Guerre du Pacifique : résumé des combats de 1941 à 1945

Guerre du Pacifique : résumé des combats de 1941 à 1945 La guerre du Pacifique, opposant principalement les Etats-Unis au Japon, est un théâtre majeur de la Seconde Guerre mondiale. Retrouvez ici le résumé des batailles, le nombre de morts, les conséquences…

Résumé de la guerre du Pacifique - En 1941, alors que la guerre fait rage en Europe, les Etats-Unis ne sont pas encore prêts à entrer dans le conflit. De son côté, le Japon souhaite étendre son territoire dans le Pacifique et en Asie du Sud-Est pour mettre la main sur de précieuses ressources. Les dirigeants japonais savent que seuls les Américains peuvent les en empêcher. Ils décident alors d'attaquer la flotte américaine à Pearl Harbor le 7 décembre 1941, ce qui oblige les Etats-Unis à entrer en guerre. Suite à de nombreuses victoires, les Japonais conquièrent plusieurs territoires, jusqu'en 1942. La bataille de Midway (juin 1942) met fin à la suprématie nippone. Mieux équipés et supérieurs en nombre, les Américains capturent une à une les îles du Pacifique, malgré la résistance acharnée des Japonais. Avec la destruction de la marine impériale et les bombardements massifs, la situation du Japon est critique. En août 1945, les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki précipitent la défaite de l'empire du Japon, qui capitule le 2 septembre 1945.

Comment débute la guerre dans le Pacifique ?

La guerre du Pacifique débute le 7 décembre 1941 avec l'attaque par les Japonais de la base américaine de Pearl Harbor. En effet, le Japon projette d'étendre son territoire dans le Pacifique. Il souhaite notamment conquérir les Philippines, la Malaisie ou encore Singapour pour s'emparer des ressources minières, du pétrole et du caoutchouc, indispensables à son industrie. Néanmoins, le Japon sait que tous ces territoires sont sous le contrôle des puissances occidentales et qu'ils seront notamment protégés par les Etats-Unis. L'état-major japonais décide alors de détruire le gros de la flotte américaine, basée à Pearl Harbor, une île de l'Etat d'Hawaï. Les Japonais déclarent la guerre aux Etats-Unis le 6 décembre 1941, via un message codé. Le message n'est pas compris par les Américains qui n'imaginent pas être attaqués.

Quelles sont les causes de la guerre du Pacifique ?

Dès la fin du XIXe siècle, l'empire du Japon souhaite rattraper les puissances occidentales sur les plans politique, industriel et militaire. Pour assurer son approvisionnement en matières premières, il mène une stratégie expansionniste et n'hésite pas à annexer les territoires voisins comme l'île de Formose et la Corée. Dans les années 1930, le Japon connaît une montée du nationalisme. Il se dote d'une marine de guerre moderne et envahit la Mandchourie en 1931, puis la Chine en 1937. C'est le début de la seconde guerre sino-japonaise, qui s'achèvera en 1945. Après la montée des tensions avec les Etats-Unis dans les années 1930, les Japonais savent que les Américains ne resteront pas impassibles face à leur politique de conquête. En 1940, le Japon rejoint les forces de l'Axe, dont font partie l'Allemagne et l'Italie, et lance une offensive sur l'Indochine française. Devant le refus des Japonais de se retirer de l'Indochine et de la Chine, les Américains, le Royaume-Uni et les Pays-Bas décrètent un embargo sur le pétrole et l'acier. Le Japon craint alors d'être à court de pétrole. L'échec des négociations avec les Etats-Unis le pousse à entrer en guerre. L'objectif premier des Japonais est alors d'anéantir la flotte américaine pour pouvoir conquérir plus facilement l'Asie du Sud-Est.

Quelles sont les différentes phases de la guerre du Pacifique ?

Bataille d'Imo Jima
"Élévation du drapeau sur Iwo Jima" célèbre photo de marines hissant le drapeau américain lors de la bataille d'Iwo Jima. © Joe Rosenthal/AP/Nat. Archives/C

Les cinq premiers mois de l'année 1942 représentent la première phase de la guerre du Pacifique. Les Japonais lancent des offensives dans plusieurs directions et remportent de nombreuses victoires. Pendant la campagne de Birmanie, ils repoussent les Britanniques et prennent Rangoun. Après avoir occupé la Malaisie, ils sortent vainqueurs de la bataille de Singapour. Ils envahissent également les îles de Java, Sumatra et Bornéo. Malgré un moral au plus bas, les Américains lancent le raid de Doolittle (bombardement de Tokyo et d'autres villes du Japon) pour prouver aux Japonais qu'ils ne sont pas invulnérables, même sur leur territoire. Au printemps 1942, le Japon est maître du Pacifique. Il s'apprête à attaquer plus au sud, en Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon.

Début juin 1942, l'état-major japonais lance une attaque contre les îles Midway, où se trouve le gros de la résistance américaine. Cette bataille met un terme à l'avancée japonaise et marque le début de la seconde phase de la guerre du Pacifique. La bataille de Midway (du 4 au 7 juin 1942) se solde en effet par une lourde défaite pour l'empire du Japon. C'est la fin de la suprématie japonaise dans la guerre. Forts de cette victoire, les Américains lancent une offensive sur les îles Salomon et battent les Japonais lors de la bataille de Guadalcanal, du 7 août 1942 au 9 février 1943.

