Vaut-il mieux rattacher ses enfants majeurs à son foyer fiscal ou leur verser une pension alimentaire ?
Au moment de remplir votre déclaration de revenus, vous pouvez être tenté de rattacher vos enfants à votre foyer fiscal. En fonction de votre situation familiale et de vos revenus, il peut parfois être plus avantageux de leur verser une pension alimentaire que vous déduirez. On vous explique tout.
C'est une question que vous vous posez notamment au moment de remplir votre déclaration de revenus : dois-je rattacher mes enfants majeurs ou non ? Et si ce n'est pas le cas, leur verser une pension alimentaire ? Tout dépend en réalité de votre situation de famille et de vos revenus. Si l'on se penche sur le rattachement, sachez d'ores et déjà qu'il est conditionné. Votre enfant doit être âgé de moins de 21 ans au 1er janvier de l'année d'imposition ou de moins de 25 ans s'il poursuit des études supérieures.
Le rattachement de vos enfants majeurs à votre foyer fiscal vous permet d'accroître le nombre de parts de votre quotient familial. Si vous êtes en couple, et rattachez par exemple vos deux enfants, votre quotient familial est alors composé de 3 parts. Vous atténuez donc la progressivité du barème de l'impôt sur le revenu.
Si vous optez pour cette option, ayez à l'esprit que la réduction d'impôt liée au quotient familial est limitée. Sachez que vous pouvez aussi rattacher un enfant qui est marié, pacsé ou chargé de famille, à condition qu'il soit, là aussi, âgé de moins de 21 ans (25 ans s'il continue ses études). Dans ce cas précis, vous ne bénéficiez pas d'une augmentation du quotient familial, mais d'un abattement sur le revenu qui n'est pas négligeable.
Rattacher ses enfants, des avantages et des inconvénients
Pour obtenir le rattachement d'un enfant majeur, celui-ci doit rédiger une demande de rattachement sur papier libre et la signer. Vous privilégiez la déclaration en ligne ? Dans ce cas, vous devez valider la case indiquant qu'il reste à votre charge. Conservez le document réalisé. L'administration fiscale est susceptible de vous le demander.
Ayez bien à l'esprit que si vous rattachez vos enfants, vous devrez impérativement intégrer leurs revenus aux vôtres dans la déclaration de revenus. Pour rappel, il existe deux types exonérations : les "jobs" réalisés durant les vacances scolaires ou universitaires (dans la limite de trois Smic mensuels) et les indemnités de stage (dans la limite d'un montant annuel du Smic). Si votre enfant a un petit job étudiant, toute l'année, là en revanche, vous serez bien contraint d'ajouter ses revenus aux vôtres, ce qui, in fine, viendra gonfler votre revenu imposable.
Faites une simulation pour savoir ce qui est le plus adapté
Si vous ne pouvez pas rattacher votre enfant, parce qu'il ne remplit pas les conditions d'âge énumérées précédemment ou parce que ce n'est plus avantageux, vous avez la possibilité de déduire la pension alimentaire que vous lui versez lorsqu'il ne dispose pas de ressources suffisantes. "Il n'est pas nécessaire que vous l'hébergiez", précisent les impôts sur leur site.
Attention, vous devez veiller à conserver les preuves de versement et de "l'état de besoin de votre enfant". Les sommes versées sont déductives dans la limite d'un plafond. "À la différence du rattachement, cette déduction est possible même si l'enfant a plus de 25 ans et n'est plus étudiant", indique-t-on. Lorsque l'enfant vit sous votre toit, le plafond est réduit, et vous ne pouvez déduire qu'un montant forfaitaire. Vous hésitez toujours ? Sachez que vous pouvez faire une simulation du montant de votre impôt sur le revenu, via l'outil mis en ligne sur le site de Bercy, ici.