Jeff Koons : biographie courte du créateur du balloon dog
BIOGRAPHIE JEFF KOONS - Célèbre artiste américain, Jeff Koons conçoit des œuvres de style kitsch néo-pop à l'image du balloon dog et de l'inflatable rabbit. Il a exposé au château de Versailles, à Paris et au MUCEM.
Biographie courte de Jeff Koons - Artiste atypique, réalisant des œuvres d'art contemporain, Jeff Koons mène d'abord une vie paisible, sans extravagances ni accrocs, exerçant le métier de courtier à la bourse de Wall Street où il était spécialisé dans les matières premières. C'est en 1980 qu'il présente sa première exposition, intitulée The New, présentée au New Museum of Contemporary Art de New York. Sa première œuvre majeure est exposée en 1986, il s'agit de l'Inflatable Rabbit, une sculpture de lapin géante en inox. Des expositions régulières de cet artiste ont lieu dans le monde. Jeff Koons est sculpteur et graveur, mais il ne réalise pas directement ses œuvres. Il réunit un grand nombre d'assistants, disposant de compétences en sculpture, gravure et leur fait réaliser ses idées. Jeff Koons est un visionnaire, son œuvre prend pour point de départ des objets de la vie courante : ses Balloons dogs sont des chiens inspirés des ballons de baudruche sculptés dans les foires. Il est initiateur du style kitsch néo-pop, mis en avant par Andy Warhol. Il s'en inspire et personnifie des objets et situations du quotidien. Sa vie sulfureuse (il a été marié à la Cicciolina, une actrice de films pornographiques) a également contribué à son image et sa notoriété. Convoité par les collectionneurs, il s'est forgé un statut d'artiste parmi les plus chers du monde. En 2013, lors d'une vente aux enchères, son Balloon dog s'est arraché à 58 millions de dollars.
Jeff Koons est né le 21 janvier 1955 à York, où il grandit aux côtés d'un père décorateur d'intérieur et d'une mère couturière. Très jeune, il se passionne pour la création artistique. Il découvre l'esthétique, les couleurs et leur association grâce à son père qui est aussi marchand de meubles. Dans les années 1970, il entreprend des études artistiques d'abord à l'Ecole des Beaux-Arts du Maryland Institute à Baltimore puis à l'Institut des Beaux-Arts de Chicago. Il y rencontre Ed Paschke, professeur qui devient son ami et qui l'initie au ready-made et au travail de Marcel Duchamp. Pendant ses études, il rencontre Salvador Dali, artiste surréaliste qu'il admire. A New-York, Jeff Koons devient responsable du guichet des abonnements au Museum of Modern Art, démarcheur politique puis courtier en matières premières à Wall Street. En parallèle, il réalise sa première exposition, The New, qui le fait connaître dans le milieu artistique new-yorkais. Son activité de courtage lui permet de financer sa production artistique. En 1986, son œuvre Inflatable Rabbit le fait connaître et sa réputation dépasse les frontières américaines.
La carrière artistique internationale de Jeff Koons
En 1987, Jeff Koons transforme une sculpture en bronze du centre-ville de Münster en Allemagne. Il refond le Kiepenkerl, un personnage avec un panier sur le dos dans le but de montrer que les temps changent rapidement. Au début des années 1990, il se marie avec la Cicciolina, actrice de films pornographiques et politicienne italienne. Leur union fait grand bruit, ainsi que leur divorce deux ans plus tard, en raison du conflit qui les oppose concernant la garde de leur fils. Leur union a également donné naissance à des œuvres, principalement des sculptures et peintures, de Cicciolina et de lui-même faisant l'amour. Cette production est peu appréciée par la critique mais fait connaître Koons du grand public.
En 1992, Jeff Koons conçoit Puppy, un chien recouvert de fleurs et de plantes de douze mètres de haut, qui se trouve à l'entrée du musée Guggenheim de Bilbao. Sa côte monte considérablement durant les années 1990. En 1999, sa sculpture de la panthère rose est vendue aux enchères pour 1,8 million de dollars. Il collabore avec différentes marques, conçoit notamment des sacs à main avec Louis Vuitton ainsi que plusieurs modèles de voiture pour BMW. Son travail est régulièrement à l'honneur en France à compter de 2008 lorsqu'une première rétrospective lui est consacrée au Château de Versailles, ce qu'il considère comme une consécration. Il contribue à l'exposition Beauté animale au Grand Palais en 2014. Deux ans plus tard, une exposition lui est dédiée au Centre Pompidou puis en 2021, le MUCEM de Marseille présente 20 de ses œuvres les plus emblématiques.
Les caractéristiques de son œuvre et son processus créatif
Le travail de Jeff Koons se situe entre les ready-made de Marcel Duchamp et le pop-art d'Andy Warhol. Ses influences sont à la fois kitsch, populaire, froide et combinent toutes sortes de matériaux : bois, plexiglas, verre, marbre, porcelaine et inox. Il ne crée pas ses œuvres de ses propres mains mais décrit ses idées à son équipe de collaborateurs professionnels, composée de plus de 100 assistants dans un atelier à Chelsea. Son travail est épris de l'imagerie populaire américain ainsi que des mythes et légendes de la culture de masse. Il a notamment réalisé des sculptures de Hulk et de Michael Jackson. Il part également d'objets de la vie de tous les jours, les détourne pour en faire des icônes. A travers ce processus, Jeff Koons tente de comprendre pourquoi et comment des produits de consommation peuvent être glorifiés.
Les controverses et ses condamnations pour plagiat
Jeff Koons a été condamné à plusieurs reprises pour plagiat. En 2018, la marque Naf Naf l'accuse à son tour. La Cour d'appel de Paris le condamne pour contrefaçon en février 2021. Son œuvre est dans une certaine mesure révélatrice de la marchandisation excessive de l'art contemporain. Son processus créatif est lui-même questionné car il s'apparente à une industrie très lucrative. Certaines œuvres renvoient en quelque sorte à la sexualité et font régulièrement l'objet de contestations. En outre, la réalisation d'un immense bouquet de tulipes en hommage aux victimes des attentats de Paris a fait l'objet de nombreuses contestations. Accusé d'être un bouquet de mini saucisses colorées pour le plus grand bonheur des multimillionnaires qui pourront déduire leurs généreux dons, un collectif de personnalités de la culture rédige une tribune dans Libération et dénonce le travail de Koons, emblème d'un art industriel, spectaculaire et spéculatif. Initialement installé à côté du Grand Palais, l'œuvre est déplacée à l'Ambassade américaine près du Petit Palais.
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