, auteur du livre "Le feu"
BIOGRAPHIE HENRI BARBUSSE - Écrivain français engagé, Henri Barbusse fut membre du Parti communiste français. Ancien combattant, il est connu pour son roman intitulé "Le feu" dans lequel il relate l'horreur de la Grande Guerre.
Biographie courte d'Henri Barbusse - L'écrivain Henri Barbusse naît à Asnières le 17 mai 1873 au sein d'une famille protestante. Durant ses études au collège Rollin, il est entouré de très bons maîtres comme Mallarmé, qui sera son professeur d'anglais et Bergson, son professeur de philosophie. En 1892, il remporte un concours de poésie organisé par le journal "L'Echo de Paris", qui l'embauche comme journaliste. Parallèlement, Henri Barbusse fréquente les cercles symbolistes. À 22 ans, il publie son premier recueil de poèmes, Pleureuses, et fait ses véritables débuts littéraires. Il écrit un roman naturaliste et sombre, L'enfer, qui paraît en 1908.
Alors qu'Henri Barbusse est âgé de 41 ans, la Première Guerre mondiale éclate. Malgré des soucis de santé et une position antimilitariste, il s'engage dans l'infanterie. Il relate son expérience au cœur de la tourmente, sur les premières lignes du front, dans son oeuvre la plus célèbre, Le Feu. Paru en 1916, ce roman remporte le prix Goncourt, et vaudra à Henri Barbusse le surnom de "Zola des tranchées". Le Feu frappe par le réalisme de ses descriptions, qui révèlent l'horreur de la guerre et la misère quotidienne dans les tranchées. Henri Barbusse écrira d'autres œuvres consacrées à la guerre, comme Carnets de guerre et Paroles d'un combattant.
Ses ouvrages suivants, Le couteau entre les dents et Voici ce qu'on a fait de la Géorgie, évoquent la Révolution russe. Henri Barbusse adhère lui-même au Parti communiste français en 1923. Il a pour ambition de créer une "littérature prolétarienne". Lors de l'arrivée au pouvoir d'Hitler, il fonde avec Romain Rolland un mouvement pacifiste d'opposition antifasciste appelé "Mouvement Amsterdam-Pleyel". Ils sont rejoints par Albert Camus. Tenant son nom des deux villes où se déroulent les congrès, le mouvement a pour ambition de réunir les pacifistes de tous horizons. Toujours intéressé par la politique russe, Barbusse écrit une biographie de Joseph Staline et effectue de nombreux voyages en URSS. Atteint d'une pneumonie il meurt le 30 août 1935 lors d'un séjour à Moscou. Sa dépouille repose aujourd'hui au cimetière du Père-Lachaise.
L'Enfer d'Henri Barbusse
Après s'être essayé à la poésie, Henri Barbusse se tourne vers la prose. En 1908, il publie l'un de ses premiers romans intitulé L'Enfer. Cet ouvrage très personnel relate l'histoire d'un jeune homme d'une trentaine d'années, fatigué par la vie. Un beau jour ce dernier découvre un trou dans le mur de sa chambre. Curieux, il se met alors à espionner ses voisins, et devient le témoin de nombreux épisodes de la vie humaine. À travers ce roman sombre et naturaliste, Henri Barbusse dépeint une véritable fresque sociale à la manière d'Émile Zola. L'ouvrage relate en effet avec un grand réalisme la tragédie de l'existence humaine. Jugée à son époque comme pessimiste et scandaleuse l'oeuvre de Barbusse se veut également critique de la société et des institutions de son temps.
Le Feu d'Henri Barbusse
L'année 1914 sonne le début de la Première Guerre mondiale. Henri Barbusse qui jusqu'ici tenait des positions pacifistes, décide tout de même de s'engager dans l'infanterie française. De 1914 à 1916, il est sur le front et découvre l'horreur des tranchées. Tout au long de l'année 1915, Barbusse entreprend l'écriture d'un carnet de guerre. Jour après jour, il décrit les journées passées dans les tranchées et relate les conditions de vie difficile, le manque d'hygiène et les bombardements incessants. Témoin du cauchemar d'une génération sacrifiée, il fait part des craintes, mais aussi de la peur vécue par ses camarades d'infanterie. Ce récit de son expérience personnelle du front lui sert de base pour l'écriture de son roman "Le Feu" qui sera publié en 1916. Profondément choqué Henri Barbusse souhaite montrer au reste du monde l'horreur de la guerre, qu'il a vue de ses propres yeux. Dès sa publication, le roman suscite de vives réactions. Bien que le réalisme du roman soulève les protestations du public ce dernier obtient le prix Goncourt 1916 et assure à Henri Barbusse une renommée mondiale.