Guerres de l'opium : enjeux, impact des guerres chinoises

Guerres de l'opium : enjeux, impact des guerres chinoises Les guerres de l'opium se sont déroulées en deux temps entre 1839 et 1860. Le conflit qui opposait la Chine et le Royaume-Uni, fut déclenché par le commerce de l'opium en Asie.

Résumé des guerres de l'opium - Au XXIe siècle, la Chine exporte du thé, de la soie et de la porcelaine en Europe. De son côté, le Royaume-Uni commence à cultiver et à exporter de l'opium vers cet empire afin d'équilibrer la balance commerciale. Or, cette drogue fait des ravages au sein de la population. La dynastie Qing, à la tête de la Chine, décide d'interdire la substance. Les deux pays tentent de négocier sans succès. La première guerre de l'opium est déclenchée en 1839 par un blocus des navires étrangers à la Chine et la confiscation de leurs biens. Les Britanniques, souhaitant poursuivre le commerce, décident de déployer leurs troupes. A la suite de la victoire du Royaume-Uni, le traité de Nankin est signé, favorisant les Anglais. Une seconde guerre de l'opium débute en 1856 faisant suite à ces "traités inégaux". La Chine est à nouveau perdante. Affaibli économiquement et culturellement, l'Empire chinois a perdu toute puissance. Il est obligé de s'ouvrir sur le monde et d'entrer dans l'ère industrielle.

Quel est le contexte des guerres de l'opium ?

Pour comprendre pourquoi les Britanniques ont déclaré la première guerre de l'opium à l'empire de la dynastie Qing en Chine, il est indispensable de revenir sur le contexte. A cette époque et depuis l'année 1773, c'est le Royaume-Uni qui a le monopole de la vente d'opium en Chine. Issue du latex de pavot somnifère, cette substance est une drogue qui agit sur le système nerveux central et provoque un état de somnolence. La Compagnie britannique des Indes orientales avait commencé à cultiver ce psychotrope au Bengale pour rétablir un équilibre commercial entre la Chine et le Royaume-Uni. Les produits chinois comme le thé, la soie et la porcelaine étaient fortement demandés en Europe. Le résultat ? Un afflux de stupéfiants en Chine qui provoque une augmentation du nombre de toxicomanes et une fuite de l'argent en dehors des frontières. Cet empire, qui vivait en autarcie, s'ouvre petit à petit aux puissances étrangères.

Quelles sont les causes des guerres de l'opium ?

C'est à la fin de la décennie 1830 que la dynastie Qing commence à agir pour interdire le commerce de l'opium dans les ports par le Royaume-Uni qui en a le monopole. Daoguang, empereur ayant régné de 1820 à 1850, refuse de légaliser cette drogue. Au contraire, il demande à Lin Zexu (vice-roi, militaire et fonctionnaire) de se rendre à Canton avec pour mission : l'arrêt définitif du trafic d'opium. Cette ville avait été choisie, car l'opium transitait principalement par le port de Canton. Un blocus des navires étrangers et la confiscation de leurs biens sont mis en place sur la rivière des Perles. Dans le même temps, Lin Zexu demande la destruction d'une importante quantité d'opium. C'est ce qui a déclenché la première guerre de l'opium. La seconde guerre se déroule dans la continuité de la première. Elle a été initiée à la suite de l'arrestation par les Chinois de l'équipage d'un navire britannique et de l'emprisonnement des marins à bord.

Comment s'est déroulée la première guerre de l'opium ?

