Quels sont les frais déductibles en lien à mon véhicule ?
Lors de la déclaration de revenus, les contribuables ont la possibilité de déduire les frais liés à l'utilisation de leur véhicule. Zoom sur les possibilités offertes et sur la démarche à suivre.
Pour l’administration fiscale, les frais liés à l’utilisation d’un véhicule se déclinent en deux grandes catégories :
- Les frais de trajet : il s’agit de façon très simple des frais engagés pour se rendre au travail avec une prise en compte de la distance domicile – lieu de l’exercice professionnel.
- Les frais d’utilisation du véhicule : dans cette catégorie sont regroupées toutes les dépenses (listées par l’administration fiscale) en lien direct avec l’utilisation du véhicule. Il s’agit, notamment, des frais de carburant, des frais d’assurance, mais aussi de la dépréciation du véhicule, etc.
La déduction des frais de trajet dépend de la distance qui sépare le lieu de résidence et le lieu de travail. Lorsque cette distance domicile-travail est inférieure à 40 km, le particulier peut prendre en compte le kilométrage parcouru chaque année dans sa globalité. Lorsque la distance domicile-travail est supérieure à 40 km, seuls les 40 premiers kilomètres parcourus sont pris en compte dans le calcul du kilométrage. Dans certaines situations toutefois (familiales ou sociales), il peut arriver que l’intégralité du kilométrage soit prise en compte. C’est le cas, par exemple, lorsque le contribuable rencontre des difficultés à trouver un emploi à proximité de son lieu de résidence. Pour tous les contribuables qui utilisent leur véhicule à des fins professionnelles, il est par ailleurs possible de déduire les frais d’utilisation du véhicule de deux façons :
- soit en optant pour la solution du barème kilométrique ;
- soit en optant pour le système des dépenses réelles, ou frais réels.
Une option à justifier
L’administration fiscale publie chaque année des barèmes kilométriques pour permettre aux contribuables de déduire fiscalement les dépenses liées à l’utilisation de leur véhicule. Ces barèmes varient selon la distance parcourue et selon la puissance administrative du véhicule (3CV, 4CV, etc.). Ils prennent en compte, d’une manière générale :
- la dépréciation du véhicule ;
- les dépenses pour l’entretien et la réparation du véhicule ;
- les dépenses pour l’entretien ou le remplacement des pneumatiques ;
- les dépenses de carburant ;
- les dépenses d’assurance.
Sont en revanche exclus de ce barème d’autres types de dépenses comme les frais de stationnement ou les frais de péage. Pour les contribuables qui souhaitent une déclaration plus précise qu’un barème, l’option de la déclaration des frais réels peut s’avérer plus judicieuse. Plus complexe à réaliser, cette option permet de déduire le montant réel des dépenses engagées (à condition d’être en mesure de les lister précisément). A noter que le montant déclaré au titre des dépenses réelles pour l’utilisation du véhicule ne peut excéder celui résultant de l’application du barème kilométrique (à distance parcourue et puissance administrative du véhicule identiques). Dans les deux cas enfin, le contribuable doit pouvoir justifier à l’administration fiscale le montant déclaré (via des justificatifs).