Assurance décès : qu'est-ce que c'est ? Quelle différence avec l'assurance vie ?
L'assurance décès est un contrat qui permet de verser un capital ou une rente à un bénéficiaire que vous désignez en cas de décès.
Lorsque l'on recherche une assurance pour se protéger soi ou ses proches, il est possible de tomber sur des contrats aux appellations fort similaires, mais qui en réalité recouvrent des choses bien différentes. C'est le cas de l'assurance décès et de l'assurance vie. A première vue, elles semblent identiques, mais leurs principes divergent. On vous explique tout en détail dans notre article dédié à l'assurance décès.
L'assurance décès, qu'est-ce que c'est ? Quelle différence avec l'assurance vie ?
En tant que produit de prévoyance, l'assurance décès apporte des garanties à des tiers vis-à-vis du décès de son souscripteur, et se traduit par le versement d'un capital ou d'une rente si la mort survient avant la fin du contrat. Les principaux bénéficiaires sont, en règle générale, les proches de l'assuré : sa ou son conjoint et/ou ses enfants.
C'est l'assuré qui précise l'identité des bénéficiaires dans le contrat. Au-delà des conjoints et enfants, peuvent être cités : les parents, grands-parents, frères et sœurs, cousins, oncles et tantes, etc. Même une entreprise peut être bénéficiaire, si un dirigeant veut par exemple pérenniser son activité et assurer la survie de sa société !
L'assurance décès est très fréquente pour garantir le remboursement du capital d'un emprunt (immobilier, consommation), en cas de mort anticipée de la personne signant le contrat de prêt et d'assurance. In fine, elle vise à protéger la famille de l'assuré, qui n'aura pas à rembourser à sa place. La rente éducation est une autre forme bien connue de l'assurance décès : elle prévoit le versement d'une somme régulière aux enfants, au cas où le titulaire du contrat décède avant que ceux-ci n'aient atteint un certain âge, afin de garantir le financement de leurs études. Outre le décès, ce type de contrat peut englober des garanties complémentaires annexes, comme le risque d'invalidité ou d'incapacité. Ces multiples formules ont toutes le même but : protéger ses proches pour surmonter les difficultés financières en cas de décès ou de handicap.
De son côté, l'assurance vie s'inscrit davantage dans une perspective d'épargne et de transmission du patrimoine à ses proches. Il s'agit de se constituer petit à petit un capital, puis de le faire fructifier, afin de le débloquer ultérieurement en cas de besoin (achat d'une maison, départ en retraite). Et éventuellement de le céder à ses proches en cas de décès. Il s'agit donc moins d'une assurance que d'un placement financier, à proprement parler.
L'assurance décès vie entière ou temporaire, quelle différence ? Quid d'une assurance toutes causes ?
Dans le cadre d'un contrat d'assurance décès, le souscripteur va verser des cotisations au rythme de son choix (une fois par mois, trimestre, semestre ou par an), et peut également déposer un capital de départ. A son décès, les sommes accumulées sont alors versées aux proches en une seule fois, ou à intervalles réguliers (en capital ou en rente).
Selon les cas de figure, l'assurance décès peut être temporaire, ce qui signifie que les garanties ne sont valables que pendant une période définie à l'avance correspondant à la durée de validité du contrat, ou permanente si l'assurance s'applique "pour toute la vie de l'assuré” sans discontinuer, quelle que soit la date de son décès. Pour illustrer, l'assurance décès d'un prêt est temporaire, puisqu'elle prend fin une fois que le remboursement a été finalisé, avec la toute dernière échéance du crédit. A contrario, un contrat obsèques pour financer les frais funéraires du souscripteur est typiquement une assurance décès permanente ou entière, dont la date ne peut pas être déterminée à l'avance.
A noter que, dans le cas d'une assurance temporaire, les cotisations sont versées à fonds perdu, si jamais le décès survient après la date de fin du contrat. Les primes versées ne sont pas remboursables. Par ailleurs, il arrive que soient exclues certaines formes de décès. Si les contrats couvrent toujours les morts accidentelles ou morts causées par une maladie, le suicide est lui très souvent rejeté. A moins de choisir un contrat d'assurance décès "toutes causes”, qui permettra le versement du capital ou de la rente dans cette éventualité.
Quel est le tarif d'une assurance décès ?
Le coût d'une assurance décès va dépendre de la somme dont l'assuré souhaite faire bénéficier ses proches à sa mort, puisque le contrat repose sur la notion de "capital garanti”, incluant le capital de départ plus les cotisations versées plus tard. Plus ce capital est important, plus les tarifs de l'organisme assureur vont grimper, bien entendu.
A cela s'ajoutent des frais additionnels que l'on nomme couramment les "frais de dossier”. L'assurance va, entre autres, analyser des critères personnels pour décider de la prime à verser : l'âge du souscripteur au moment de la signature (plus il est jeune, plus elle sera faible), ainsi que son état de santé global (renseigné par un questionnaire).
Ces facteurs vont faire varier fortement le montant des cotisations à assumer. Ainsi, une personne de 30 ans qui signe un contrat d'assurance décès paiera probablement moins de 100 euros par an, alors que les cotisations peuvent dépasser les 1 000 euros par an pour un assuré de plus 60 ans (en particulier s'il est ou a été fumeur).