Reine Victoria
Portrait de la reine Victoria © MARY EVANS/SIPA (publiée le 31/05/2023)

Après le blocus et la destruction de l'opium confisqué en mars 1839, Lin Zexu fait savoir à la reine Victoria que la consommation de cette drogue est désormais interdite en Chine. Lord Melbourne, Premier ministre, décide d'envoyer une expédition à Canton. Il est soutenu par plus de 300 sociétés commerciales britanniques qui exigent un remboursement des marchandises détruites. En avril 1840, 4 000 soldats arrivent au large de Canton. Incapable de débarquer en raison de pieux plantés dans le port, l'armada britannique parvient à conquérir Hong Kong. Les combats débutent vraiment en juillet 1840 et 29 navires chinois sont détruits. Lors de négociations se déroulant à Canton, le Royaume-Uni réclame la reprise du commerce ainsi que la souveraineté sur Hong Kong, sans oublier le remboursement de l'opium perdu. L'Empire chinois refuse, mais se voit contraint à capituler, enchaînant les défaites. L'armée britannique sort victorieuse : le traité de Nankin est signé le 29 août 1842. Le libre commerce de l'opium est de retour, la Chine doit payer 21 millions de dollars, de nouveaux ports de commerce sont ouverts et Hong Kong devient propriété du Royaume-Uni.

Comment s'est déroulée la deuxième guerre de l'opium ?

Arrow
Les autorités chinoises arrêtent l'équipage du navire britannique Arrow. © MARY EVANS/SIPA (publiée le 31/05/2023)

La seconde guerre de l'opium est déclenchée en octobre 1856. Le 8 octobre se déroule l'incident de l'Arrow. La police chinoise arrête l'équipage du navire et l'accuse de piraterie. Le Royaume-Uni a vent de cette affaire, le cargo arborant (soi-disant) un drapeau britannique au moment des faits. Si le gouverneur chinois prône l'apaisement, une flotte anglaise est dépêchée pour envahir et bombarder Canton. En parallèle, le Parlement britannique est décidé à obtenir réparation pour les dégâts causés sur l'Arrow.

Le gouvernement demande à trois autres pays de s'allier au Royaume-Uni : la France, les Etats-Unis et la Russie. Un événement pousse la France à accepter d'entrer en guerre, à savoir l'exécution d'un prêtre missionnaire catholique français, Auguste Chapdelaine. A cette époque, la religion chrétienne n'était autorisée que dans certains ports et le prêtre avait été dénoncé, puis battu à mort. La seconde guerre se poursuit et en mai 1858, ce sont les forts de Peï-Ho (protégeant l'accès à Pékin) qui sont bombardés. Le traité de Tianjin est signé cette même année. Il doit favoriser à nouveau le commerce étranger et ouvrir des missions diplomatiques, mais la ratification est retardée.

Pendant ce temps, la Russie profite de la situation pour étendre ses frontières en négociant un traité séparé avec la Chine. En 1859, la guerre reprend, la Chine refusant les ambassades étrangères prévues par le dernier traité. Les forces franco-britanniques encerclent les forts de la rivière Hai He et finissent par arriver à Pékin. Le Palais d'Été est pillé et incendié le 5 octobre 1860 en représailles à l'exécution de prisonniers européens. La convention de Pékin est signée en octobre 1860. La guerre se solde par des concessions territoriales, l'ouverture de ports au commerce étranger et l'influence accrue des puissances occidentales en Chine.

Quel traité met fin aux guerres de l'opium ?

La convention de Pékin, ratifiée le 18 octobre 1860 par le prince Gong (frère de l'empereur), met fin à la seconde guerre de l'opium. Quelles mesures ont été prises ? En plus de la légalisation de l'opium ou l'ouverture de Tianjin au commerce, les droits civils des chrétiens se voient reconnus, tout comme la liberté d'évangéliser et de construire des églises. La convention de Pékin prévoit également la cession du district de Kowloon (un quartier de Hong Kong) au Royaume-Uni, l'autorisation pour les navires britanniques d'embarquer la main-d'œuvre chinoise à l'étranger (appelée "coolies") ou encore le versement aux Britanniques et aux Français d'une indemnité. Les clauses du traité de Tianjin sont également confirmées. Cet accord est considéré comme inégal par l'Empire chinois, car il a été militairement imposé par les puissances occidentales, qui ont profité de son affaiblissement.