Durant l'année 1944, les Américains s'emparent de plusieurs îles stratégiques, comme les îles Marshall puis les îles Mariannes. C'est la troisième étape de cette guerre : les Japonais perdent peu à peu du terrain. Ils manquent de ressources et de matériel, tandis que les hommes sont épuisés. En 1945, les troupes américaines continuent de progresser vers le Japon. Durant la bataille d'Iwo Jima (février-mars 1945), elles éliminent une base japonaise qui alertait le Japon des bombardements américains. Suite à la bataille d'Okinawa (avril-juin 1945), les Américains installent une importante base pour préparer l'assaut final contre l'archipel nippon. En Europe, la guerre est terminée depuis le mois de mai. (Voir aussi le déroulement détaillé de la guerre du Pacifique)

Comment se termine la guerre dans le Pacifique ?

Bombe atomique de Nagazaki
Champignon atomique au-dessus de Nagasaki le 9 août 1945. © AP/SIPA (publiée le 23/09/2022)

En juin 1945, les Américains remportent la bataille d'Okinawa. En occupant cet archipel, l'armée américaine établit une base importante près du Japon, ce qui lui permet de préparer les frappes aériennes et l'invasion du territoire nippon. A l'aide de leurs bombardiers B-29, les Américains bombardent massivement les villes japonaises : 40 % des zones urbaines sont détruites. Néanmoins, les Etats-Unis hésitent à envahir l'archipel, craignant de sacrifier toujours plus de soldats. Lors de la conférence de Postdam, en juillet 1945, les Alliés exigent la capitulation du Japon. Les Américains menacent d'utiliser une arme particulièrement destructrice si le Japon refuse. Le 28 juillet, le Premier ministre japonais affirme que le Japon a l'intention d'ignorer l'ultimatum. Par ailleurs, le Japon tente de négocier avec les Soviétiques. Les Américains considèrent que les Japonais rejettent l'ultimatum et mettent leurs menaces à exécution : les 6 et 9 août 1945, des bombes atomiques sont larguées sur Hiroshima et Nagasaki. Le 8 août, l'URSS déclare la guerre au Japon et écrase les troupes impériales en Mandchourie. Le Japon capitule le 2 septembre 1945, ce qui met fin à la Seconde Guerre mondiale.

Comment se sont déroulés les combats dans le Pacifique ?

Les deux camps utilisent des stratégies bien différentes. Les Japonais sont bien équipés, très disciplinés et motivés, ce qui leur permet de remporter de nombreux combats au début de la guerre du Pacifique. Appliquant un code d'honneur, ils n'hésitent pas à se sacrifier pour atteindre les objectifs fixés. C'est notamment le cas des pilotes kamikazes, qui effectuent des missions suicides. Les combats se déroulent principalement en mer et dans les airs, en raison des objectifs stratégiques à atteindre, qui sont principalement des îles. Grâce à leur économie puissante, les Etats-Unis produisent du matériel militaire en masse. Les navires et les avions américains dépassent les modèles japonais en nombre et en qualité. Dès 1942, les forces japonaises ont perdu de nombreux navires et avions, qu'elles ne seront pas en mesure de remplacer. La plupart des bâtiments de commerce nippons sont coulés par des sous-marins américains, ce qui empêche le Japon de se ravitailler. De plus, les Américains bombardent les villes et les industries nippones dès 1944, ce qui a des effets dévastateurs aussi bien sur l'économie que sur le moral des Japonais. Alors que les Américains progressent dans le Pacifique, les Japonais adoptent une stratégie défensive. Dans les îles, ils se retranchent dans les terres et préfèrent mourir plutôt que de se rendre, ce qui coûte à l'armée américaine de nombreuses pertes humaines. Supérieurs en nombre, les Etats-Unis lancent des offensives dans les îles stratégiques, comme Iwo Jima et Okinawa, pour installer les bases de départ des raids aériens contre le Japon, jusqu'à la victoire finale.

Combien de morts ont fait les combats dans le Pacifique ?

Kamikaze japonais
Kamikaze japonais sur le point de s'écraser sur une frégate américaine. © /AP/SIPA (publiée le 23/09/2022)

La guerre dans le Pacifique a fait environ 1 750 000 morts parmi les soldats japonais. Les bombardements américains ont causé la mort de près de 1 million de civils japonais. Dans le camp américain, on dénombre environ 106 000 soldats tués et près de 250 000 blessés. Les pertes civiles dans les pays envahis par le Japon s'élèvent à environ 8 millions. Ces chiffres n'incluent pas les victimes de la guerre sino-japonaise. Dans les pays occupés, les Japonais commettent des crimes de guerre, réduisant de nombreuses femmes à l'état d'esclaves sexuelles pour les soldats. Des milliers de prisonniers de guerre américains, australiens et britanniques meurent lors de marches de la mort et sur les chantiers de construction, comme la voie ferrée de la mort, en Birmanie. La bataille la plus meurtrière est celle d'Okinawa, qui a vu la mort d'environ 10 000 soldats américains et 77 000 à 110 000 soldats japonais.

Quelles sont les conséquences de la guerre du Pacifique ?

