Capitulation du Japon : fin de la Seconde Guerre mondiale
Alors que l'Allemagne hitlérienne et l'Italie de Mussolini ont déjà capitulé, le Japon est le dernier pays de l'Axe a continué la guerre durant l'été 1945. La Seconde Guerre mondiale ne prendra fin qu'avec la chute de l'empire du Soleil levant. La déclaration de guerre soviétique et les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, contraignent le Japon à accepter les termes fixés par les Alliés lors de la conférence de Potsdam. Le 15 août 1945, l'empereur japonais Hirohito annonce en effet lors d'une intervention radiophonique qu'il accepte la reddition et les conditions fixées par cette conférence organisée par les puissances alliées. La capitulation du Japon est signée le 2 septembre 1945 à Tokyo. La signature de ces accords marque la fin des hostilités et de la Deuxième Guerre mondiale.
Pourquoi le Japon a-t-il fini par capituler ?
Le Japon s'est engagé dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des deux autres alliés de l'Axe (l'Allemagne et l'Italie). Le 7 octobre 1941, le Japon attaque sans avertissement la base navale américaine de Pearl Harbor. Après avoir connu des succès fulgurants dans les premiers mois de la guerre du Pacifique, le Japon perd du terrain après la bataille de Midway (juin 1942). Malgré les défaites et les bombardements toujours plus intenses de l'archipel nippon, rien n'entame le jusqu'au-boutisme des généraux japonais et de l'empereur. En avril 1945, les Américains bloquent des ports japonais, empêchant ainsi le ravitaillement, c'est l'Opération Famine. Côté européen, les combats cessent en mai 1945. Le Japon s'obstine et pense négocier un traité en sa faveur. La bataille d'Okinawa, qui s'est déroulée du 1er avril au 22 juin 1945, est considérée comme le dernier grand combat de cette Seconde Guerre mondiale. Elle signe la victoire des Alliés qui projettent de faire d'Okinawa leur base pour un assaut final contre le Japon.
Le 26 juillet 1945, lors de la conférence de Potsdam, les Alliés adressent un ultimatum au Japon, le sommant de se rendre sans condition, mais ce dernier refuse. Une bombe atomique sera lancée sur Hiroshima le 6 août 1945. Le 7 août, les Soviétiques déclarent la guerre au Japon, et envahissent la Mandchourie, une colonie japonaise. Le 9 août 1945, la seconde bombe atomique tombe sur Nagasaki. Entre ces deux bombardements, un second ultimatum est lancé, mais il reste sans réponse. Ayant subi des pertes massives, subissant d'importantes pénuries et avec la perspective d'une nouvelle bombe, le Japon finit par capituler le 15 août 1945 lors d'une allocution radiophonique de l'empereur japonais.
Qui a signé la capitulation du Japon ?
Si le discours du 15 août de l'empereur Hirohito à la radio marque la capitulation du Japon, la reddition du pays sera officielle le 2 septembre 1945 avec la signature des actes de capitulation du Japon. Juste avant le discours de l'empereur, dans la nuit du 14 au 15 août, un coup d'Etat mené par des officiers japonais souhaitant empêcher cette capitulation fut déjoué. Les actes de capitulation du Japon ont été signés dans la baie de Tokyo, sur le pont de l'USS Missouri, le 2 septembre 1945 par les représentants officiels du Japon, des Etats-Unis, de la Chine, de l'URSS, du Royaume-Uni, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la France et des Pays-Bas. Ils concrétisent la fin de la Seconde Guerre mondiale ainsi que celle de la guerre du Pacifique, intrinsèquement liée. Ils mettent également un terme à la guerre contre la Chine commencée en 1931. Par la signature de ces actes de capitulation, l'Empire du Japon accepte sans réserve les termes définis lors de la conférence de Potsdam (17 juillet 1945 - 2 août 1945).
A quelles conditions la capitulation du Japon est-elle signée ?
En signant les actes de capitulation du Japon, le pays s'engage à appliquer en l'état les clauses de la conférence de Potsdam. Le Japon doit ainsi se rendre sans condition et abandonner les territoires qu'il occupe encore (provinces chinoises, Taïwan, îles de Penghu…). La démilitarisation est ainsi actée, de même que le changement de régime politique : le Japon deviendra une monarchie constitutionnelle, mais l'institution impériale restera en place, Hirohito renonçant toutefois à ses prérogatives "divines". Il n'y aura pas de poursuites judiciaires à son encontre. Précisément, l'acte de capitulation du Japon envers les Alliés stipule, entre autres, le contenu suivant :
Le Japon sera occupé dès septembre 1945 par les Américains. Le général MacArthur, commandant en chef des forces alliées dans le Pacifique, deviendra ainsi le gouverneur militaire du pays afin d'assurer cette transition. Cette période d'occupation prendra fin le 8 septembre 1951 avec la signature de paix de San Francisco. Par ce traité, le Japon retrouvera sa souveraineté, mais des troupes américaines resteront dans l'archipel dans le contexte de guerre froide qui sévit alors.
Quelles ont été les conséquences de cette capitulation ?
La capitulation du Japon marque la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les conséquences pour le pays sont nombreuses. Les villes de Hiroshima et de Nagasaki sont détruites. Le bilan humain est catastrophique. On estime en effet que les pertes civiles et militaires japonaises, pour l'ensemble du conflit, s'élèvent à environ 3 millions de morts. Bien que l'empereur Hirohito ne soit pas poursuivi, le régime politique est modifié et le Japon devient une monarchie constitutionnelle. Démilitarisé, le pays perd les territoires qu'il avait acquis au gré de ses conquêtes. La région est occupée par les troupes américaines et leurs Alliés pendant plusieurs années. Le pays va connaître une crise économique sans précédent, à cela va venir s'ajouter de mauvaises récoltes qui entraineront famine et misère sociale. Le chômage, la prostitution, la sous-alimentation, les maladies et le grand nombre d'orphelins sont autant de difficultés auxquelles le pays a dû faire face avant de se relever peu à peu.