Quel est l'impact des guerres de l'opium sur la Chine ?

Taiping
La révolte des Taiping © MARY EVANS/SIPA (publiée le 31/05/2023)

A la suite des différents traités, la Chine est redevable de sommes d'argent importantes, on parle d'ailleurs de "Siècle de la honte". La balance commerciale, qui était favorable à l'empire avant les guerres de l'opium (grâce au commerce de thé ou encore de soie), est désormais déficitaire. Les exportations de produits chinois ne suffisent plus à payer les importations d'opium. Accablée, la Chine doit également payer la Russie pour récupérer les territoires envahis par le tsar pendant la seconde guerre de l'opium.

Sur le plan culturel, de hauts lieux comme le Palais d'Eté ont été détruits par les Britanniques. En 1961, un tout jeune empereur de cinq ans monte sur le trône. Sa mère, l'impératrice Cixi, estime que l'empire doit commencer à se moderniser et à s'industrialiser. Les bateaux à vapeur et les chemins de fer font leur apparition dans le pays qui s'ouvre peu à peu vers l'extérieur.

La révolte des Taiping a également contribué à affaiblir la Chine. Il s'agit d'une guerre civile qui s'est déroulée de 1851 à 1864 et qui opposait le royaume céleste de la Grande Paix (mouvement révolutionnaire et religieux qui visait à établir un État chinois égalitaire et social) à l'Empire chinois. Les Qing ont mis une quinzaine d'années à réprimer cette révolte et ont failli perdre leurs pouvoirs. Les idéaux des Taiping ? Combattre l'ancienne société et promouvoir l'égalité des classes, des ethnies ou encore des sexes.

S'ensuit la révolte des Boxers, entre 1899 et 1901, une insurrection nationaliste menée par une secte dont le symbole est un poing fermé. Cet événement est une conséquence directe du démantèlement de la Chine par les Britanniques. Les Boxers s'organisent en milices et commettent une multitude de meurtres et d'exactions envers les étrangers.