Après avoir capitulé, le Japon perd tous les territoires conquis depuis 1895. Il est occupé jusqu'en 1952 par les Etats-Unis, ce qui l'oblige à s'ouvrir à la culture occidentale. D'importants changements sociaux se produisent, comme le droit de vote des femmes et l'abolition de la noblesse. Sur le plan politique, le Japon adopte en 1947 une nouvelle constitution dictée par les Américains, qui marque la fin de l'empire du Japon. Le pays devient alors une monarchie constitutionnelle. Dans les colonies françaises et britanniques, libérées de l'occupation japonaise, les mouvements indépendantistes se développent. Les puissances occidentales ne réussissent pas à reprendre le contrôle de leurs colonies, ce qui mène à l'indépendance de pays comme l'Indochine (voir la guerre d'Indochine), l'Indonésie, l'Inde et la Malaisie. La Corée, qui était occupée par le Japon depuis 1910, est séparée en deux (voir la guerre de Corée). Pour sa part, la Chine récupère Taïwan et la Mandchourie.

Empire du Japon
Territoires perdus par le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale © Dimitrios - stock.adobe.com

Les dates clés de la guerre du Pacifique

25 septembre 1931 - Conquête de la Mandchourie par le Japon
Dans les années 1930, le Japon, qui tente de rivaliser avec les puissances occidentales, est animé par des mouvements nationalistes et expansionnistes. Frappé par la crise de 1929, il convoite les nombreuses ressources de la Mandchourie. Le 18 septembre 1931, les Japonais utilisent l'incident de Mukden comme prétexte pour envahir ce territoire appartenant à la Chine. L'armée japonaise du Guandong envahit la Mandchourie sans rencontrer de grande résistance de la part des troupes chinoises. En quelques jours, les provinces du Heilongjiang, du Jilin et du Liaoning sont occupées par les Japonais. Plus tard, le Japon met en place l'Etat vassal du Mandchoukouo.
7 juillet 1937 - Début de la guerre sino-japonaise
Déjà maîtres de la Mandchourie, les Japonais ambitionnent de prendre le contrôle de toute la Chine. Celle-ci connaît alors une guerre civile qui oppose le Kuomintang aux communistes. L'incident du pont Marco Polo donne un prétexte aux Japonais pour envahir la Chine. Néanmoins, les hostilités ne sont officiellement déclarées que le 28 juillet 1937. Lors de cette guerre, le Japon occupe une large partie du territoire chinois, allant du nord-est à l'est. La guerre s'achèvera en 1945 au prix de dizaines de millions de morts.
22 septembre 1940 - Occupation japonaise du Tonkin
En guerre contre le Japon, le Kuomintang est ravitaillé par une voie ferrée qui passe par l'Indochine française. Pour les Japonais, il est essentiel d'empêcher le ravitaillement des Chinois. Ils adressent alors un ultimatum à la France, exigeant de laisser passer l'armée japonaise au Tonkin. La France, récemment vaincue par l'Allemagne, accepte de se soumettre aux demandes des Japonais. Néanmoins, l'armée japonaise du Guandong pénètre en Indochine avant la signature des accords. L'armée française est rapidement battue, et les hostilités cessent le jour même.
27 septembre 1940 - Signature du Pacte tripartite
Le Japon signe le Pacte tripartite en accord avec l'Allemagne nazie, alors dirigée par Adolf Hitler, ainsi que l'Italie fasciste de Benito Mussolini. Il rejoint ainsi les forces de l'Axe contre les forces alliées, dominées par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Par la suite, d'autres pays signent le pacte, comme la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie ou encore la Yougoslavie. Les forces de l'Axe atteignent leur apogée en 1942 avant d'essuyer de sévères défaites.
7 décembre 1941 - Attaque de Pearl Harbor
Pearl Harbor est une base américaine située dans l'Etat d'Hawaï. Pour les Japonais, qui souhaitent annexer des territoires dans le Pacifique, l'anéantissement de la flotte américaine est une priorité. Le 7 décembre 1941 à 6 h, 183 avions japonais décollent des porte-avions et se dirigent vers Pearl Harbor. A 7 h 53, ils larguent leurs premières bombes sur les navires de guerre américains. Une deuxième vague de 167 appareils arrive à 8 h 30. L'attaque prend fin à 9 h 45. Les Américains déplorent plus de 2 400 morts. De nombreux avions sont perdus, tandis que plusieurs navires sont détruits ou endommagés.
8 décembre 1941 - Les Etats-Unis déclarent la guerre au Japon
Après l'attaque de la base de Pearl Harbor par les Japonais, Roosevelt, alors président des Etats-Unis, déclare la guerre au Japon. L'Italie et l'Allemagne déclarent à leur tour la guerre aux Etats-Unis, bien qu'ils n'y soient pas obligés par le Pacte tripartite, signé avec le Japon. L'entrée en guerre des Etats-Unis change le cours de la Seconde Guerre mondiale puisqu'elle permettra notamment d'ouvrir un second front en Europe occidentale pour vaincre l'Allemagne nazie.
25 décembre 1941 - Reddition de Hong Kong aux Japonais
