Radar mobile : fonctionnement, amendes et points perdus
Les radars mobiles, aussi appelés radars embarqués, sont presque impossibles à détecter. Plus nombreux sur les routes, ils peuvent contrôler les mêmes infractions de vitesse qu'un radar fixe.
Le radar mobile, aussi appelé radar embarqué, est une des armes pour contrôler la vitesse des véhicules. Embarqués à bord de véhicules de police ou de gendarmerie banalisés, ils seront confiés prochainement à des agents d'entreprises privées ayant remporté l'appel d'offres. Ces agents seront chargés de conduire le véhicule et de vérifier la bonne tenue des opérations de contrôle de vitesse sur des itinéraires précis qui leur sera fourni par les autorités qui promettent qu'il s'agit de portions routières particulièrement accidentogènes. Fonctionnement, marges de tolérance, sanctions et infractions relevées, voici tout ce qu'il faut savoir sur ces radars mobiles.
Fonctionnement d'un radar mobile
Jusqu'en 2013, il existait deux types de radars mobiles : les radars mobiles classiques et les radars mobiles de nouvelle génération, radars embarqués dans des voitures banalisées et qui permettent de contrôler en roulant la vitesse des véhicules sur les routes. Apparu au début de l'année 2013, le nouveau radar mobile embarqué représente une menace supplémentaire pour les conducteurs circulant régulièrement à une vitesse supérieure à celle autorisée. À la différence d'un radar fixe, le radar embarqué est capable de mesurer la vitesse d'un véhicule tout en étant déplacé à bord d'un autre véhicule. Cette nouvelle technologie de radar permet aux forces de l'ordre de s'insérer discrètement dans la circulation et de suivre, sur plusieurs kilomètres, un même véhicule. Son flash infrarouge est invisible, compliquant la tâche de celles et ceux qui guettent les flashs pour identifier la présence d'un radar.
Ces radars mobiles de nouvelle génération sont intégrés à des voitures banalisées conduites par des policiers en uniforme. Utilisant un flash à infrarouge, ces radars mobiles sont invisibles des automobilistes. Depuis un appel d'offres passé en 2017, la privatisation de ces opérations de contrôle par le biais des radars mobiles est en cours. Des sociétés privées seront désormais chargés de ces contrôles qui devraient être plus nombreux, sur des créneaux horaires plus larges et effectués automatiquement, les agents privés ayant un rôle de conduite du véhicule et de supervision des contrôles. L'enjeu est aussi de libérer des forces de l'ordre pour d'autres missions.
Repérer un radar mobile : quelques indices et signes
Pour les automobilistes, il sera donc encore plus dur de repérer un radar mobile puisqu'ils ne pourront plus se fier aux uniformes et épaulettes des forces de l'ordre. Or, ce radar embarqué est très difficile à repérer, c'est d'ailleurs ce pour quoi il a été conçu. Néanmoins, voici quelques signes qui permettent d'essayer de les repérer :
- le type de voiture : de manière générale, les radars embarqués le sont dans un même modèle de véhicule, les Renault Mégane dCi à cinq portes pour les premiers mis en service. Bien que ces voitures soient logiquement banalisées, le modèle permet déjà de mettre en place une certaine vigilance. Depuis, la flotte s'est notamment enrichie de Dacia Sandero Stepway, mais aussi de Peugeot 308 et de Citroën Berlingo.
- la présence d'un gros boîtier sur le tableau de bord : il s'agit de la caméra qui réalise les prises de vue pour les infractions.
- enfin, les plaques d'immatriculation des véhicules embarquant un radar sont souvent accessibles aux conducteurs surfant sur le Web. Les premiers véhicules ayant tous été immatriculés en même temps, il était facile de les identifier puisque toutes les plaques d'immatriculation de ces véhicules commençaient par les lettres CG.
Tolérance d'un radar mobile
Les radars mobiles classiques pénalisent les conducteurs en excès de vitesse exactement comme les radars fixes (avec une marge de tolérance de 5 km/h en dessous de 100 km/h et de 5 % au-dessus). En revanche, les radars mobiles de nouvelle génération sont là pour contrôler les grands excès de vitesse. Laissant une marge de tolérance de 10 km/h en dessous de 100 km/h et de 10 % au-dessus de 100 km/h, seuls les grands excès de vitesse seront sanctionnés. Autrement dit, sur autoroute, les véhicules roulant à partir de 146 km/h seront flashés, tout comme ceux roulant à partir de 124 km/h sur une voie express, 102 km/h sur une route nationale ou départementale et à partir de 61 km/h en agglomération.
Radar mobile : les amendes et retraits de points
Les sanctions pour excès de vitesse avec un radar embarqué, après avoir déduit la marge de tolérance, sont les mêmes que celles des radars fixes et celles des radars tronçons, et conduisent à un retrait de points ainsi qu'à des amendes (voir : montant des amendes : les barèmes).
- un retrait d'un point si l'excès de vitesse est inférieur à 20 km/h et une amende forfaitaire de 135 euros si la limitation est inférieure ou égale à 50 km/h. L'amende est de 68 euros lorsque l'infraction a été constatée dans une zone dont la limitation est supérieure à 50 km/h.
- un retrait de deux points et une amende de 135 euros lorsque le dépassement est compris entre 20 et 30 km/h.
- un retrait de trois points et une amende forfaitaire de 135 euros pour un excès compris entre 30 et 40 km/h.
- un retrait de quatre points et une amende de 135 euros entre 40 et 50 km/h.
- un retrait de six points et amende forfaitaire de 1 500 euros si le dépassement est supérieur à 50 km/h.