Les dates clés des guerres de l'opium

août 1839 — La première guerre de l’opium éclate
En août 1839 éclate la première guerre de l’opium, qui oppose le Royaume-Uni à l’Empire de Chine. A cette époque, la balance commerciale pèse en faveur des Britanniques qui exportent de grandes quantités d’opium à la Chine. La consommation d’opium au sein de la population chinoise provoque de graves troubles, ce qui pousse les autorités à interdire ces pratiques et à saisir les dépôts et les cargaisons d’opium. Les Britanniques, poussés par les sociétés qui font le commerce de l’opium, envoient un corps expéditionnaire en Chine en 1840.
29 août 1842 — Fin de la première guerre de l’Opium
La Chine ratifie le traité de Nankin qui prévoit la cession de Hong Kong aux Anglais et l’ouverture de cinq ports au commerce étranger. Ce traité met fin à la guerre qui avait éclaté entre la Chine et la Grande-Bretagne deux ans plus tôt, lorsque le gouvernement chinois s’était emparé d’un stock d’opium britannique et l’avait détruit. Une guerre semblable reprendra en 1856 et renforcera encore la pénétration européenne en Chine.
29 août 1842 — Hong Kong devient britannique
Au terme de la première guerre de l’Opium, déclenchée pour défendre les intérêts britanniques en Chine, Chinois et Anglais signent le traité de Nankin qui contraint le gouvernement chinois à céder l’île de Hong Kong à la Grande-Bretagne. Hong Kong, qui signifie en cantonais "port parfumé", devient colonie britannique pour plus de 150 ans. Elle sera rétrocédée à la Chine le 1er juillet 1997.
24 octobre 1844 — Signature du traité de Whampoa
L’ambassadeur de France en Chine signe le traité de Whampoa. Il permet aux Français de commercialiser avec les Chinois dans cinq ports différents. Il favorise aussi les missions chrétiennes. La religion catholique est désormais tolérée en Chine. Ces avantages ont été accordés dans le cadre de la première guerre de l’Opium qui oppose l’Angleterre et la Chine depuis 1839. Le pays doit ouvrir son commerce vers l’étranger. Toutes les grandes puissances ont tiré profit de ce conflit : la France, les Etats-Unis et l’Angleterre.
24 octobre 1844 — Traité de commerce de Huangpu entre la France et la Chine
Le traité de Huangpu est signé entre la France et la Chine en 1844. Grâce à cet accord, la Chine donne à la France les mêmes droits qu’elle a octroyés au Royaume-Uni auparavant. Le pays asiatique ouvre cinq de ses ports aux produits venant de France ainsi que des droits de douane fixes. La France est également autorisée à mettre en place des consuls et les citoyens français installés en Chine se voient dotés de privilèges extraterritoriaux.
9 mars 1850 — Début du règne de Xianfeng, empereur de Chine
Xianfeng monte sur le trône de Chine à la mort de son père l’empereur Daoguang. Durant son règne, la Chine s’engage dans la guerre de l’Opium contre l’Angleterre. Elle finit par être battue par les Anglais. Le pays est également confronté à des inondations ainsi qu’à de nombreuses famines. La dynastie des Qing voit également de nombreuses révoltes naître à son époque. La révolte des Taiping touche fortement le gouvernement.
décembre 1850 — Début de la rébellion Taiping en Chine contre la dynastie Mandchou
Les Taiping sont des rebelles qui ont mis en place un royaume dans le Sud du pays et qui souhaitent venir à bout des Qing. Durant l’année 1850, l’armée dirigée par les Taiping se prépare à l’offensive contre le gouvernement chinois. Elle débute sa révolte à la fin de l’année en massacrant une troupe de soldats appartenant à la dynastie Qing. L’insurrection durera près de quinze années et affaiblira le pouvoir en place.
1853 — Rébellion des Nian en Chine
Les Nian, opposés à la dynastie des Qing, décident de s’insurger contre le pouvoir en place après les inondations qui ont provoqué de grands dégâts sur les terres chinoises et fait des milliers de morts. L’inefficacité du gouvernement les pousse à se rebeller. Des troupes de soldats Nian attaquent alors l’armée de l’empire de Chine. Les Nian prennent rapidement l’avantage sur les impériaux. La révolte se terminera en 1868 par la défaite des insurgés.
19 mars 1853 — Les Taiping s’emparent de Nankin
La ville de Nankin tombe aux mains des rebelles Taiping, qui en font leur capitale. Les guerriers appartiennent à une secte religieuse, révolutionnaire et féministe, luttant pour l’égalité et le collectivisme. Ils veulent instaurer une société plus juste et porter à la tête du pays une dynastie chinoise et non plus mandchoue. Très influencé par les idées des missionnaires protestants, leur chef Hong Xiuquan se réclame "Frère de Jésus Christ". Les Taiping s’empareront d’une grande partie du Sud de la Chine. Mais, avec l’aide des Occidentaux, l’armée impériale reprendra Nankin le 19 juillet 1864 et les rebelles Taiping seront exterminés.