Quelques heures après l'attaque de Pearl Harbor, les Japonais attaquent la colonie britannique de Hong Kong. Les troupes britanniques, canadiennes et indiennes résistent aux Japonais pendant 17 jours, malgré leur infériorité numérique (17 000 hommes contre 52 000 Japonais). Le gouverneur de Hong Kong signe l'acte de reddition avec les Japonais le 25 décembre 1941. La bataille de Hong Kong a fait 4 500 morts chez les défenseurs.
Janvier 1942 - Début de la campagne des îles Salomon
Deux mois après la victoire de Midway, les Américains lancent la campagne des îles Salomon conjointement avec les Australiens. Le but de cette campagne est de sécuriser une ligne de communication entre les Etats-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les combats se sont déroulés sur terre et sur mer. La bataille la plus célèbre de cette campagne est celle de Guadalcanal, dont les Américains sortent victorieux. Les opérations s'achèvent en août 1945 et se soldent par une défaite des Japonais.
11 janvier 1942 - Les Japonais envahissent et occupent les Indes orientales néerlandaises
En guerre contre les Etats-Unis, le Japon a d'importants besoins en pétrole. Or, il n'en dispose pas sur son territoire, et ne peut non plus en acheter. Les Japonais portent alors leur attention sur les Indes orientales néerlandaises, future Indonésie, où se trouvent d'importants champs pétrolifères. A partir de décembre 1941, les troupes japonaises attaquent les Indes orientales néerlandaises, qui sont aidées par les armées des Pays-Bas, de l'Australie, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Les Japonais sortent vainqueurs de cette campagne en 1943, et occupent le territoire jusqu'en 1945.
15 janvier 1942 - Victoire chinoise sur les Japonais à la troisième bataille de Changsha
Alors que les Japonais occupent une partie de la Chine, ils se heurtent à la résistance de la ville de Changsha, dans la province du Hunan. Une force de 300 000 hommes commandés par le général Xue Yue organise la défense de la ville. Les Japonais, forts de 120 000 hommes, lancent l'attaque le 24 décembre 1941, sans succès. Le 15 janvier 1942, ils abandonnent leur objectif, ce qui constitue une victoire des Chinois.
18 avril 1942 - Raid de Doolittle
En avril 1942, les Japonais sont maîtres du Pacifique, et le moral des Américains est au plus bas. Néanmoins, ces derniers souhaitent faire comprendre aux Japonais qu'ils sont loin d'avoir remporté la guerre. Pour cela, ils planifient un bombardement du Japon. Pour les Japonais, il est impossible que les Américains puissent bombarder leur territoire puisqu'ils ne possèdent pas de base suffisamment proche. Organisé par le lieutenant-colonel Doolittle, le raid prouve que les Japonais ont tort. Les bombardiers américains B-25 parviennent en effet à décoller des porte-avions et bombardent Tokyo pendant quelques minutes.
4 mai 1942 - Bataille de la mer de Corail
Quatre jours durant, jusqu'au 8 mai 1942, l'Australie et les Etats-Unis s'unissent face au Japon : il s'agit de la première bataille aéronavale. Les combats se déroulent dans la mer de Corail, entre l'Australie, la Nouvelle-Guinée et les îles Salomon. Les Alliés perdent un porte-avion, un destroyer et un pétrolier. De son côté, la marine impériale perd un porte-avion léger, un destroyer, ainsi que plusieurs petits navires. Même si les pertes alliées sont plus lourdes, cette bataille handicape les Japonais pour la prochaine bataille de Midway.
7 juin 1942 - Victoire américaine dans la bataille de Midway
En guerre contre les Etats-Unis, les Japonais souhaitent anéantir les forces aéronavales américaines, qui n'avaient pas été intégralement détruites lors de l'attaque de Pearl Harbor. Le plan japonais consiste à attaquer les îles Midway, au nord-ouest de l'archipel d'Hawaï, pour y attirer la marine américaine et détruire celle-ci. Néanmoins, les Américains découvrent l'opération après avoir intercepté les communications japonaises. Par ailleurs, faute d'une opération de reconnaissance efficace, la marine impériale ne parvient pas à évaluer la flotte ennemie. Débutant le 4 juin 1942, la bataille de Midway est un échec pour le Japon, qui perd notamment quatre porte-avions et un croiseur lourd.
7 août 1942 - Les marines débarquent à Guadalcanal
Dans le cadre de la campagne des îles Salomon contre le Japon, les Américains et leurs alliés débarquent dans les îles de Guadalcanal, Tulagi et Florida. L'objectif commun est de rendre sûre la ligne de communication entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les Etats-Unis. A terme, il s'agira de prendre la base japonaise de Rabaul. La bataille de Guadalcanal, qui se déroule du 7 août 1942 au 9 février 1943, permet aux Japonais de tenter de récupérer les îles alors possédées par les Alliés. C'est un échec.
9 août 1942 - Victoire japonaise à la bataille de l'île de Savo
A la suite des débarquements des Alliés sur les îles de Guadalcanal, l'armée japonaise contre-attaque à proximité de l'île de Savo. L'attaque nocturne surprend les Alliés, en pleine opération de débarquement. La marine impériale japonaise coule trois croiseurs lourds alliés sans subir de trop grosses pertes. Malgré tout, les Japonais n'exploitent pas cette victoire : après l'attaque, ils se replient sans avoir détruit les navires de transport. Cette erreur stratégique permet aux Alliés de renforcer leurs positions dans les îles Salomon.
6 mars 1943 - Bataille de Blackett - Campagne des îles Salomon
Si les Américains sortent renforcés de la bataille de Guadalcanal, les Japonais occupent tout de même quelques positions dans les îles Salomon. Ils disposent notamment d'une garnison importante dans l'île de Kolombangara. Le 6 mars 1943, deux destroyers japonais venant de ravitailler la garnison en matériel rencontrent des navires américains au niveau du détroit de Blackett. Les trois croiseurs et les trois destroyers de l'US Navy coulent les deux navires japonais.
27 mars 1943 - Bataille des îles Komandorski
Durant la guerre du Pacifique, les Japonais occupent les îles d'Attu et de Kiska, qui appartiennent aux Etats-Unis. Les Américains prennent connaissance d'un ravitaillement japonais dans ces îles, et décident d'intercepter le convoi. Le 27 mars 1943, deux croiseurs et quatre destroyers américains croisent la route d'une force navale japonaise au large des îles Komandorski. Les Japonais alignent quatre croiseurs, quatre destroyers et deux navires de transport. Aucune des deux flottes ne sort vainqueur du combat. Les Japonais décident par la suite de ravitailler les deux îles grâce à des sous-marins.
20 juin 1943 - Bataille de Nouvelle-Géorgie - Campagne des îles Salomon
Dès 1942, les Japonais occupent l'île de la Nouvelle-Géorgie, dans les îles Salomon, avec une force de 10 500 hommes. Ils s'attendent à ce que les Américains débarquent. En effet, les soldats américains, assistés des Australiens et des Néo-Zélandais, attaquent le 20 juin 1943. Les Japonais sont débordés par les Alliés, trois fois plus nombreux. Néanmoins, ils parviennent à se replier par la mer vers la base de Rabaul.
6 juillet 1943 - Première bataille du golfe de Kula - Campagne des îles Salomon
Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1943, un groupe de navires de guerre américains, la Task Force 18, intercepte un ravitaillement japonais dans le golfe de Kula, dans les îles Salomon. Les ravitaillements nocturnes de la marine impériale sont surnommés "Tokyo Express" par les Alliés. Les Japonais disposent de dix destroyers. Les Américains, qui alignent trois croiseurs et quatre destroyers, coulent deux destroyers japonais, entraînant la mort de 324 hommes, y compris le vice-amiral Akiyama. Néanmoins, les Japonais répliquent en coulant le croiseur "USS Helena". L'issue de la bataille est donc incertaine.
13 juillet 1943 - Seconde bataille du golfe de Kula - Campagne des îles Salomon
Les Américains apprennent qu'un "Tokyo Express", autrement dit un ravitaillement nocturne de la marine japonaise, a lieu dans le golfe de Kula. Les Américains tentent de lutter contre ce ravitaillement, mais les Japonais les repèrent aussitôt. Ils parviennent néanmoins à couler le croiseur léger japonais, qui sombre avec le vice-amiral Isaki.
7 août 1943 - Bataille du golfe de Vella - Campagne des îles Salomon
Du 6 au 7 août 1943, durant la nuit, six destroyers américains repèrent quatre destroyers japonais dans le golfe de Vella. La marine impériale a en effet l'habitude de ravitailler ses bases de nuit. Cette technique est appelée "Tokyo Express" par les Alliés. Les Américains surprennent les Japonais et lancent leurs torpilles, coulant trois destroyers ennemis. Un destroyer japonais, légèrement endommagé, parvient à s'échapper.
18 août 1943 - Bataille de Horaniu - Campagne des îles Salomon
En août 1943, les Japonais décident d'évacuer leurs troupes stationnées dans les îles Salomon centrales. Pour cette opération, ils envoient vingt barges de débarquement et plusieurs navires auxiliaires, protégés par quatre destroyers. Des avions américains repèrent le convoi près de l'île de Vella Lavella et passent à l'attaque. Une force américaine de quatre destroyers arrive sur les lieux et fait feu sur les Japonais, coulant quatre navires auxiliaires et endommageant deux destroyers. Si l'US Navy n'accuse aucune perte, elle ne parvient toutefois pas à empêcher l'évacuation des 9 000 soldats japonais, ce qui constitue une victoire pour la marine impériale.
7 octobre 1943 - Bataille de Vella Lavella - Campagne des îles Salomon
Plutôt que d'attaquer l'île de Kolombangara, très bien défendue par les Japonais, les Américains se tournent vers l'île de Vella Lavella. A partir du 15 août 1943, près de 9 600 soldats américains et néo-zélandais débarquent dans l'île et repoussent les soldats japonais vers le nord. Les troupes japonaises, fortes d'environ 700 hommes, évacuent l'île le 9 octobre, ce qui permet aux Alliés de transformer celle-ci en base aérienne pour les futures opérations sur Rabaul.
2 novembre 1943 - Bataille de la baie Augusta - Campagne de Bougainville