1854 — Soulèvement des tribus Miao en Chine
La dynastie de Qing voit de nombreux soulèvements populaires éclater dans toute la Chine. En 1854, alors que l’empereur Xianfeng est au pouvoir, C’est au tour des tribus Maio de s’insurger dans la région du Guizhou. La révolte va durer jusqu’en 1873 et provoquera de très grandes pertes humaines chez les Maio. La population passera de seize millions de personnes à six en une quinzaine d’années. Le pouvoir chinois ressortira très affaibli par ces révoltes.
1856 — Début de la deuxième guerre de l’Opium
A la suite de la première guerre de l’Opium, le traité de Nankin est signé. En 1854, le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis demandent à la dynastie Qing alors au pouvoir de réviser le traité. Cette dernière refuse. L’occident décide alors de la faire changer d’opinion par la force en attendant l’occasion opportune. Les Chinois arrêtent le bateau "Arrow" et emprisonnent son équipage soupçonné de piraterie. C’est l’occasion pour le Royaume-Uni d’envahir Canton.
27 juin 1858 — Signature du Traité de Tianjin
Pour mettre fin à la seconde guerre de l’Opium, le gouvernement chinois des Qing est obligé de signer le traité de Tianjin (Chine) avec la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Russie. Le conflit avait été déclenché par le Royaume-Uni et la France, qui avaient envoyé des troupes sous prétexte de protéger leurs commerçants. Par ce traité, la Chine ouvre onze nouveaux ports au commerce étranger. Par ailleurs, elle s’engage à instaurer de meilleures relations diplomatiques avec les Occidentaux, à légaliser le commerce de l’opium, à diminuer les tarifs douaniers à l’intérieur du pays, à accepter l’installation de légations étrangères et, enfin, à autoriser la mise en place de missions catholiques. Toutefois, le gouvernement impérial n’appliquera pas tout de suite ces clauses, relançant les hostilités jusqu’en 1860.
19 août 1860 — Les occidentaux stoppent l’avancée des Taipings
Après s’être emparée de Hangzhou et de Suzhou au mois de juin, l’armée Taiping avance jusqu’à Shanghai. Sur place, la coalition franco-britannique lui livre une bataille victorieuse dans le cadre de la seconde guerre de l’Opium. Au fil des jours, les Occidentaux font tomber les villes chinoises (Tianjin, le 2 septembre, Pékin, le 13 octobre), si bien qu’un traité est signé à Pékin dès le 24 octobre. De leur côté, les Taipings perdent progressivement les villes conquises, annonçant la fin de la révolte.
18 octobre 1860 — Destruction de l’ancien Palais d’été
Cinq jours après avoir pris le contrôle de Pékin, les forces britanniques et françaises entament la destruction de l’ancien Palais d’été, ancien palais impérial situé à 8 kilomètres de la Cité interdite. 3 500 soldats britanniques seront mobilisés pour mettre le feu au site, qui brûlera durant trois jours. Quelques jours plus tard, le traité de Pékin sera signé. En 1900, une nouvelle destruction du site aura lieu, si bien qu’il n’en reste plus rien aujourd’hui.
24 octobre 1860 — Signature du traité de Pékin
La France, la Grande-Bretagne et la Chine signent le traité de Pékin dans les bâtiments du ministère du Culte, mettant un terme à la seconde guerre de l’Opium. Le document instaure notamment la liberté de culte en Chine, afin de permettre aux missionnaires catholiques français de s’y installer. Les Britanniques obtiennent également la cession du district de Kowloon, ainsi que l’autorisation de récupérer de la main-d’œuvre chinoise pour remplacer les esclaves affranchis.
25 octobre 1860 — Les conventions de Pékin : fin de la seconde guerre de l’Opium
Au terme de la seconde guerre de l’Opium, les Chinois signent les conventions de Pékin. Pour ne pas avoir respecté les clauses du traité de Tianjin, la Chine avait subi de nouvelles attaques occidentales. Tianjin, puis Pékin avaient été envahies par les Britanniques et les Français. Ceux-ci avaient même incendié le palais d’Eté en octobre. Face aux hostilités, le gouvernement impérial n’a pas d’autres choix que de se soumettre aux exigences occidentales. Ainsi, en plus d’appliquer les clauses du traité de Tianjin, il devra abandonner aux Britanniques le nord de l’île de Hong Kong et verser des indemnités de guerre.
14 novembre 1860 — Les Russes poussent leurs frontières en Mandchourie
Les Russes profitent de la situation en Chine au lendemain de la seconde guerre de l’Opium pour faire signer au gouvernement impérial un nouveau traité. Ils obtiennent ainsi toute la partie située à l’Est de l’Oussouri. En 1858, ils avaient déjà réussi à pousser leurs frontières sur toute la rive gauche du fleuve de l’Amour.
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