Pendant la guerre du Pacifique, les troupes américaines continuent de reprendre les îles aux Japonais. Les Américains débarquent dans l'île de Bougainville le 1er novembre 1943. Les Japonais, qui disposent d'importantes forces à Rabaul, répliquent par des attaques aériennes. Le 2 novembre, la marine impériale japonaise envoie quatre croiseurs et six destroyers dans la baie de l'Impératrice-Augusta. L'US Navy, avec quatre croiseurs et huit destroyers, intercepte la flotte japonaise. Un croiseur et un destroyer japonais sont coulés, ce qui constitue une victoire américaine.
23 novembre 1943 - Les Américains libèrent Tarawa
Dès juillet 1943, les Américains s'intéressent aux îles Gilbert et Marshall : le contrôle de ces îles leur permettrait de créer des bases aériennes et de faire pression sur le Japon. Le 21 novembre, les Américains attaquent l'atoll de Tarawa, dans les îles Gilbert, avec 35 000 hommes. Les 2 600 soldats japonais retranchés dans l'île opposent une résistance farouche. En seulement deux jours, les Américains perdent plus de 1 000 hommes et 2 100 soldats sont blessés, mais ils parviennent à contrôler Tarawa. Dans le camp japonais, seuls 17 soldats survivent : ils sont faits prisonniers.
26 novembre 1943 - Bataille du cap Saint-Georges - Campagne de Bougainville
Les Américains ayant débarqué dans l'île de Bougainville, les Japonais doivent renforcer leur base de Buka, dans l'ouest de l'île. Depuis Rabaul, ils envoient cinq destroyers, et parviennent à débarquer 900 soldats ainsi que du matériel. Sur le chemin du retour, les Japonais sont repérés par les radars de la marine américaine. Une force de cinq destroyers de l'US Navy attaque les Japonais au large du cap Saint-Georges. Trois destroyers de la marine impériale japonaise sont coulés, alors que les Américains n'accusent aucune perte. Cette bataille navale est la dernière de la campagne des îles Salomon.
9 mai 1944 - Opération "Ichi-Go"
Aussi connue sous le nom de "bataille de Henan-Hunan-Guangxi" en Chine, cette opération est une attaque japonaise. L'objectif des Japonais est de posséder les bases aériennes américaines, situées au sud-est de la Chine. Avec 400 000 hommes, les Japonais attaquent l'armée chinoise aidée par l'aviation américaine, et parviennent à atteindre l'Indochine. Ils conquièrent ainsi un large territoire. Néanmoins, les Américains déplacent leurs bases aériennes dans les îles Mariannes, ce qui annule les bénéfices de l'opération "Ichi-Go".
15 juin 1944 - Bataille de Saipan
Après la reconquête des îles Salomon, Gilbert et Marshall, les Alliés s'attaquent aux îles Mariannes, qui les rapprochent du Japon. Ces îles, protégées par 31 000 soldats de l'armée impériale, comptent aussi de nombreux civils japonais. Le 15 juin 1944, les Américains débarquent avec 70 000 hommes et parviennent à s'emparer de Saipan en trois semaines, au prix de 3 426 morts et près de 13 100 blessés. 24 000 soldats japonais sont tués. Environ 5 000 Japonais se suicident plutôt que de se rendre aux Américains.
19 juin 1944 - Bataille de la mer des Philippines
Alors que les Américains se lancent dans la conquête des îles Mariannes, les Japonais attaquent la flotte américaine avec la force mobile de l'amiral Ozawa. Cette opération est un désastre pour les Japonais, qui perdent trois porte-avions dans la bataille, ainsi que plus de la moitié de leurs avions (395 appareils abattus). L'US Navy, en revanche, perd seulement 124 avions et aucun navire. La bataille de la mer des Philippines scelle la fin des forces aéronavales japonaises, incapables de se relever, faute d'avions et de pilotes.
21 juillet 1944 - Bataille de Guam
En pleine guerre du Pacifique, les Américains doivent se rendre maîtres des îles Mariannes pour établir des bases clés servant à bombarder le Japon. Non loin de là se trouve l'île de Guam, territoire américain conquis par les Japonais en décembre 1941. Le 21 juillet 1944, les troupes américaines fortes de 36 000 hommes débarquent dans l'île pour la reprendre aux Japonais. Le 10 août 1944, Guam est libérée. La bataille a coûté la vie à près de 1 800 Américains tandis que les troupes nippones, soit 18 600 hommes, ont été presque anéanties.
24 juillet 1944 - Bataille de Tinian
Dans le cadre de la conquête des îles Mariannes, les Américains débarquent dans l'île de Tinian, où 9 000 soldats japonais sont retranchés. Du 24 juillet au 1er août 1944, les troupes américaines prennent le contrôle de l'île. La marine japonaise parvient à évacuer environ 2 500 hommes. La bataille de Tinian coûte 328 morts aux Américains et plus de 6 000 morts aux Japonais. Par la suite, l'armée américaine établit sur Tinian une base aérienne, qui deviendra la plus grande du monde. C'est de là que partiront les bombes d'Hiroshima et Nagasaki.
27 octobre 1944 - La marine nippone brisée dans le golfe de Leyte
En octobre 1944, les Américains lancent la campagne des Philippines. Leur objectif est de libérer l'archipel de l'occupant japonais. Du 23 au 26 octobre 1944, la marine américaine et la marine impériale japonaise s'affrontent dans le golfe de Leyte, aux Philippines, lors d'une bataille navale de grande ampleur. Celle-ci est d'ailleurs souvent considérée comme la plus grande bataille navale de l'histoire. Les forces en présence sont considérables, avec notamment 4 porte-avions, 7 cuirassés et 13 croiseurs lourds du côté japonais, et 34 porte-avions, 12 cuirassés et 23 croiseurs du côté américain. A la suite de quatre engagements, l'US Navy vainc la marine japonaise, qui ne se relèvera pas de cette défaite.
24 novembre 1944 - Bombardement de Tokyo
Dès 1944, les Américains effectuent des raids aériens sur le Japon au départ de l'Inde ou de la Chine. Le 24 novembre 1944, l'aviation américaine lance le premier raid à partir des îles Mariannes, récemment prises aux Japonais. 88 bombardiers B-29 volent en direction de Tokyo pour y larguer des bombes incendiaires. Peu atteignent leurs cibles, car ils volent à 10 000 mètres d'altitude. C'est le début d'une longue série de bombardements sur l'archipel nippon.
4 février 1945 - Ouverture de la conférence de Yalta
Du 4 au 11 février 1945, les chefs d'Etat Roosevelt, Churchill et Staline se rencontrent à Yalta, en Crimée. Pendant une semaine, les principaux dirigeants alliés discutent des suites de la Seconde Guerre mondiale, alors que le Japon et l'Allemagne sont au bord de la défaite. Leurs objectifs sont de mettre en place une stratégie commune pour précipiter la fin de la guerre, de décider du sort de l'Europe après la chute du Troisième Reich, mais aussi de poser les bases d'un monde nouveau. Staline ressort gagnant de cette conférence puisqu'il obtient des concessions de la part des Occidentaux. Il va pouvoir imposer la domination soviétique dans les pays de l'Est de l'Europe.
23 février 1945 - Bataille d'Iwo Jima
Maîtres des îles Mariannes et des Philippines, les Américains se rapprochent toujours plus du Japon et peuvent lancer des raids aériens sur l'archipel. Néanmoins, l'île japonaise d'Iwo Jima alerte les défenses anti-aériennes nippones. Le 19 février 1945, les troupes américaines se lancent dans la prise d'Iwo Jima, défendue par 22 000 soldats japonais. Avec 70 000 hommes, les Américains se rendent maîtres de l'île. Ils hissent le drapeau américain au sommet du mont Suribachi. La bataille d'Iwo Jima dure jusqu'au 26 mars 1945 et coûte la vie à près de 7 000 soldats américains. Les forces nippones sont presque totalement anéanties : 20 703 morts et 1 152 disparus.
9 mars 1945 - Bombardement de Tokyo
Si les bombardements américains sur le Japon se succèdent à partir de 1944, c'est bien celui du 9 au 10 mars 1945 qui est le plus meurtrier. Durant l'opération "Meetinghouse", 325 bombardiers B-29 larguent de grandes quantités de bombes incendiaires sur Tokyo. L'attaque provoque la mort de 100 000 Japonais. Un million d'habitants se retrouvent sans abri. Ce bombardement fait plus de victimes que ceux de Hambourg et de Dresde.
9 mars 1945 - Le Japon prend le contrôle de l'Indochine
Alors que sa situation militaire est désastreuse, le Japon craint que les Alliés attaquent par l'Indochine. Les troupes nippones contrôlent une partie du territoire depuis 1940, tandis que l'autre est toujours tenue par les Français. Ces derniers, sous l'égide du Comité français de la libération nationale, envisagent de créer une force pour chasser les Japonais. Le 9 mars 1945, l'armée japonaise attaque avec 95 000 hommes. Les Français sont au nombre de 18 000, renforcés par 42 000 soldats annamites. Malgré la résistance, les Japonais réussissent à prendre le contrôle de l'Indochine. 37 000 prisonniers français et annamites sont envoyés dans des camps japonais où un grand nombre d'entre eux mourront de mauvais traitements.
10 mars 1945 - Proclamation de l'indépendance du Cambodge
En 1945, le protectorat du Cambodge fait partie de l'Indochine française. Après l'invasion de l'Indochine par le Japon, le roi Norodom Sihanouk est encouragé par les Japonais à proclamer l'indépendance du Cambodge, ce qu'il fait le 10 mars 1945. Le nationaliste Son Ngoc Thanh devient chef du gouvernement. Après la défaite du Japon, le Cambodge redevient un protectorat français. Il n'accède à l'indépendance définitive qu'en 1953.
27 mars 1945 - Début de l'opération "Famine"
Alors que le Japon refuse de se rendre, les Américains mettent au point l'opération "Famine" ("Operation Starvation", en anglais). Le but est d'empêcher la circulation des navires de commerce et des troupes nippons en minant les ports et les voies fluviales du Japon. Les mines sont larguées depuis des avions de l'US Air Force. L'opération est un succès : les Japonais perdent environ 670 navires et abandonnent la plupart de leurs routes maritimes.
1er avril 1945 - Les Américains s'attaquent à Okinawa
Victorieux à Iwo Jima, les Américains se tournent vers l'île d'Okinawa. Prendre cette île leur permettrait de lancer une offensive finale sur le Japon. 77 000 soldats japonais y sont retranchés. Malgré la perte de plusieurs navires coulés par des attaques de kamikazes, les Américains débarquent à Okinawa : ils sont entre 183 000 et 250 000. Pendant des semaines, ils se heurtent à la résistance farouche des Japonais, pour qui la reddition est un déshonneur. Au prix d'environ 20 000 morts, l'armée américaine se rend maîtresse de l'île. Dans le camp japonais, on dénombre environ 110 000 morts.
7 avril 1945 - Opération "Ten-Go"
En pleine invasion de l'île d'Okinawa, les Américains sont aux portes du Japon. Les Japonais décident de lancer l'opération "Ten-Go" pour prêter main-forte aux troupes défendant Okinawa avec une escadre dominée par le "Yamato", le plus grand cuirassé du monde. Ils espèrent se frayer un chemin entre les navires américains puis échouer le "Yamato" sur la côte pour utiliser ce dernier comme batterie côtière. L'opération est un échec : les Japonais ne disposant pas d'appui aérien, leur escadre est rapidement détruite par les chasseurs américains. 3 700 marins japonais meurent dans la bataille.
8 mai 1945 - Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
En Europe, l'Allemagne a été vaincue par les Alliés. Le 7 mai 1945, les hauts gradés allemands signent leur reddition au quartier général d'Eisenhower, à Reims. Les combats doivent cesser le 8 mai à 23 h 01. Vainqueur des Allemands sur le front est, Staline exige la signature d'une autre reddition des généraux allemands à Berlin. L'acte est signé le 8 mai à 23 h 01 heure de Berlin (le 9 mai à 01 h 01 heure de Moscou). Si la Seconde Guerre mondiale est terminée en Europe, elle se poursuit dans le Pacifique tant que le Japon n'a pas capitulé.
17 juillet 1945 - Conférence de Potsdam
Après la défaite de l'Allemagne, les représentants alliés, Staline (URSS), Churchill (Royaume-Uni) et Truman (Etats-Unis), se rencontrent à Potsdam du 17 juillet au 2 août 1945. Le but de cette conférence est de décider du sort des vaincus de la Seconde Guerre mondiale que sont l'Allemagne, l'Italie et le Japon, même si celui-ci n'a pas encore capitulé. Les accords prévoient notamment la démilitarisation et l'occupation de l'Allemagne par les Alliés, ainsi que la confiscation des colonies italiennes en Afrique. Le Japon reçoit un ultimatum : il est sommé de se rendre, ou il subira une "destruction rapide et totale".
6 août 1945 - Bombe atomique sur Hiroshima
Après avoir lancé un ultimatum au Japon, les Américains mettent leur menace à exécution en larguant une bombe atomique sur la ville d'Hiroshima. Le but est non seulement de forcer le Japon à se rendre mais aussi d'intimider les Soviétiques. Le 6 août 1945, le bombardier "Enola Gay" largue la bombe "Little Boy", qui explose à 580 m d'altitude. Après l'explosion, des incendies éclatent aux quatre coins de la ville. Le bombardement tue entre 70 000 et 140 000 personnes.
8 août 1945 - L'URSS déclare la guerre au Japon
L'entrée en guerre de l'URSS contre le Japon, trois mois après la reddition de l'Allemagne, faisait partie des accords signés par Staline lors de la conférence de Yalta. Après la déclaration de guerre du 8 août 1945, les Soviétiques envahissent la Mandchourie, qui est occupée par le Japon. Les effectifs soviétiques atteignent 1,5 million d'hommes. Le 16 août, l'Armée rouge fait sa jonction avec l'armée chinoise, encerclant les troupes japonaises. L'offensive s'achève le 2 septembre 1945. Entre-temps, les Soviétiques en ont profité pour occuper l'île Sakhaline, les îles Kouriles et le nord de la Corée.
9 août 1945 - Bombe atomique sur Nagasaki
Après avoir largué une première bombe atomique sur Hiroshima, les Américains envoient un deuxième ultimatum au Japon. Néanmoins, l'empereur Hirohito ne répond pas, espérant négocier avec les Soviétiques. Les Américains décident alors de larguer une bombe atomique sur la ville japonaise de Nagasaki. Il s'agit de la bombe "Fat Man", larguée depuis le bombardier "Bockscar". Le bombardement provoque la mort de 60 000 à 80 000 Japonais.
2 septembre 1945 - Capitulation du Japon
Le 14 août 1945, le Japon capitule sans condition, cinq jours après le bombardement de Nagasaki. Le lendemain, l'empereur Hirohito annonce la capitulation à son peuple lors d'une radiodiffusion. La cérémonie officielle de la capitulation du Japon a lieu le 2 septembre, à bord de l'"USS Missouri", en présence du général MacArthur. La Seconde Guerre mondiale est officiellement terminée. Les Américains occuperont le Japon jusqu'en 1952.
3 mai 1947 - Une nouvelle Constitution au Japon
Deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon se dote d'une nouvelle Constitution. Approuvée par la Diète et proclamée par l'empereur, elle instaure un régime parlementaire, proche des monarchies constitutionnelles européennes. Elle repose sur 3 principes : la souveraineté nationale, la garantie des droits fondamentaux de l'homme et le pacifisme. Ainsi, par l'article 9, le Japon renonce à la guerre et s'engage à ne plus entretenir d'armée. L'interprétation de cet article est l'objet de nombreuses polémiques.
Autour du même sujet

Seconde Guerre mondiale